Ken s’est écarté de ses anciens amis pour mener sa propre destinée. Et au-delà de sa lutte contre Aogiri, il part à la recherche du médecin qui lui a greffé à dessein des organes de la goule Lize. Seulement, Kano est introuvable se cachant de tous. Car l’ancien médecin légiste de la CCG est poursuivi par tous les camps. La police le recherche dans son enquête sur le goinfre, qui les à mener à l’accident qui eut comme victimes Lize et Ken. Aogiri n’est pas en reste car ce chirurgien pourrait leur être des plus utiles par ses connaissances de la biologie des goules. Mais pour se lancer à sa poursuite, Aogiri fait appel à un des plus dangereux évadés de la Colchee : Sachi. Visant la même cible, l’infirmière travaillant pour Kano, Ken ne peut éviter la confrontation avec cette goule maîtrisant les arts martiaux. Très vite, Ken comprend qu’il n’aura pas le dessus. Qui sera le premier à retrouver Kano et surtout qui ce dernier acceptera de suivre ?

Ce tome 9 de “Tokyo Ghoul” marque le début de ce nouvel arc, et qui dit nouvel arc dit nouveaux personnages. La première sera la fille de cet inspecteur psychopathe, prenant plaisir à torturer les goules, Mado. Akira est tout aussi dangereuse que son père mais sous une apparence plus froide, hautaine, certaine de sa supériorité. Elle est tout le contraire de Amon, son partenaire par obligation. La jeune fille n’est pas particulièrement mise en valeur car aucun combat ne lui permet de faire ses preuves. Ce sera donc par des raisonnements que sa personnalité est présentée. Sui Ishida ne lui fait pas vraiment un cadeau en la mettant en scène de cette manière. Sachi aura droit à un tout autre traitement. Après la nouvelle colombe, voici la nouvelle goule. Sachi est présenté comme un expert en arts martiaux goule, une association qui en fait un personnage complexe. Son design le rapproche des shonen de baston et il apparaît comme l’adversaire obligeant le héros à se sublimer et atteindre un nouveau stade de combattant. Ce mélange peut paraître étrange dans la série mais d’un autre côté, pourquoi une goule n’utiliserait pas les connaissances de combattant des humains à son propre bénéfice ?
Ce nouvel arc possède également son propre fil rouge : le docteur Kano. Ce chirurgien nous est peu à peu dévoilé et le lecteur comprend qu’il est bien plus qu’un docteur Frankenstein expérimentant les organes de goules sur des humains. Certes, Sui Ishida a besoin de le décrire comme un savant fou pour en faire le vrai méchant de sa série, la Némésis de son héros. Toutefois, le mangaka va également parsemer les deux tomes d’informations ou de rumeurs remettant en compte l’ordre qui semblait établi. En particulier, le passé de la chouette, le propriétaire de l’Antique, le rattrape et le présente comme bien plus ambigu que l’on aurait pu le croire. Ce sont toutes ces nouvelles questions qui relancent l’intérêt de la série, surtout que Ken a totalement changé de personnalité depuis sa séance de torture, il est devenu plus sombre plus violent. Il va jusqu’à lui même utiliser la torture, certes sous une autre forme que celle qu’il a subie. Ce côté beau ténébreux en fait un héros qui se rapproche fortement du côté obscur. Ken en devient évidemment bien plus intéressant car son évolution le rend imprévisible. Les rôles semblent s’inverser pour beaucoup dont Toka qui apparaît plus posée et il semble peu probable qu’elle soit le terrible lapin noir.
“Tokyo Ghoul” repart d’un excellent pied et demeure une des meilleures séries du moment.
Tokyo Ghoul (T9 et 10)
Auteur : Sui Ishida
Traduction : Akiko Indei et Pierre Fernande
Editeur : Glénat
Format : 130 x 180 mm
Pagination : 208(T9) et 224 (T10) pages noir et blanc
ISBN : 978-2-344-00495-1 ; 978-2-344-00647-4
Parution : 7 janvier et 4 mars 2015
Prix : 6,90 €
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