Comment est-il possible que les médias camouflent ainsi la vérité ? Si les morts du professeur et de Yamada ont bien été annoncées, la version officielle explique cette tragédie par un accident de voiture. Taku sait parfaitement qu’il n’en est rien. Il était là... et peut-être quelqu’un d’autre... Un inconnu semble être bien au courant de ses pulsions et de toutes ses actions, l’appelant avec un numéro anonyme pour lui mettre la pression. Mais ce n’est pas tout, alors qu’il tente de retrouver son calme en jardinant, le nouveau cuistot de l’école vient lui parler, mais pas de cuisine : de l’odeur de mort qui émane de lui. Nave semble tout savoir sur Taku et les derniers événements qui ont transformé sa vie en cauchemar. Il ne semble pas pourvu de mauvaises intentions à son égard, toutefois, Taku demeure méfiant car le jeune homme ne lui donne pas confiance. Son arrivée semble calculée. Pourquoi est-il ici et quel est son lien avec la maladie qui dévore Taku ? Pour le moment, l’important est l’organisation de la fête de l’école...
La fin tragique du tome 1 se voit bouleversée radicalement dès les premières pages. Finalement Hanazono n’est pas morte sous la torture du professeur et de Yamada. Toutefois, comment ce miracle a-t-il bien pu avoir lieu ? Quel secret cache la jeune femme ? Son espèce d’amnésie est quelque peu étrange car elle lui permet d’oublier assez spécifiquement tous les moments d’horreur qu’elle vit. Le personnage de Hanazono n’est plus seulement la proie perpétuelle de Taku mais également un mystère. Il faut dire que la capacité de la jeune fille à survivre à des catastrophes qui en auraient tué plus d’un a de quoi poser de nombreuses questions... qui n’auront, par contre, strictement aucune réponse dans ce tome qui peut s’avérer frustrant de ce côté. Toutefois, nous ne sommes qu’au deuxième volume de la série et il est évident que Majuro Kaname ne va pas lever si vite le voile sur les secrets que cache le mortel virus poussant les amants à s’entretuer.
En tout cas, la maladie ne touche pas que les hommes et le tome 2 mettra d’ailleurs surtout des femmes sur le devant de la scène. Bon, vu que ce sont des psychopathes cherchant à tuer leurs êtres aimés, pas sûr que ce soit un point si positif que cela pour la gent féminine. La parité n’a pas que des avantages. Et j’avoue que la designer de fêtes foraines ne m’a pas vraiment convaincu, par son côté trop bourrin et finalement peu imaginatif. Les meurtres de ses petits amis sont peu innovants et mis trop rapidement en images. Après l’horreur généré par le professeur et Yamada, cette contaminée est plutôt décevante.
Vient alors le cas de Nave. Difficile de cerner ce personnage pour le moment mais son rôle est digne des meilleurs méchants. Il est charismatique, imprévisible et évidemment mortel. Que des qualités pour incarner la Némésis de notre héros, mais est-ce bien là le souhait de Majuro Kaname ? En tout cas cela y ressemble fort. Je sens que l’on pourrait vite adorer le détester. Si Taku est toujours à l’honneur, il est moins touché par sa soif de meurtres et d’ailleurs, son design redevient banal, hormis de trop rares planches le montrant sous son côté démoniaque.
La surprise du premier tome passée, l’histoire est moins punchy et baisse fortement e intérêt et intensité. Espérons que le troisième tome rectifiera le tir.
I love you so I kill you (T2)
Scénario : Majuro Kaname
Dessins : Sousou Sakakibara
Traducteur : Julien Gerriet
Éditeur : Soleil Manga
Collection : Seinen
Format : 128x182 mm
Pagination : 176 pages
Dépôt légal : 25 avril 2018
Numéro ISBN : 978-2-3020-6880-3
Prix public : 7,99 €
A lire sur la Yozone :
I love you so I kill you (T1)
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