Mais ça, c’est la petite histoire introductive que l’on a souvent en début d’un album de la série “Orbital”. L’essentiel est à découvrir dans l’étonnant comportement des Névronomes. Un à un, des vaisseaux vivants réapparaissent, se stabilisant au-dessus des réserves d’ammoniac des multiples planètes confédérées avant d’exploser. Les victimes se comptent chaque fois par dizaines de milliers, semant effroi, consternation et incompréhension parmi les membres de l’ODI. D’Orbital, restée plusieurs mois coupée du reste de la Confédération et épuisée par la guerre civile qui se termine, Evona Toot, la nouvelle dignitaire primale d l’ODI, comprend qu’elle doit retrouver Caleb, seul être vivant en lien symbiotique avec un représentant de cette dangereuse et menaçante espèce. Tout cela se jouera sur Tetsuam, dans une boîte de nuit aux vapeurs aphrodisiaques, entre jouissance et chaos absolu.
Voilà un album où il se passe beaucoup de choses, avec un esprit d’aventure forcené et des révélations importantes. Même si le scénario avance assez peu (à mon goût) privilégiant les scènes d’action, sur cette planète criminelle où les auteurs font escale pour s’amuser d’autres ailleurs et d’entités extraterrestres des plus variées. En forme de virage notable vers le tout public, pour une série qu’on peut aisément comparer au “Valérian” de Mézières et Christin, avec un côté beaucoup plus sombre totalement assumé. Bien sûr, il y a ce retour tonitruant des Névronomes, la révélation d’un nouvel ennemi et des bonnes grâces retrouvées pour les bannis. J’aime tellement cette série que, sans doute, une avancée plus profonde dans l’aventure m’aurait totalement convaincu pour ce début de quatrième cycle. Rançon de la gloire pour une série qui se développe déjà depuis sept albums (phénomène rare aujourd’hui en BD), et que le scénariste Sylvain Runberg mène ici vers un pétaradant feu d’artifice dès la première scène d’action, au cœur de la citadelle nakruide, véritable petit bijou d’action magnifiquement dessiné et mis en couleurs par Serge Pellé.
Avec ses à-coups spectaculaires, ses révélations pleines d’avenir, sa mise en scène explosive, et même si j’ai moins apprécié le côté burlesque apporté par l’aventure sur Tetsuam et ses affreux Kiderlocks, “Orbital” affirme son niveau très haut dessus de la production dans le domaine de la science-fiction.
Amateurs de space-opera et d’aventure, vous savez sur quel vaisseau interstellaire embarquer !
(T7) Implosion
Série : Orbital
Scénario : Sylvain Runberg
Dessin et couleurs : Serge Pellé
Éditeur : Dupuis
Pagination : 56 pages couleurs
Format : 24 x 32 cm
Dépôt légal : 6 janvier 2017
Numéro ISBN : 9782800166117
Prix public : 14,50 €
À lire sur la Yozone :
Orbital : aventures SF
Nomades, la bande-annonce d’Orbital 3
Orbital 3 : 5 premières planches
Orbital (T3) Nomades
Orbital (T6) Résistance est en approche...
Orbital (T6) Résistance
Orbital (T7) Implosion : des images et des planches spectaculaires
Illustrations Serge Pellé © Dupuis (2017)