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Louves (Les)
Flore Bathazar
Dupuis

« C’était il y a seulement deux ou trois générations... Les Loups de l’Est décidèrent d’étendre leur territoire. N’étaient-ils pas les plus forts, les plus beaux, les plus assoiffés de sang ? Les Loups voisins n’y crurent qu’au dernier moment. Trop tard, la panique éclata. Trop tard, les Loups attaqués, les vieux Loups fatigués des guerres partirent au combat. Leurs Louves se réfugièrent au fond des tanières... serrant contre elles leurs Louveteaux. »



La Louvetière, Belgique, septembre 1939.
Hitler envahit la Pologne. La France et l’Angleterre s’opposent à l’Allemagne pendant que le roi des Belges affirme la neutralité de son pays.Trois mois plus tard, les sept membres de la famille Balthazar se rendent à Bruxelles en train, pour rencontrer le Saint-Nicolas dans une galerie marchande, avant de déguster une délicieuse gaufre dans un café. Cette belle journée passée en famille reste gravée à tout jamais dans la mémoire de Marcelle. Personne ne se doute qu’il s’agit de leur dernière journée de bonheur tous réunis.

Le 10 mai 1940, la mobilisation générale est décidée par le gouvernement belge. Les hommes de moins de 35 ans sont mobilisés. Louis, le chef de famille Balthazar quitte les siens. Les femmes sont livrées à elles-même pour élever les enfants avec les moyens du bord.

“C’est la guerre”

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Flore Balthazar conte cette histoire à travers la lorgnette d’une adolescente de 15 ans qui n’est autre que sa grande-tante. Elle s’est basée sur le journal intime de Marcelle qui détaille sa vie de l’époque. “Les Louves” nous fait partager le quotidien de cette famille belge aisée durant l’Occupation, qui verra son train de vie modifié avec des conditions de vie de plus en plus difficiles. La guerre ne leur fait pas de cadeau mais la famille reste unie et ne se laisse pas abattre. Marcelle continue ses études coûte que coûte, au rythme des sirènes.

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Malgré le sujet grave et tragique, Flore Balthazar nous livre des passages souriants, donnant une belle leçon de vie. Elle nous propose de beaux portraits de femmes, ou plutôt de Louves : Marcelle est courageuse et téméraire, j’ai tremblé pour elle à de nombreuses reprises. Sans rien laisser paraître, Marguerite Clauwaerts, l’institutrice du village est une résistante. De sacrés bouts de femmes qui font changer le cours des choses. Les dessins aux couleurs un peu vieillottes et défraîchies donnent l’impression de feuilleter un vieil album photos de l’époque.

“Qu’allons-nous faire de toute cette paix ?”

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Il a fallu 36 mois de travail à Flore Balthazar pour terminer ce beau travail de recherche documentaire basé sur des faits réels. Elle explique que « le journal de Marcelle a été une référence, sa reconstitution a été minutieusement respectée, jusque dans les dialogues ». Elle réussit un bel ouvrage, juste, sensible et poignant, qui met en lumière le rôle des femmes durant la Seconde Guerre mondiale en Belgique. Aucune mise en scène de grand drame, juste le récit de la vie quotidienne de gens normaux durant la guerre.

“Les Louves” est un récit choral magnifique qui retrace les tristes années de guerre avec brio. À ne manquer sous aucun prétexte.


Les Louves
- Scénario et dessins : Flore Balthazar
- Éditeur : Dupuis
- Collection : Aire Libre
- Format : 25,8 x 19,5 cm
- Pagination : 200 pages couleurs
- Dépôt légal : 23 février 2018
- Numéro IBSN : 9782800167787
- Prix public : 15 €


Illustrations © Flore Balthazar et Editions Dupuis (2018)



Anne Schnebelen
20 décembre 2018




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