Hendrickson a fait enlever Elisabeth, la jeune femme étant le dernier sceau permettant d’ouvrir un passage avec le monde des démons et ainsi provoquer une guerre sainte permettant de redorer l’image des chevaliers sacrés. Cette fois, Meliodas est fou de rage et grâce à Diane, il parvient en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire devant la capitale du royaume de Liones. Seulement les Deadly Sins ne sont pas les seuls à faire une petite visite au roi. Arthur Pendragon, nouveau roi de Camelot, et son sorcier Merlin viennent également présenter leurs respects au souverain. Hendrickson doit jouer avec finesse pour se débarrasser rapidement de ce petit avorton qui se croit roi uniquement pour avoir retiré une épée d’un rocher. Mais d’un autre côté, que peut faire Arthur face à des chevaliers sacrés ? Pendant ce temps, Diane arrive à son tour dans la capitale par les souterrains. Seulement elle est vite repérée par les chevaliers sacrés. Et Helbram en profite pour faire croire au villageois que la géante est à l’origine du chaos dans lequel il plonge la cité. Mais Howzer commence à douter de la légitimité de leurs actes, surtout qu’il éprouve toujours des sentiments pour Diane.

Ce tome 8 de “Seven Deadly Sins” nous permet d’en savoir plus sur Gowther ou plus exactement de comprendre quel est son caractère et ses pouvoirs. Etant le péché de la luxure, on pouvait se demander quel genre de personnage il pourrait bien être. Et contrairement à ce que pourrait laisser supposer son péché, Gowther semble n’éprouver quasiment aucun sentiment. Il réagit en fait comme une machine, analysant les situations et tentant de trouver la meilleure solution en évitant au maximum les blessés. Ses tentatives de se montrer, disons, « normal » sont plus l’occasion à des quiproquos ou des situations absurdes qui amènent un peu d’humour. Ce tome sera aussi celui de la confirmation des intentions de Hendrickson. Si le lecteur savait que ce dernier voulait ouvrir un passage vers le monde des démons, la raison profonde de ce geste était encore bien mytérieuse. Et en fait, elle est pire que ce que l’on pourrait imaginer pour ne pas dire caricaturale, mais je vous laisse la découvrir. En tout cas, elle ne peut que provoquer les réactions en chaine du tome 9. Mais avant cela, plusieurs pistes sont lancées par Nakaba Suzuki pour la suite de son histoire, des informations qui peuvent, pour certaines, entraîner le lecteur sur des fausses pistes, mais ce n’est que de bonne guerre. En tout cas, de nombreux points sont éclaircis et surtout les personnages qui faisaient des aller-retours un peu trop réguliers pour que l’on s’y attache vont enfin se retrouver dans un même combat, les obligeant par la même occasion à faire face à leurs propres contradictions.
Le tome 9 sera l’occasion de recadrer la série dans les mythes classiques tel que celui du roi Arthur. Ce dernier fait une apparition un peu surprenante, tombant comme un cheveu sur la soupe avec Merlin, qui est aussi le nom d’un des Seven Deadly Sins. L’histoire d’Arthur reprend pour le moment les grands classiques, mais on se doute que cela ne devrait pas durer. L’assaut de la capitale va surtout obliger chaque belligérant à révéler ses véritables objectifs et aussi afficher la contradiction entre ses dires et ses actes. Les clivages vont se faire plus profonds et deux camps vont peu à peu se former : les protecteurs de la princesse Elisabeth et les hommes de main de Hendrickson. La pauvre Diane paiera un lourd tribu pour que les chevaliers sacrés se décident enfin à agir selon leur conscience et non selon les ordres aussi absurdes soient-ils. Les chevaliers qui vont réellement poser de sérieuses difficultés à nos héros sortent enfin du lot et des combats titanesques s’annoncent car finalement, ce tome ne fait que débuter le sauvetage de la princesse et surtout, ni Meliodas ni Ban ne sont encore entrés en scène, sans oublier le mystère autour d’Arthur et Merlin. Qui sont-ils réellement et quel est l’étendu de leurs pouvoirs ? Bien des questions restent encore sans réponses.
Le cliffhanger du tome 9 est encore de qualité, afin d’accentuer l’addiction du lecteur pour cette série qui sort définitivement du lot.
Seven Deadly Sins (T8 et 9)
Auteur : Nakaba Suzuki
Traducteur : Fédoua Lamodière
Éditeur français : Pika
Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 1er avril et 3 juin 2015
Numéro IBSN : 9782811619107 ; 9782811619114
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Seven Deadly Sins (T1 et 2)
Seven Deadly Sins (T3)
Seven Deadly Sins (T4 et 5)
Seven Deadly Sins (T6 et 7)
NANATSU NO TAIZAI © 2013 Nakaba SUZUKI / Kodansha Ltd.
© Edition Pika - Tous droits réservés