Quatre nouvelles et des Prix Pépins à la pelle ! En effet, entre les Prix du Jury, les accessits et les Prix du Public, il y a déjà 12 micro nouvelles ne dépassant pas les 300 signes à parcourir. Rajoutez en plus les autres finalistes et vous avez vite une overdose de miniatures tombant souvent à plat. J’ai l’impression que le niveau général est en baisse, que l’essoufflement est de mise au fil des années, tant certaines sont faibles. Avis forcément personnel !
“cliOcity” nous amène dans un futur où la Terre a bien souffert et où l’homme doit vivre dans des conditions inhospitalières. Un couple a du mal à communiquer, chacun voit les choses différemment. Elle voudrait profiter de sa dernière période de fertilité pour avoir un enfant, lui souhaite un scaphandre pour aller à l’extérieur. Peuvent-ils être sur la même longueur d’onde ? Céline Lafon a écrit une nouvelle à chute, valant surtout pour son atmosphère descriptive, même si c’est un peu long.
“Née de l’Ether” de Raaf Rædwulf donne froid dans le dos avec ses enfants bleus qui doivent vivre cachés sous peine de persécutions. Dans l’avenir, on leur prête plein de bienfaits et leur peau, leurs organes... valent une fortune, excitant toutes les convoitises. D’où viennent-ils ? Mutation, adaptation aux conditions... ? Ce n’est pas développé, mais Kiya nous explique toute l’horreur de la situation. Touchant et vraiment bien trouvé.
L’humanité s’élargit aux animaux et aux végétaux devant passer des examens pour validation du changement de statut. “Ba” est un corbeau bien dans ses plumes, qui ne croit pas que son ami Saule puisse accéder à son nouveau statut au vu de son peu de progrès. L’imaginaire d’Amélie Durand est très étonnant et ne manque pas d’originalité, sachant appeler la réflexion.
Sur une lointaine planète, Audrey ne peut accepter l’inéluctable et choisit de se sacrifier pour alerter le peuple autochtone des risques à traiter avec les hommes. Même si on peut douter qu’Audrey ait le temps de faire tout ce qui est décrit, la nouvelle fonctionne parfaitement et le lecteur est pris dans “L’interprète”, appréciant cette idée de transmission orale par le chant. Livia Galeazzi offre là un beau récit.
Les nouvelles de ce premier cahier s’avèrent plaisantes, alors que les Pépins sont souvent anecdotiques. On ne retiendra que les premières pour un démarrage réussi de cette édition 2019.
Titre : Géante Rouge
Numéro : 27
Version : A
Directeur de publication : Pierre Gévart
Rédacteur en chef : Hugo van Gaert
Couverture : Pigé 2019
Type : fanzine
Genres : SF, nouvelles, articles, entretiens...
Site Internet : Géante Rouge
Dépôt légal : janvier 2020
ISSN : 1778-011X
ISBN : 9782376250869
Dimensions (en cm) : 13,4 x 21
Pages : 48 pages tout compris
Prix : 11€ les 4 cahiers
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