« La jungle nue » est symptomatique, elle met en scène Tarzan et Doc Caliban, autre personnage ayant influencé l’auteur. Ce récit a dû en surprendre plus d’un par son côté érotique assumé. Il est dommage que Michel Vannereux n’ait pas complété la matière d’origine. En effet, si « La jungle nue » est longuement décrypté, ses suites ne le sont que brièvement, alors qu’il y a une histoire derrière « Lord of the trees », traduit en France sous le titre « Le seigneur des arbres » chez Futurama Superlights dans une version soft, avec l’abandon de la dimension sexuelle omniprésente dans « La jungle nue ». L’explication en est donnée en préface par Jean-Claude Zylberstien : « ...les manuscrits originaux (entendez les versions « hard ») avaient été anéantis dans la maison de Farmer à Los Angeles (avant son retour à Peoria, Illinois) ; de sorte que seules restaient disponibles les versions « caviardées » publiées par Ace Books après qu’Essex House (1968-1970) eut fermé ses portes ! ... »
Il n’en reste pas moins que cet article est très plaisant et incitera sûrement des lecteurs à se pencher sur ce pan de la bibliographie de Farmer. Le second volet qui devrait aborder Opar, « Le saigneur de la jungle » et « Tarzan vous salue bien » est attendu impatiemment.

Les Tarzanides sont aussi à l’honneur avec la deuxième partie que Thierry Marcaille consacre à Rahan, mais aussi avec “Kali, le rajah de la jungle”, ne prenant pas l’Afrique comme terrain de prédilection mais l’Inde. Ces papiers ne sont pas sans dégager un parfum de nostalgie pour cette époque où les étalages arboraient bon nombre de petits livrets en noir et blanc et où l’on croisait « Zembla », « Akim », « Nevada »...

Au rang des chroniques, Michel Vannereux se penche sur Caspak, le sixième continent oublié. J’apprécie toujours ses papiers, car il nous parle de sa découverte des bouquins, les sentiments éveillés, tout en détaillant l’histoire. On sent le passionné !
D’ailleurs, il partage avec les lecteurs ses attentes sur le prochain film sur Tarzan.

Seconde apparition du roman feuilleton « La fille d’Hollywood » d’Edgar Rice Burroughs. Contrairement à celui qui précédait (« L’expert-conseil ») où il était facile de se replonger dans l’histoire, là on pourrait presque penser qu’il manque un morceau. Les fils sont difficiles à reconstituer. À suivre pour bien tout comprendre...

« La Tribune des Amis d’Edgar Rice Burroughs 92 » fait la part belle aux personnages inspirés par Tarzan, tout en présentant un grand nom de l’imaginaire : Philip José Farmer.

Titre : La Tribune des Amis d’Edgar Rice Burroughs
Numéro : 92
Rédacteur en chef : Michel Vannereux
Type : fanzine
Genre : articles, critiques, roman
Site Internet : La Tribune des Amis d’Edgar Rice Burroughs ; le numéro 92
Parution : mars 2016
Périodicité : quadrimestrielle
ISSN : 1767-8609
Format : A5
Pages : 60
Prix : 8 € frais de port compris

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