De jeunes héros qui grimpent des falaises vertigineuses, qui s’enfoncent dans des tunnels obscurs défendus par des méchants sans pitié, et un savant plus que fou qui ne désire qu’une chose : devenir maître du monde !

Dès les premières pages de SpyHigh, le ton est donné. On n’est pas là pour rigoler mais pour se lancer bras ouverts dans l’aventure, prêts à braver tous les dangers.
Une nouvelle série d’espionnage pour les ados me direz-vous ? Et bien oui. Après Anthony Horowitz et son Alex Rider qui fait des ravages (de quoi se retrouver sur grand écran à la rentrée 2006), les Agents Spéciaux publiés chez Pocket, voici la nouvelle école des espions.

L’histoire se situe en 2060, l’Angleterre a décidé de recruter des adolescents top niveau afin de mener des missions très spéciales, au sein d’une école secrète où les jeunes vont apprendre la dure vie d’espion. Les gadgets sont au rendez-vous, les cascades et l’action aussi, mais c’est sans oublier le travail sur les personnages. En effet, ces adolescents sont confrontés à de dures réalités en croyant être capables de dominer toutes les situations sans en éprouver les conséquences psychologiques. Mais l’auteur est bien là pour le leur rappeler : combattre d’autres hommes, les tuer peut-être, se surpasser, affronter la possibilité de sa propre mort, mais aussi collaborer avec d’autres pour survivre, accepter ses propres failles, devenir un adulte, et même plus qu’un adulte normal, ne se fait pas sans casse. Et chaque personnage du groupe de 6 que nous suivons au fil des pages se retrouve face à ses propres interrogations, ses propres doutes, ses propres faiblesses...

Mais attention, SpyHigh, c’est aussi un roman d’action. Et là, ça dépote sévère ! Nos apprentis agents se retrouvent dans une situation bien tordue aux prises avec un véritable dingue de la manipulation génétique et cela donne lieu à des affrontements homériques. L’influence très James Bondienne est évidente, et on pousse même le bouchon vers la série B à la sauce Comics américains.
C’est assez jouissif, c’est écrit avec dynamisme, et ça donne envie de retrouver sa panoplie d’antan avec les lunettes qui tuent, le talkie-walkie et le pistolet avec un laser, mais si, rappelez-vous... Allez, soyez pas timide... Vos enfants vous le prêteront ce bouquin. Et puis il y a déjà un deuxième tome, une deuxième mission intitulée La connexion du Chaos. Tout un programme, non ?

SpyHigh : L’école des espions
Mission 1 : La Fabrique de Frankenstein
A.J. Butcher
Traduit de l’anglais par Frédéric Brument
Editions du Rocher Jeunesse
250 pages