Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Captain Death
Alexis Bacci Leveillé
Casterman

Dans son vaisseau spatial, La Mort maintient l’équilibre de l’univers en éliminant les espèces les plus dangereuses. Sa dernière mission, exploser une planète du système solaire nommée Terre, s’est déroulée sans encombre. Sauf qu’une poignée de survivants ont réussi à s’échapper dans l’espace. La Mort se lance à leur poursuite pour finir le boulot et éradiquer totalement la si décevante espèce humaine. Mais particulièrement tenaces, les derniers humains ne se laissent pas faire et échafaudent même un plan pour réussir à lui échapper…



Si au cinéma, James Wong et Glen Morgan nous avait déjà régalé avec « Destination Finale » en transposant la grande faucheuse en une espèce d’implacable serial-killeuse, Alexis Bacci Leveillé pousse le bouchon encore plus loin en la métamorphosant en sorte de fonctionnaire intergalactique piloté par d’un ordinateur pourvu d’un algorithme évaluant le degré d’utilité et de nuisance des espèces peuplant l’univers. Et forcément, à ce petit jeu là, l’espèce humaine a remporté la timbale de l’extermination par rayon potentialisateur. Ce qui devait donc arriver, arriva, et notre belle petite planète bleue a été rayée des cartes cosmiques. Volatilisée dans le néant.

JPEG - 49.6 ko

Bon, si vous avez lu le pitch officiel en gras un peu plus haut, vous savez déjà que tout ne s’est pas passé exactement comme prévu. Si la Terre n’est plus, quelques uns des sauvageons qui la peuplaient sont parvenues à échapper à la sentence létale. Et comme la Mort est un peu tatillonne avec la notion d’extermination, dès qu’elle a été alertée par son ordinateur de bord de la fuite de 187 de ces vauriens humains, elle s’est empressée de les pourchasser, de les débusquer et de les éliminer un à un. C’est ainsi qu’on la retrouve à bord de son vaisseau spatial, au début de cette délirante BD, sur le point de se poser sur l’astéroïde au nom aussi imprononçable qu’inécrivable que nous appellerons Subbura. Les 7 derniers représentants de l’humanité se sont en effet dissimulés parmi la pire engeance possible, la population sans foi ni loi de l’endroit le plus malfamé de l’univers connu, la « soupape des hommes malades et des criminels », le lieu de tous les vices et tous les trafics.
Certes, l’astéroïde ne sera qu’une étape de cette course mortelle à travers l’espace où action et humour ne connaissent aucun répit. D’autant que pour cette BD de 220 pages aux faux airs de comics éditée dans un format proche du manga, Alexis Bacci Leveillé livre un dessin dont la fluidité amplifie cette impression de vitesse, même si on regrettera certaines pages un peu brouillonnes.

JPEG - 54.3 ko

Il opte également pour une gamme chromatique réduite à trois couleurs, noir, orange et marron, qui nous immerge dans une ambiance sidérale, et sidérante, qui évoque quelque part « Star Wars », mais en beaucoup plus sombre et plus violent. Certaines cases en effet n’hésitent pas à montrer crûment l’horreur de la mort, à mettre en avant les notions de sauve qui peut et de chacun pour soi et à illustrer l’extraordinaire capacité de l’être humain à survivre en parvenant à se sortir de situations désespérées.
Une aventure drôle et haletante qui donne une image sans concession de l’humanité, de sa capacité de nuisance et d’autodestruction.


Captain Death
Scénario, dessin, couleur  : Alexis Bacci Leveillé
Editeur  : Casterman
Collection  : Album
Pagination  : 220 pages
Format  : 13.9 x 18.9 cm (Souple - Couleur - Broché)
Dépôt légal : juin 2019
Parution  : 12 juin 2019
Numéro ISBN : 9782203196957
Prix Public : 14€


Illustrations © Alexis Bacci Leveillé / Caterman



Corentin Grebert
Bruno Paul
8 octobre 2019




JPEG - 23.3 ko



JPEG - 24.6 ko



JPEG - 17.5 ko



JPEG - 20 ko



Chargement...
WebAnalytics