Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Maestros
Steve Skroce, Dave Stewart & Fonografiks
HiComics

Lors d’un banquet, le Maestro et toute la famille royale ont été massacrés par le sorcier Mardok. Toute la famille ? Et non, un de ses fils exilé sur la Terre vit toujours, il est le dernier des Kazhar, lignée des plus puissants sorciers qui soient et doit donc hériter du trône qui excite toutes les convoitises.
Willy qui survivait avec des plans minables basés sur ses dons devient d’un coup l’homme le plus puissant de la création. Le fils ignoré et rejeté par un père détestable trouve là sa revanche sur le sort et sur certains qui ne l’ont pas épargné comme l’Elfe Rygol. Willy est aussi dépositaire du fameux livre de la création, celui qui permet de modeler le monde. Un de ses ancêtres s’en est justement servi pour sortir la Terre du néant. Autant dire qu’ils sont nombreux à vouloir posséder cet ouvrage inestimable.



JPEG - 76 ko

Ce comic n’est rien de moins qu’une bombe ! Bien plus épais que ce qui est annoncé sur le site de l’éditeur (environ 190 pages et non 128), il offre une incursion mémorable dans les coulisses de la création. La Terre n’est rien d’autre qu’une expérience d’un ancien Maestro lassé par un monde où tout est magie. Ses descendants et lui ont regardé avec curiosité ses habitants justement dépourvus de tout don évoluer et compenser cette absence par une grande inventivité. Margaret, la mère de Willy, est une Terrienne dont la simple vue a charmé le Maestro qui en a fait une de ses nombreuses épouses. De cette union est né Willy, source de disputes entre les deux. Pour le protéger, Margaret pouvait se transformer en vraie tigresse et, sensible à ses charmes, le Maestro éprouvait le plus grand mal à aller contre ses désirs.

JPEG - 97.9 ko

L’histoire s’avère un régal, car Willy est un sale gosse à qui le pouvoir pourrait monter à la tête. Il n’a pas oublié les humiliations du passé, mais son éducation terrienne le pousse à changer le système pour plus d’égalité, ce que beaucoup voient d’un mauvais œil. Ils aimeraient façonner le monde selon leurs envies et savent qu’avec le Livre, c’est possible. Complots, batailles, massacres... entre autres joyeusetés contrebalancées par une bonne dose d’humour, la magie permet toutes les folies et Steve Skroce enchante les lecteurs. En plus d’un scénario mettant en scène les créatures les plus diverses, même le diable et sa diablesse de fille apparaissent en ces pages, il donne vie à sa vision hallucinante avec un dessin très soigné et riche en détails. Le lecteur s’en prend plein la vue et ne peut qu’être admiratif devant cette maestria. Dave Stewart s’est occupé de la colorisation qui pète. Le terne n’est pas de mise, place au faste ! Toute la palette des couleurs est de sortie, en accord avec une histoire qui ne nous épargne rien et nous fait passer par toutes les émotions. Rien n’est gravé dans le marbre. Tout peut être détruit avant d’être aussi vite reconstruit.

JPEG - 174.9 ko

Avec “Maestros”, HiComics tient une pépite. Sous ses allures de délire, l’histoire se tient très bien. Steve Skroce s’est transformé en magicien pour l’occasion, afin de nous offrir cette grande fresque exubérante et jubilatoire. Plaisir de toutes les pages, ce comic au graphisme magnifique impressionne par sa maîtrise et par sa démesure avec son apparent manque de limite. Tout y est possible et passe très bien, d’autant que l’humour est omniprésent avec un héros qui n’a pas la langue dans la poche et dont la mère et la compagne peinent à canaliser la fougue.
De la bombe !


Maestros
- Scénario et dessin : Steve Skroce
- Couleurs : Dave Stewart
- Conception graphique & lettrage de la VO : Fonografiks
- Traduction de l’anglais (États-Unis) : Philippe Touboul
- Éditeur : HiComics
- Dépôt légal : 23 janvier 2019
- Format : 17,5 x 26,4 cm
- Pagination : 192 pages couleurs
- Numéro ISBN : 9782378870416
- Prix public : 17,90 €


Illustrations © Steve Skroce, Dave Stewart, Fonografiks et HiComics (2019)



François Schnebelen
15 février 2019




JPEG - 45.1 ko



JPEG - 45 ko



JPEG - 37.3 ko



JPEG - 47.9 ko



JPEG - 29.9 ko



JPEG - 43.3 ko



Chargement...
WebAnalytics