1243 à Karakorum, capitale de l’Empire Mongol.
Le moine franciscain Guillaume est prisonnier des mongols. Le frère Matteo, son mentor, lui apprend à prodiguer les soins pour sauver son prochain. Un nouveau convoi de prisonniers arrive dans la ville, son frère Renaud en fait partie ainsi qu’Aleksandar, mercenaire qui tente de s’échapper. Rattrapé, il sera puni alors que Renaud sera exécuté. Matteo est blessé et demande à Guillaume de lui promettre de se consacrer pleinement aux soins des pécheurs pauvres et riches, sans se servir de ses poings. Guillaume le jure, Matteo meurt dans la foulée.
Le grand Khan Ogedei a été empoisonné lors d’une fête, ses jours sont comptés. Sa femme demande à Guillaume de le soigner. Après de longues semaines, il guérit enfin. Le Khan est conscient qu’il est entouré de meurtriers mais a entière confiance en Guillaume, c’est la raison pour laquelle il le charge d’une mission cruciale : il doit se rendre auprès de Frédéric II, le stupor mundi, pour lui proposer la paix et une alliance. Aleksandar sera à ses côtés ainsi qu’une belle jeune guerrière imposée par la femme du Khan. Le voyage sera difficile, les traîtres se dévoileront au fur et à mesure. Mais qui sont-ils ?
“Stupor Mundi” est la suite tant attendue de “L’Empire des Steppes”. Ce récit nous raconte ce qui aurait pu se passer en Europe au XIIIème siècle si les mongols étaient allés au bout de leur conquête. Dans cette deuxième partie, nous retrouvons le moine Guillaume, prisonnier des mongols, dont le destin bascule quand il retrouve son frère dans un convoi de prisonniers.
Ce diptyque nous fait faire un grand bond dans l’histoire en allant à la découverte de Frédéric II de Hohenstaufen en 1243, surnommé le Stupor Mundi, roi de Sicile, roi de Jérusalem, roi des Romains, roi d’Italie, Saint Empereur de Rome... bref, un homme très occupé en son temps ! Il était un des dirigeants les plus importants du Moyen-Âge ainsi qu’un humaniste passionné de construction. Frédéric II a légué un patrimoine architectural considérable en Italie. Partout où il passa, il laissa derrière lui des châteaux, des palais et même des cathédrales.
Duval et Pécau, assistés de Fred Blanchard nous racontent comment Guillaume termine la mission qui lui a été confiée. Cette uchronie est très crédible, c’est ce qui rend ce diptyque passionnant. Les personnages ont un capital sympathie fort agréable à la lecture.
Après le talentueux Guéra de “Scalped”, Igor Kordey prend la relève dans ce tome. Les dessins sont d’une grande qualité et donnent beaucoup de rythme à cette belle aventure. Les scènes de batailles sont magnifiques, dynamiques. Il a déjà dessiné la série “L’Histoire Secrète” vendue à plus de 800 000 exemplaires pour les 28 premiers tomes. Il continue à travailler avec Pécau sur “Empire” et “Keltos”. L’excellent travail de couleurs de Jean-Paul Fernandez rehausse les dessins de Kordey.
“Stupor Mundi” est un très bon cru de la collection “Jour J” qui a déjà annoncé les prochains albums :
Notre-Dame de Londres (T25)
La Ballade des Pendus (T26)
(T24) Stupor Mundi
Série : Jour J
Scénario : Jean-Pierre Pécau, Fred Duval et Fred Blanchard
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Jean-Paul Fernandez
Couverture : Ugo Pinson et Fred Blanchard
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Format : 24 x 32 cm
Pagination : 64 pages couleur
Dépôt légal : 13 avril 2016
Numéro ISBN : 978-2-7560-7170-1
Prix public : 15,50 €
À lire sur la Yozone :
Jour J - L’Histoire, revue, corrigée et largement chamboulée...
Jour J (T1) Les Russes sur la Lune
Jour J (T2) Paris Secteur Soviétique
Jour J (T3-T4) Septembre Rouge - Octobre Noir
Jour J (T8) Paris brule encore
Jour J (T10) Le Gang Kennedy
Jour J (T18) Opération Charlemagne
Jour J (T20) Dragon Rouge
Jour J (T21) Le Crépuscule des Damnés
Jour J (T22) L’Empire des Steppes
Jour J (T23) La République des Esclaves
Le Guide de l’Uchronie
Illustrations © Kordey & Delcourt (2016)