Barak Obama ouvre la danse en racontant l’histoire de O’Neill à John Kerry. Le Prince des Ténèbres est sans conteste un professionnel loyal qui n’abandonne jamais ses équipes. Petit clin d’œil à Kerry qui lui-même a été décoré au Vietnam pour avoir cherché un de ses hommes sous les coups de feu.
En octobre 1999, Sullivan, le coéquipier de O’Neill, est enterré. Il a été tué dans des conditions obscures, relatées dans le tome précédent. Rufus Sullivan est très riche et n’hésite pas à mettre sa fortune au service d’O’Neill pour venger son fils. Démissionnaire du FBI, il est libre comme l’air. La belle Carter reste en activité au FBI, ça peut servir.
O’Neill reprend ses investigations avec Bob, ancien agent de la CIA. Un prince saoudien leur donne des informations sur les alliances entre l’Iran et Ben Laden. Le plan des avions élaboré par Khalid Cheikh Mohammed est également évoqué avec douze avions de ligne explosant au-dessus du Pacifique. Ce fameux plan a été vendu à un certain Ben Laden qui veut déclarer la guerre aux États-Unis. Ils se rendent clandestinement à Gaza pour rencontrer Abou Aziz, un des derniers commandants de la force 17 de l’OLP. Tout se gâte quand ils lui tendent une photo de Yasser Arafat.
John et Bob vont tout mettre en œuvre pour déjouer ce plan des avions en essayant de neutraliser Ben Laden. Ce deuxième tome de “Le Prince des Ténèbres” nous plonge au cœur de l’investigation pour déjouer les plans de Ben Laden. Tout est bien ficelé, l’enquête est passionnante, on a affaire à un bon thriller. Fred Duval et Jean-Pierre Pécau continuent de nous tenir en haleine, rien ne laisse présager la fin de cette trilogie palpitante.
Les dessins très réalistes de Kordey nous donnent un sentiment d’immersion totale dans cet environnement hostile. Tout est parfait, on a l’impression d’être au milieu des bombes. Le deuxième tome de cette trilogie est de haut vol et inspire le respect par rapport au sujet traité. Bien que ce soit une uchronie, l’histoire aurait pu se dérouler de la sorte, rien ne choque et les victimes du 11 septembre auraient encore été en vie.
John O’Neill a tiré la sonnette d’alarme depuis 1993 en parlant de cette menace terroriste, mais en vain. Le 11 septembre 2001, il se présente pour son premier jour au World Trade Center, en qualité de chef de la sécurité. On connait tous la suite. Son corps n’a jamais été retrouvé : triste destin pour l’homme qui s’est battu contre Ben Laden, envers et contre tous. Ce triptyque est un bel hommage.
(T30) Le Prince des Ténèbres (2/3)
Série : Jour J
Scénario : Fred Duval, Jean-Pierre Pécau, assistés de Fred Blanchard
Dessins : Kordey
Couleur : Jérôme Maffre
Couverture : Nicolas Siner et Fred Blanchard
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Format : 24 x 32 cm
Pagination : 64 pages couleurs
Dépôt légal : 16 août 2017
Numéro ISBN : 978-2-7560-7001-8
Prix public : 15,50 €
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Guide de l’Uchronie (Le)
Illustrations © Kordey et Éditions Delcourt (2017)