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Overlord (T1 et 2)
Kugane Maruyama, Hugin Miyama, Satoshi Oshio
Ototo

Yggdrasil était leur DMMORPG préféré. Ils y avaient créé une guilde à leur image. Ce jeu offrait une grande liberté et des options en très grands nombres. C’est ainsi qu’ils avaient créé Ainz Coal Gown. Ils avaient bâti leur QG sur le grand tombeau de Nazarick. Mais aujourd’hui à minuit, le serveur d’Yggdrasil va fermer. Momonga est le pseudo du créateur de la guilde et en tant que tel, il a choisi de vivre la fin de leur monde jusqu’à la dernière seconde. Seulement, les autres membres de la guilde n’ont pas la même fidélité pour cet univers qu’ils ont modelé selon leur désir. Momonga est un magicien de haut niveau ayant l’apparence d’un squelette. S’il doit être le dernier, qu’il en soit ainsi, mais avant d’en finir, Momonga visite une dernière fois les différents niveaux de son sanctuaire, au passage, il modifie la personnalité de Albedo pour en faire sa compagne. De toute façon, cela ne durera que quelques minutes. Seulement, alors que le serveur aurait dû s’arrêter à minuit, rien ne se passe. Pire encore, Momonga ne parvient plus à ouvrir le menu lui permettant de sortir du jeu. Mais que s’est-il donc passé ? Le voici bloqué dans Yggdrasil avec toutefois, une différence : au dehors, ce n’est plus le monde du jeu...



Quel est donc ce monde où a atterri le sanctuaire après la fermeture du serveur ? Momonga est y bloqué mais le bon côté est que les quelques guerriers et magiciens que le joueur a rencontré ne sont pas d’un niveau très élevé. Toutefois, s’il veut mettre la main sur cet univers Momonga doit d’abord se faire une réputation de guerrier invincible et pour cela, comme dans tout jeu d’heroic fantasy, il va devoir trouver une guilde pour l’embaucher et gravir les échelons, ou accepter des missions qui construiront sa renommée. Seulement, il est considéré comme un débutant dans ce royaume et donc, il doit commencer par des quêtes de bas niveau. Pour ne pas trop se faire remarquer, Momonga porte en permanence un casque noir. Bon, son caractère lui a fait provoquer quelques bagarres, mais il a toujours résolu le problème en remboursant ses victimes avec ce qu’il avait sous la main. Pour son premier tour dans la ville la plus proche, il a choisi Nabe pour l’accompagner, et éviter un maximum les ennuis. Mais la potion qu’il a mise en circulaire est extraordinaire pour la cité et il va attirer l’attention d’un génie local. Seulement, ce dernier est lui aussi la cible de tueurs qui ne comptent pas se laisser impressionner par une montagne en armure noire.

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Décidément, les éditions Ototo sont devenus les spécialistes de ce que l’on va finir par surnommé les « SAO like ». Pour mémoire, Sword Art Online raconte l’histoire de joueurs bloqués dans un jeu vidéo qui, si le joueur meurt durant le jeu, le tue également dans la réalité. “Overlord” est à la base une light novel de Kugane Maruyama. Contrairement à SAO, un seul joueur semble s’être retrouvé bloqué dans l’univers du jeu. Mais surtout, alors que pour les autres séries, les avatars choisis sont des guerriers humains, cette fois, le personnage de Momonga est un non humain, une créature à l’apparence démoniaque, faisant penser au personnage de Skeletor dans la série “Les Maîtres de l’Univers”. De plus, les seconds de Momonga sont tous des créatures des ténèbres méprisant les humains, qu’ils considèrent comme une race inférieure. Le scénario de ces deux premiers tomes va beaucoup s’amuser avec cette aspect car si Momonga a l’apparence d’un mage guerrier maléfique, il n’en est pas moins un jeune homme prisonnier de son jeu. Par conséquent, les actes de Momonga doivent demeurer ceux qu’il avait l’habitude d’accomplir dans l’univers d’Yggdrasil, et par conséquent, il doit se montrer sans pitié pour ses ennemis, n’hésitant pas à les faire torturer pour obtenir des informations. Toutefois, il possède également une conscience et épargnera également les villageois sans défenses.

Momonga se retrouve donc à devoir explorer incognito le royaume où son sanctuaire a atterri. Là aussi, le récit joue beaucoup sur la différence entre le pouvoir sur le papier et le pouvoir réel de Momonga. Pour les guildes locales, ce n’est qu’un guerrier débutant alors que ses pouvoirs en feraient un des êtres les plus puissants de la planète. Pour le moment, Momonga n’a pas beaucoup d’adversaires à sa hauteur, connaissant parfaitement les sorts utilisés contre lui et surtout les limites de ses utilisateurs. Il va devoir cacher sa véritables nature pour en apprendre plus sur ce royaume qui s’avère facile à conquérir... pour le moment. L’humour est donc très présent, en particulier à travers les deux prétendantes de Momonga qui vont tout faire pour paraître la meilleure à ses yeux. Bon, avec des créatures inhumaines, les réactions sont évidemment disproportionnées, et souvent Momonga se fait plutôt petit devant les deux jeunes créatures. Difficile de savoir si tous ses généraux sont aussi fidèles qu’ils veulent bien le laisser paraître, mais la suite devrait nous le dire. En tout cas, pour le moment, Momonga s’habitue sans trop de problème à son nouveau statut de joueur bloqué dans un jeu. D’ailleurs, si Momonga tente au début de trouver un moyen de sortir de sa partie, il laisse rapidement tomber.

La mise en images a été confiée à Hugin Miyama que nous découvrons sur “Overlord”. Contrairement aux autres séries du même genre, le mangaka ne reprend en fait aucun code visuel des jeux vidéos. Au contraire, il immerge immédiatement Momonga dans son nouveau monde comme s’il s’agissait de sa nouvelle réalité. Les personnages sont très riches aussi bien au niveau des traits que des tenues particulièrement détaillées. Même si le mangaka va jouer régulièrement avec des modes chibi, il n’hésite pas à se mettre en danger avec des combats en grandes cases ou encore des quasi pleine pages. Les décors sont de bon niveau sans aller trop loin dans la précision. En tout cas, les créatures et monstres que rencontre Momonga sont assez réussis quand ils ne sont pas réellement originaux. La lecture est agréable et les chapitres sont séparés par des pages expliquant certains éléments du jeu, pour que le lecteur n’oublie pas le contexte de cette histoire.

“Overlord”, même si elle utilise le sujet à la mode des jeux vidéos, se démarque des autres séries avec un héros surpuissant et pas vraiment gentil. A suivre.


Overlord (T1 et 2)
- Oeuvre originale : Kugane Maruyama
- Scénario : Satoshi Oshio
- Dessin : Hugin Miyama
- Traducteur  : Yoan Giraud
- Éditeur français : Ototo
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 20 janvier et 3 mars 2017
- Numéro IBSN : 9782375060247 ; 9782377170043
- Prix : 7,99 €


Over Lord © Hugin MIYAMA 2015 © Satoshi OSHIO 2015 © 2012 Kugane Maruyama KADOKAWA CORPORATION
© Edition Ototo - Tous droits réservés



Frédéric Leray
7 juin 2017




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