
“Gantz:G” est une affaire entre filles, pourrait-on dire. Elle insiste plus sur le pan féminin que “Gantz” que Delcourt-Tonkam réédite sous forme de volumes doubles. Dans ce tome final, même si quelques garçons / hommes sont de la partie, ce sont les cinq lycéennes qui occupent le devant de la scène. Leur adversaire peut aussi être qualifiée de féminine, elle enfante d’ailleurs plus d’un avatar mortel. Face à l’adversité, les cinq révèlent leur vrai visage, elles ne peuvent tricher.
Kurona surnommée Kei est la bonté incarnée, elle se bat d’abord pour sauver une mère et son enfant, avant de s’attaquer au problème posé par la sirène. Maintenant qu’elle est libérée d’un père abject, Meiko s’ouvre aux autres, protège les plus faibles comme Yoshiko tétanisée par le danger et qu’elle encourage. Kimiko, la déléguée, veut prouver qu’elle est la meilleure, la plus forte et prend de grands risques pour surpasser Kei. Môrin peut enfin exister par elle-même et non plus au travers de fans envahissants.
Les épreuves rencontrées dans cette autre vie, celle à laquelle les a vouées Gantz, les renforcent dans la réalité. Elles soudent le groupe et chacune des filles évolue en bien, s’affirmant davantage dans son quotidien.
Avec ces cinq héroïnes, le mangaka Keita Iizuka peut se faire plaisir et décliner les filles selon tous les goûts. Cheveux noirs ou blonds, courts ou longs, poitrines pulpeuses comme plus plates, filles avec lunettes ou non, grandes ou plus petites... les tenues moulantes ne rendent leur apparence que plus visible.
L’action est omniprésente et mise en scène de manière efficace pour qu’elle soit la plus spectaculaire possible. C’est bien sûr l’apanage de “Gantz”, série de Hiroya Oku.

“Gantz:G” n’a pas la force de “Gantz”, dont les 37 albums permettent de multiples développements, mais elle s’attache à des protagonistes féminins qui ne servent ici pas de simples faire-valoir et qui surpassent leurs homologues masculins du récit, souvent plus occupés à mater leurs formes qu’à se battre pour le bien commun. Ces drôles de dames évoluent au fil de la trilogie et il est intéressant de constater leurs changements. De plus, elle dénonce aussi les difficultés rencontrées par les femmes au quotidien.
Il s’agit d’un complément bienvenu à la série originale et qui permet d’explorer d’autres pans pour des émotions garanties.
Une fois qu’un lecteur a touché à “Gantz”, il lui est difficile de s’en détacher.
pour public averti
Gantz:G (T3)
Œuvre originale : Hiroya Oku
Scénario : Tomohito Ohsaki
Dessin : Keita Iizuka
Traduction et adaptation : Ilan Brunelli
Éditeur : Delcourt-Tonkam
Collection : Seinen
Format : 128x182 mm
Pagination : 224 pages
Dépôt légal : 14 mars 2018
Numéro ISBN : 9782413002147
Prix public : 9,35 €
À lire sur la Yozone :
Gantz:G (T1 et 2)
Gantz, Perfect édition (T1)
Gantz, Perfect édition (T2)
Gantz, Perfect édition (T3)
Gantz, Perfect édition (T4)
Gantz, Perfect édition (T5)
GANTZ © 2015 by Hiroya Oku, Tomohito Ohsaki, Keita Iizuka / SHUEISHA Inc.
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