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Gandahar n°19 - Michel Pagel
Une publication de l’association Gandahar
Revue, n°19, SF - fantasy - fantastique, nouvelles - chroniques, juin 2019, 144 pages, 9€

Ce numéro de « Gandahar » est entièrement consacré à Michel Pagel, un écrivain qui se définit comme populaire. On y découvrira ainsi quelques facettes de sa personnalité et de son talent.



Disons-le clairement : sortir des sempiternels appels à textes pour se pencher sur l’œuvre et la carrière d’un écrivain reste un exercice trop rare dans notre pays, aussi applaudissons-nous des deux mains cette livraison de « Gandahar ». Bien sûr des revues comme « Galaxies », « Bifrost » ou « Présences d’Esprits » traitent régulièrement de telle ou telle figure de la SF et c’est tant mieux, mais le champ d’investigation est si vaste, si riche que chaque initiative se doit d’être saluée. Je dois avouer, et c’est ce qui pour moi fait tout le sel de ce numéro, que je n’ai jamais rien lu de Michel Pagel. Il fait en effet partie de cette génération d’écrivains apparue au milieu de la décennie 80, alors qu’à l’époque je considérais la SF comme appartenant au passé et que je n’en lisais plus ou peu. C’est donc avec un œil « innocent » que j’ai parcouru toutes ces pages à lui dédiées.

Les premières qualités qui transparaissent chez cet écrivain – ou tout au moins que je relève - sont la modestie et la discrétion. Nous ne sommes manifestement pas en présence d’un bateleur vaniteux et c’est très agréable. Nous ne manquons malheureusement pas de nos jours de petits paons qui font la roue dès qu’ils parviennent à publier une ligne. Les quelques textes qui figurent d’ailleurs ici renvoient l’image d’un écrivain au style plutôt sage, mais qui sait surprendre et pousser le bouchon assez loin comme dans “Les hérauts d’hier”, une histoire d’invasion extraterrestre pas tout à fait comme les autres. Cependant le fantastique ne semble pas faire peur à notre auteur qui en donne un exemple avec “Dans la lumière je viendrai”. Ici le traitement du sujet ne fait pas, à priori, appel à une folle originalité, mais c’est tellement bien fait que cet aspect-là n’est plus essentiel.

L’homme est décrit à travers le prisme de plusieurs témoignages et lui-même donne une idée assez précise de son œuvre et de sa carrière via la reproduction d’une préface à « La comédie inhumaine ». Michel Pagel ne se contente pas en outre d’être un pur écrivain : il a aussi une activité de traducteur. On lui doit d’ailleurs celle, récente, du livre « Terminus » de Tom Sweterlitsch.
Conséquence de ce numéro de « Gandahar » ? J’ai fait l’acquisition chez mon bouquiniste favori de mon premier roman de Michel Pagel, et mon petit doigt me dit que ce ne sera pas le dernier.

Ce numéro propose également une nouvelle de Lino Aldani, “Helix Pomatias” qui relève plus de l’insolite que du fantastique ou de la SF. À l’issue de sa lecture vous saurez tout sur les escargots.
Enfin une bibliographie très complète clôture ce dossier Michel Pagel.

Désormais bien structurée, la rubrique littéraire et cinématographique “Les perles de l’imaginaire” nous invite à la découverte de quelques œuvres, pas forcément d’actualité récente.Voilà donc un bon numéro, Madame la rédactrice en chef. On en redemande !


Titre : Gandahar
Numéro : 19 - Michel Pagel
Directeur de publication : Jean-Pierre Fontana
Rédactrice en chef : Christine Brignon
Couverture : Yo Coquelin
Type : revue
Genre : Science-fiction, fantasy, fantastique
Site Internet : l’association Gandahar ; Sa page facebook
Dépôt légal : juin 2019
Périodicité : trimestrielle
ISSN : 2418-2052
Dimensions (en cm) : 16 x 24
Pages : 144
Prix : 9€



Didier Reboussin
22 octobre 2019


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