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Le cow-boy du pape
Le Pistolero de Stephen King
Délices et Daubes n°7


J’ai la bizarre impression que je vais me faire traiter de crétin inculte à la cervelle de moineau et au goût de cabinet. Cela a déjà dû se produire, d’ailleurs, vu les amabilités balancées dans ces billets.
Et pourtant je fais des efforts, je vous assure. Parmi mes a priori il y a celui de ne pas acheter les best-sellers, mais, comme je m’étais fait avoir dans les grandes largeurs par Ellis (voir D&D n°3), best-seller s’il en est, j’ai pris sur moi.
Pour combattre, donc, la fermeture d’esprit (pour ne pas dire l’imbécillité avérée ou la ’onnerie grave) dont cet a priori est le signe, j’ai décidé de lire un « bon » Stephen King.
J’avais lu des nouvelles qui font peur quand j’étais jeune sans en avoir gardé un souvenir précis. Pour être sérieux (un peu, des fois, pour changer) j’ai acheté le premier volume de La Tour Sombre, Le Pistolero. (J’ai Lu, 252 pp) L’auteur dit, en quatrième de couv, que c’est son œuvre faîtière et fondamentale, le « Jupiter du système solaire de son imagination » ! Pas moins (ça va les chevilles ?). D’où cet achat. Écrit il y a une bonne lurette, mais réécrit récemment, avec toute la maîtrise technique d’un des auteurs les plus vendus au monde. Quand même !

Eh ben c’est très très longuet et d’un intérêt limité.
C’est l’histoire d’un mec qui marche dans le désert, à la poursuite d’un homme en noir, qui tue tout le monde dans un village, qui rencontre un gamin déjà mort et qui se rappelle des bribes de son passé. Je me suis arrêté par là. Ah ! oui, juste après qu’il ait pris de la mescaline pour discuter avec un vieux dieu dans un cercle de pierres.

Désolé pour tout le monde entier qui adore ça, mais moi ça m’a gonflé grave. Pas accroché du tout par l’éventuelle quête du dernier pistolero. On saura peut-être de quoi il s’agit en lisant le dernier quart du livre ? Ou peut-être faudra-t-il lire les 7 ou 8 volumes suivants ? Mais je m’en fous, je n’ai même pas envie de savoir.
Alors, bon, oui, il y a de la technique. La preuve : j’ai quand même réussi à lire les trois-quarts du bouquin. Mais je trouve ça mal écrit, au sens pas beau. Les images idiotes genre « il s’approchait de la tombe » en parlant du soleil qui se couche, j’apprécie pas. Le « romantisme » des feux de camp au crépuscule dans un ciel violacé, c’est follement original et prenant : ça me fait penser au cow-boy d’une marque de cigarettes rouge et blanche. Disons que j’aime pas le style, si tant est qu’on puisse le deviner dans la traduction.
En plus, je ne sais pas pourquoi, il y a des illustrations, et elles sont extrêmement moches. Je ne les avais pas vues en achetant le livre. Je suppose que c’est un pote de Stephen ?

« Non, non, ne touchez pas au pape ! » Vont crier les adorateurs. Ben si, moi je dis que j’aime pas King Stephen, et d’ailleurs j’aime pas les rois et les papes en général ...


Henri Bademoude
23 juin 2006


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