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Pour l’Éternité
Peter James
Fleuve, noir, traduit de l’anglais (Royaume-Uni), Thriller, 477 pages, mai 2016, 19,90€

Il n’y a rien d’étonnant à ce que Peter James ait reçu le Diamond Dagger Award, distinction honorifique délivrée la Crime Writer’s Association, en janvier de cette année pour l’ensemble de sa carrière. Il est par contre fort étonnant que ce brillant auteur britannique ait si peu de visibilité en France car son écriture est vraiment de très grande qualité.



Il n’y a effectivement rien à reprocher à l’écriture de Peter James. C’était déjà le cas pour « Des Enfants Trop Parfaits », un ouvrage où le thriller médical se basait sur la manipulation génétique. Pour ce récit, il avait été mentionné un certain détachement entre l’auteur et ses personnages. Pour ce qui est de « Pour l’Éternité  », le lecteur a, bien au contraire, la sensation d’être complètement immergé dans la vie des protagonistes, victime, persécuteur mais aussi flics. En effet, l’auteur met, tour à tour, l’un ou l’autre en avant. En empruntant peut être un peu au film « Arrête-moi si tu peux », l’auteur tisse un drame mêlant violences conjugales et une duplicité digne d’un film d’espionnage.

Alors que Red, belle rousse incendiaire, pense avoir trouvé le prince charmant de ses rêves, le conte de fées vire au cauchemar lorsque le prince charmant en question se révèle narcissique, mythomane et violent. La jeune femme pense se sortir des griffes du brillant Bryce Laurent en utilisant une safe house grâce à une association d’aide aux femmes battues, mais c’est mal connaître la psychologie des hommes comme son ex petit-ami. Ce dernier fera tout ce qui est en son pouvoir pour ruiner la vie de son ex-fiancée mais aussi de toutes les personnes qui pourraient être importantes à ses yeux.
Décidément, Mesdames, il ne fait pas bon se mettre à dos les narcissiques, c’est une leçon que Red apprendra à ses dépens. Mais le commissaire Roy Grace est sur le pied de guerre, avec la nomination d’un nouveau responsable que ne le porte pas dans son cœur, hors de question de faire chou blanc dans cette affaire.
En effet, outre l’histoire du harceleur, « Pour l’Éternité  » s’intègre dans une série de récits mettant en scène Roy Grace.

Caméra, micro, fausses identités, filature, le détraqué mis en scène par Peter James dispose de moyens dignes des plus grands espions. L’histoire, haletante, ne laissera pas une seconde de répit à Red Westwood, ainsi qu’au lecteur qui n’aura de cesse de tourner les pages pour connaître la suite de l’histoire.
Une histoire dont la fin, ou plutôt faudrait-il dire les fins, vous surprendront à coup sûr.

« Pour l’Éternité  » est une pépite, un récit bluffant, prenant et de toute beauté qui ne vous laissera pas respirer une minute. Du grand art.


Titre : Pour l’Éternité (Want You Dead, 2014)
Auteur : Peter James
Traduction de l’anglais (Royaume-Uni) : Raphaëlle Dedourges
Couverture : Axel Mahé
Éditeur : Fleuve Éditions
Collection : Noir
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 477
Format (en cm) : 14 x 21 x 3,1
Dépôt légal : mai 2016
ISBN : 9782265099043
Prix : 19,90 €



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