Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Renaissance : La Genèse du Projet
Un film de Christian Volckman
15 mars 2006


Renaissance est le fruit de la collaboration de cinq talents. Cinq personnalités, issues d’univers totalement différents, que les circonstances vont amener à se rencontrer, s’apprécier et travailler ensemble pour mener à bien un projet fou qui ressemblera longtemps à un rêve impossible.

Le premier contact s’opère à la fin des années 90 et plus exactement lors de la réunion « Imagina 98 ». A l’époque, Aton Soumache (producteur) et Christian Volckman (réalisateur) triomphent avec « Mazz », un court-métrage mêlant animation et prise de vue réelle dans un univers onirique quasi-pictural. Leur film détonne, étonne et remporte tous les prix des Festivals auxquels il participe. Mais, le succès n’aveugle pas les deux jeunes créateurs qui découvrent médusés le travail de Marc Miance. Pionnier de la 3D mixée aux techniques de capture de mouvements, le graphiste est venu présenter un clip-test qui confronte un graphisme épuré en noir et blanc aux mouvements d’une animation réaliste proche d’un film classique tourné en prises de vue réelles.

«  Il y avait dans ces quelques secondes » explique Aton Soumache « la promesse d’un univers envoûtant, totalement propice au cinéma. L’envie d’en faire un film avec Christian a très vite surgi. Nous avons aussitôt formé un premier trio constitué d’un producteur inconscient, d’un réalisateur qui avait fait un unique court-métrage, et d’un génie de la technologie qui venait à peine d’avoir 23 ans ! Christian avait déjà commencé à faire des propositions graphiques fabuleuses dans l’univers du noir et blanc quand j’ai pensé à mêler deux autres fous à l’aventure ».

Aton Soumache convoque alors Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière et leur projette, sans plus d’explications, le clip-test de Marc Miance et le court-métrage de Christian Volckman. Le duo de scénaristes est très impressionné. « Sans qu’on puisse l’expliquer d’une manière très rationnelle, la concordance entre ce principe graphique très novateur et l’univers de Christian semblait couler de source. Nous avons immédiatement eu l’envie d’inventer une histoire qui permettrait à cette rencontre de prendre corps » confesse Alexandre de la Patellière.

« Nous voulions écrire un polar depuis longtemps », ajoute Matthieu Delaporte, « Et nous avons immédiatement senti que c’était le moment ! Non seulement on nous en donnait l’opportunité, mais, en plus, dans univers visuel sans précédent. Le fait que ce soit à la fois très moderne, dans sa technologie, mais aussi très proche d’atmosphères anciennes (à travers le noir et blanc), n’a fait que renforcer notre certitude que c’était bien un thriller qu’il fallait écrire, un thriller futuriste. Une intrigue à la Philip K. Dick dans l’univers de Raymond Chandler ».

Immédiatement intéressé par le principe d’un tel film, Christian Volckman réalise alors une multitude de dessins couplés à une série de propositions visuelles afin que Matthieu et Alexandre puissent développer une histoire qui fasse intimement corps avec le concept du noir et blanc : « J’avais en tête une série d’images qui allait servir de fil conducteur : une architecture qui écrase l’homme, un principe de labyrinthe, la thématique du double. Il s’agissait alors de trouver un grand thème, presque mythologique, qui donne tout son sens à l’univers, qui permette au spectateur d’être complètement emporté. Nous voulions dépasser la technologie, l’animation, le noir et blanc. Créer un monde autonome et construit qu’on accepte comme tel, et une histoire qui permette l’identification. »

Rapidement, le quintet décide d’utiliser Paris pour cadre de leur intrigue. Un Paris labyrinthique dans lequel un homme, un flic, recherche une jeune femme disparue.

Une savante, sorte de Einstien au féminin, qui serait tombé entre les mains d’une organisation malfaisante digne du parti nazi. Sous l’impulsion de Christian Volckman, le récit futuriste s’interroge sur la question très actuelle de l’éthique et du vivant : clonage, manipulations génétiques et quête de l’éternelle jeunesse. Un film dans une réalité interprétée qui permettait de donner vie à des personnages qui soient la synthèse des grandes figures du polar - le flic perdu, la femme fatale, l’enfant innocent, le père spirituel, le nabab corrompu - et d’intégrer ses archétypes cinématographiques (du film noir à « Blade Runner ») et littéraires (Ellroy, Crais, Mankell ou Connely). Pour que les protagonistes s’y inscrivent de façon crédible, Alexandre de la Patelière, Mathieu Delaporte et Christian Volckman ont rédigé les biographies fictives des protagonistes en imaginant qu’ils appartiendraient à la génération de nos enfants, celle de l’obsession sécuritaire, des conflits ethniques, du terrorisme et de la mondialisation.

Paris comme décor principal et personnage central du film s’est immédiatement imposé. Appareil photographique en poche, Christian Volckman a arpenté la ville pour permettre à son équipe de la réinventer, ou plus précisément de fantasmer son devenir à partir de sa réalité. L’objectif était de parvenir à projeter la cité dans un futur plausible, en extrapolant les données actuelles et les évolutions de ces dernières années. L’expansion d’une ville ceinturée par ses banlieues n’étant plus envisageable, les auteurs et le réalisateur prennent le parti d’un Paris « ville musée » en surface qui se développe en s’enfonçant dans le sol. Fusion du film et du roman noir, du thriller et de l’anticipation, « Renaissance » brasse l’imagerie d’Eiffel, Guimard, Haussman, Moebius, Bilal, Dick, Ottomo, Oshii ou encore Fritz Lang dans une œuvre totalement originale.

YO-DOSSIER RENAISSANCE

- Renaissance... du cinéma SF frnaçais
- La Genèse du projet
- Partis pris techniques et esthétiques
- L’interview exclusive de Christian Volckman, le réalisateur
- L’interview exclusive d’Alexandre de la Patelière et de Mathieu Delaporte, les deux scénaristes
- La Critique du Film

INTERNET

- Le site officiel


Bruno Paul
28 février 2006



JPEG - 17.2 ko



Chargement...
WebAnalytics