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Quinzinzinzili n° 34
Collectif
Société des Amis de Régis Messac

Après s’être penchée dans le précédent numéro sur le comportement de quelques écrivains de SF français pendant la seconde guerre mondiale, cette nouvelle livraison, sans véritable fil conducteur, nous propose néanmoins un sommaire riche et varié.



Il apparaît évident qu’un véritable travail d’investigation est à conduire sur le sujet évoqué en ce début d’article. Si on énumère les auteurs qui ont traversé ces temps troublés, on peut se poser la question suivante : que faisaient-ils durant l’occupation ? J’espère que ce thème alimentera d’autres numéros de cette revue.

Ce dernier « Quinzinzinzili » rend un hommage appuyé à Jean-Louis Touchant, grand spécialiste des littératures policières et cinéphile averti, disparu en début d’année. Jean-Luc Buard a des mots justes et beaux pour saluer sa mémoire. Hélas, la faucheuse n’en est pas restée là et c’est le décès d’un autre ami de l’association qui est annoncé par Olivier Messac, en la personne d’Etienne Cornevin, pataphysicien, poète, amateur de mots rares et précieux.
Après ces tristes nouvelles, Guibert Lejeune revient sur la réédition du roman post-apocalyptique « Quinzinzinzili » aux Éditions de la Table Ronde (cf la critique qu’en a fait Hilaire Alrune sur la Yozone) et sur deux articles récents et de sensibilité éloignées concernant ce livre.
Pierre Lebedel évoque ensuite le roman « L’Atlantide » de Pierre Benoit et s’attarde sur les accusations de plagiat de l’œuvre de Rider Haggard qui furent émises dès la parution de ce livre.
Dans la foulée Anne Gabriel se penche sur la réédition en Livre de Poche des « Seigneurs de la Guerre » de Gérard Klein et des lectures que l’on peut en faire, en particulier sur le sujet du colonialisme. Elle évoque à cet égard la guerre d’Algérie et un roman de SF signé Francis Carsac, « Ce monde est nôtre », contemporain de ce conflit et dont l’argument était de déterminer à qui appartient au final une planète habitée par trois peuples arrivés à des périodes différentes. Carsac, dans cet excellent roman qui est un classique de la SF française, malgré l’actualité de cette époque se défendait de toute similitude avec des faits existants ! On peut ne pas le croire...
Little Marcel Martin s’attache lui à Léo Malet et à son héros Nestor Burma repris dans une BD très inspirée de l’univers de Tardi par Emmanuel Moynot. Ce dernier avait déjà collaboré avec Tardi dans une précédente aventure de Nestor Burma : « L’Étrangleur ».
Jean-Guillaume Lanuque nous parle ensuite de Jacques Spitz, à l’occasion de l’étude de Patrick Guay publiée aux Presses Universitaires de Bordeaux. On y découvre un auteur difficile à cerner, à priori misogyne et auquel la critique s’est peu intéressée de son vivant.
Dans un registre très différent, Etienne d’Issensac revient sur le parcours politique d’Henri Barbusse et de ses démêlés avec le PCF dans le cadre de sa revue – déficitaire – « Monde », qu’il porta à bout de bras.

Cette livraison de « Quinzinzinzili » est donc copieuse et balaye une grande diversité de sujets. Une revue qui se renouvelle tout en restant attachée à l’œuvre de Régis Messac.


Titre : Quinzinzinzili
Numéro  : 34
Directeur de la publication  : Pierre Lebedel
Rédacteur en chef : Olivier Messac
Couverture : croquis à l’encre bleue par Régis Messac
Éditeur : Société des Amis de Régis Messac
Type  : fanzine
Période  : printemps 2017
Dépôt légal  : avril 2017
Périodicité  : trimestrielle
ISSN : 1960-8969
Format  : A4
Pagination : 30 pages
Prix : 7€



Didier Reboussin
14 juin 2017


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