Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Silent Hill
Fantastique français canadien de Christophe Gans (2006)
26 avril 2006

****



Genre : Drame onirique
Durée : 2h07

Avec Radha Mitchell (Rose Da Silva), Sean Bean (Christopher Da Silva), Laurie Holden (Cybil Bennett), Deborah Kara Unger (Dahlia Gillespie), Kim Coates (Officier Thomas Gucci), Tanya Allen (Anna), Alice Krige (Christabella), Jodelle Ferland (Sharon/Alessa)

En quelques années et seulement deux longs-métrages, le fondateur du défunt magazine Starfix est parvenu à imposer sa vision d’un cinéma pluri-référentiel de fan-boy multimédiatique. Dès 1995, il rivalisait avec les Japonais sur le terrain de la transposition du manga version ciné « Live » et confirmait, en 2001, son savoir-faire, en rappelant au monde entier l’existence d’un cinéma de genre français d’envergure. « Crying Freeman », puis « Le Pacte des Loups », ont assis sa réputation de cinéaste et lui ont permis de rafler, au nez et à la barbe des grands studios américains, les droits d’adaptation de « Silent Hill ». Un jeu vidéo qui sort du cadre décérébré de la simple baston (« Mortal Kombat »), de la survie en milieu hostile (« Resident Evil ») ou de l’extermination (« Doom ») pour plonger le joueur dans un univers fantasmagorique où il doit résoudre des énigmes s’il veut progresser dans sa compréhension du monde étrange dont il est prisonnier.

Fasciné par l’œuvre d’Akira Yamaoka, Gans a bien entendu embarqué Roger Avary (le scénariste) dans une session ludique intensive (la saga « Silent Hill » compte 4 versions) pour concevoir une trame originale capable de perdre le public dans les dédales esthétiques et thématiques de « Silent Hill ». C’est finalement la colline silencieuse de la première version qui sert de cadre à leur drame onirique. Le film débute sur le réveil d’une petite fille au bord d’une falaise. Saisie par sa mère juste avant la chute, elle ouvre les yeux et parle d’un lieu mystérieux : Silent Hill. Les crises de somnambulisme de Sharon sont de plus en plus fréquentes et Rose est prête à tout pour que cela cesse. Prenant les choses en main, contre l’avis de son mari, elle embarque l’enfant pour la Virginie où une ville abandonnée porte le nom de « Silent Hill ». A peine arrivées, Sharon disparaît. Rose est désespérée. L’endroit, noyé dans la brume, semble désert quand soudain retentissent des sirènes annonçant une averse de cendres. En quelques secondes, les lieux se transforment, tandis qu’apparaissent d’étranges créatures. Avec l’aide de Cybil, une femme flic que les joueurs connaissent déjà, Rose se lance dans une quête éperdue pour retrouver sa fille et l’arracher aux pièges de « Silent Hill ». D’indices en épreuves, elle va lever le voile sur la malédiction qui s’est emparée de la ville il y a trois décennies.

Gamers et cinéphiles attendaient de pied ferme ce « Silent Hill » signé par le fantasticophage surdoué. Leur attente est à nouveau récompensée par un putain de grand film. Cette Alice au pays des merveilles de l’Enfer de Dante profite d’une photographie sublime, qui renvoie à la fois aux toiles de Francis Bacon, au fantastique shintoïste et au cinéma d’horreur à la « Hellraiser », de décors somptueux, d’un sens de la narration tout à fait remarquable et d’une interprétation de très haute volée. Magnifique, Rhada Mitchell (« Pitch Black », « Melinda, Melinda », « Neverland »), toujours aussi convaincante, porte l’intrigue sans jamais dénoter et offre une réplique magistrale à une galerie de seconds rôles où l’on reconnaîtra, avec plus ou moins de facilité, Deborah Kara Unger (« La voix des morts », « Crash ») sous les oripeaux de Dalhia, Alice Krige (la reine Borg de « Star Trek ») en grande prêtresse de la secte, Laurie Holden (« Les quatre fantastiques », « The Majestic ») en femme flic, ou encore Tanya Allen (la jeune héroïne de la série « Starhunter ») dans la peau d’Anna. Mention spéciale à la toute jeune Jodelle Ferland (« Tideland », « Le peuple des ténèbres ») qui, du haut de ses 10 ans, interprète le double rôle particulièrement exigeant de Sharon/Alessa. Quant à Sean Bean (« Le seigneur des anneaux ») dont le rôle de père hors de la partie (comprendre dans notre réalité) pourra sembler sous-exploité, il s’avère finalement essentiel à la compréhension du cauchemar.

On espérait un grand film, Christophe Gans nous livre un monument. Une expérience audiovisuelle dont on ne ressort jamais.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Christophe Gans
Scénario : Roger Avary d’après le jeu vidéo créé par Konami

Producteurs : Don Carmody, Samuel Hadida
Producteurs exécutifs : Victor Hadida, Andrew Mason, Akira Yamaoka

Musique originale : Jeff Danna
Image : Dan Laustsen
Montage : Sébastien Prangère
Distribution des rôles : Deirdre Bowen
Création des décors : Carol Spier
Direction artistique : Elinor Rose Galbraith, James McAteer
Décorateur de plateau : Peter P. Nicolakakos
Création des costumes : Wendy Partridge
Conception des créatures : Patrick Tatopoulos
Son : Nicolas Becker

Production : Silent Hill DCP Inc., TriStar Pictures, Davis-Films, Konami Corporation Ltd., Metalworks Studios
Distribution : Metropolitan Filmexport

Relation presse : François Frey pour Kinema Film

INTERNET

http://www.metrofilms.com

http://www.silenthill-lefilm.com


Bruno Paul
28 avril 2006



JPEG - 16.4 ko



JPEG - 12.5 ko



JPEG - 5 ko



JPEG - 4 ko



JPEG - 10.1 ko



JPEG - 6.3 ko



JPEG - 7.6 ko



JPEG - 8.8 ko



JPEG - 8 ko



JPEG - 8.8 ko



JPEG - 7 ko



Chargement...
WebAnalytics