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Ultraviolet
Film américain de Kurt Wimmer (2004)
14 juin 2006

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Genre : Science Fiction
Durée : 1h28

Avec Milla Jovovich (Violet Song jat Shariff), Cameron Bright (Six), Nick Chinlund (Vicecardinum Ferdinand Daxus), Sebastien Andrieu (Nerva), Ida Martin (violet jeune), William Fichtner (Garth), David Collier (BF-1), Kieran O’Rorke (Inspecteur Cross), Digger Mesch (inspecteur Endera), Ryan Martin (Inspecteur Breeder), ...

Au cours du 21ème siècle, un virus d’origine inconnue provoque des mutations génétiques parmi la population. Plus forts, plus rapides, plus intelligents, les « hémophages » deviennent très vite un problème pour la société. Traqués, testés, marqués, les néo-humains sont une menace à éradiquer. Persuadé que le Vocecardium Ferdinand Daxus a mis au point la solution finale au problème hémophage, Violet, une mutante ultra choc, déjoue la sécurité renforcée du centre de recherche et s’empare du caisson de l’arme génocide. Les choses se compliquent lorsqu’il se révèle être un sarcophage maintenant en stase un gamin porteur d’un germe meurtrier pour les vampires.

En 2002, Kurt Wimmer déroutait public et critique avec « Equilibirum », un premier long-métrage sans le sou qui revisitait à grands coups de « Gun-Kata » (un art martial inventé par le réalisateur) les classiques de la dystopie - « 1984 », « Fareinheit 451 », « THX-1138 », « Le meilleur des mondes » - version film de baston de l’ère post-matrix.

Cette fois, il surfe sur la vague vampiro-mutante et invente de toute pièce une héroïne de BD (les couvertures et les planches présentées dans le générique sont des créations pour le film) pour un remake osé de « Gloria » (le film de John Cassavetes avec Gena Rowland) dans un futur kitch fluo bubble-gum. Mais, contrairement à « Equilibrium », qui proposait une relecture originale des œuvres précitées et profitait d’une interprétation à la hauteur (Christian Bale, Emily Watson, Sean Bean), la sauce « Ultraviolet » n’est pas assez épaisse pour masquer son goût de réchauffé. À trop soigner la forme, Kurt Wimmer en oublie le fond et livre un métrage spectaculaire mais sans matière thématique et psychologique digne d’intérêt. On comprend bien, étymologiquement parlant, que les hémophages sont des mutants buveurs de sang, mais, quid de leur nombre, de leur organisation, de leurs aspirations ? Même chose concernant les arcanes du pouvoir. On ne sait rien, ou pas grand-chose, sinon ce que nous débite sur un ton monocorde la voix-off de Violet. Certes, Milla Jojovich est abonnée depuis des années aux rôles de guerrière de l’extrême (« Le cinquième élément », « Jeanne d’Arc », « Resident Evil ») et les fans de « Leeloo » vont une fois de plus pouvoir se repaître de sa plastique. Mais, est-elle à ce point ultra pour titrer de la sorte un soit disant film de vampires où personne ne semble craindre la lumière du soleil ?

Vous l’aurez compris, tout cela n’est pas très réjouissant et l’on ne voit pas vraiment comment une version « Director’s Cut » (Sony aurait amputé la copie d’une trentaine de minutes) remonterait le niveau d’un non-film (mais d’un vrai clip) aussi affligeant.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Kurt Wimmer
Scénario : Kurt Wimmer

Producteurs : John Baldecchi, Lucas Foster
Producteurs exécutifs : Sue Jett, Tony Mark, Charles Wang

Musique originale : Klaus Badelt
Image : Arthur Wong, Jimmy Wong
Montage : William Yeh
Distribution des rôles : Justine Baddeley, Madalena Chan, Kim Davis
Création des décors : Sung Pong Choo
Direction artistique : Bernardo Trujillo
Décorateur de plateau : Chung Kim Wai
Création des costumes : Joseph A. Porro
Maquillage : Meinir Jones-Lewis
Son : Peter Brown
Effets spéciaux : Darrell Pritchett
Effets visuels : Steven Calcote, Neil Greenberg, Kenneth Jones, Victor Wong
Cascades : Mike Smith

Production : Ultravi Productions Inc., Screen Gems Inc.
Distribution : Gaumont/Columbia TriStar Films

INTERNET

http://www.ultraviolet-lefilm.com


Bruno Paul
14 juin 2006



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