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Aucune révélation sur la fin fracassante du tome 1 « Le Sabre et le Cœur » ne transparaît sur la 4e de couverture, aussi m’en voudrais-je de vous la dévoiler. Fidèle au style très fluide et direct de l’auteur, « Le Calme et la Tempête » reprend l’histoire dans l’heure qui suit, et on remercie tant Olivier Gay que Castelmore du rythme soutenu de publication, qui ménage notre impatience !
Nos héros sont en mauvaise posture, et Chloé échappe de peu à un jugement expéditif. La jeune fille, aux mains des Mages, ne contrôle plus sa vie. Et ses copines le ressentent déjà, même si Nour attribue son changement de comportement à la relation nouée avec Thomas. Une situation ambiguë qui dissimule certes bien le Lien, mais dont le jeune Mage se plaît à abuser en public, faisant piquer fard sur fard à Chloé.
Néanmoins, c’est de David que Chloé commence à tomber raide. Le Chevalier, grand beau, musclé, imperturbable... et hautain, méprisant... L’alchimie répulsion/attraction marche à fond. Olivier Gay joue avec le modèle du triangle amoureux, un couple fictif de façade, un amour impossible (puisque David est aussi le conjoint de Cassandre, sa Mage, une garce pas commode et très très possessive, que Mickael va également « lâché » sur le lycée de Chloé). Rajoutez le lien télé-empathique entre Thomas et Chloé, qui lui fait ressentir tout ce que sa Mousquetaire ressent... Un lien qui pousse les deux héros à se rapprocher (le partage des pensées ça aide), en plus de leurs aventures, de leurs prises de risques en commun...
Le frisson est omniprésent. Apophis est une menace prégnante, et sa promesse de s’en prendre aux proches de Chloé pèse chaque seconde sur ses épaules, accroissant son désir de mettre fin à cette histoire, sans y laisser la vie de préférence. D’où l’urgence de retrouver l’oncle disparu, à la barbe de Mickael, qui encaisserait mal de la voir échapper à son courroux, et avant qu’Apophis ne tue... qui ? Sa mère, Nour, Célia ? Les cibles sont nombreuses.
Si échapper à David n’était pas évident, leur première fugue est sanctionné par le second chaperon, Cassandre. Et là, c’est la pagaille totale, car la jeune Mage ne sait pas faire dans la discrétion. Imbue d’elle-même, autoritaire et habituée à être obéie, elle fait tache parmi les lycéens « normaux ». Sa langue de vipère n’aide en rien, et sa rivalité avec Thomas se mue en haine pour sa Mousquetaire qui accapare un peu trop « son » David à son goût... Il faudra que ça pète, et pas qu’un peu, entre ces quatre-là pour arriver à se mettre d’accord. Entre-temps, Chloé va encore morfler, mais remporter une bataille décisive, démontrant au cercle des Mages que sa normalité est une force et non une faiblesse.
Ce second tome s’achève également de façon cataclysmique, et la suite (et fin) promet de belles révélations sur les origines de la magie, dont l’auteur a saupoudré quelques indices jusqu’ici : des origines remontant à l’Égypte Antique.
Signalons, mais est-ce nécessaire ? que l’humour ravageur d’Olivier Gay fait encore des siennes : références ciblées (pour tous âges, de « La belle et la bête » version Disney à Michel Sardou), répliques cinglantes, situations gênantes... Tout cela participe activement aux montagnes russes émotionnelles propres à la plume de l’auteur, qui nous fait passer du (sou)rire au frisson en passant par l’adrénaline. La lecture n’en est que plus haletante, sans temps mort ni lassitude, et terriblement addictive.
La fin pour les Imaginales, ou au moins avant l’été ?
Titre : Le Calme et la Tempête
Série : La Magie de Paris, tome 2/3
Auteur : Olivier Gay
Couverture : Shuttershock / Anne-Claire Payet
Éditeur : Castelmore
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 318
Format (en cm) :
Dépôt légal : février 2018
ISBN : 9782362313172
Prix : 14,90 €
La Magie de Paris :
Le cœur et le sabre
Le calme et la tempête
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