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Scorsese l’Exposition
A la Cinémathèque française, à Paris
Du 14 octobre 2015 au 14 février 2016

Au départ, cette rétrospective avait pour but de dévoiler uniquement les Story-boards réalisés par Martin Scorsese pour ses films, mais les commissaires de l’exposition n’ont pu se résoudre à n’évoquer que ce biais du travail phénoménal du réalisateur.



C’est un véritable retour sur son œuvre qui est proposé, dans une scénographie qui permet de se plonger dans cinq tableaux permettant au visiteur de découvrir les différentes facettes de Martin Scorsese.
De son enfance dans Little Italy, dans un immeuble où le cœur de la Sicile vibrait, à son amour pour le cinéma et la musique, cettee plongée dans son univers, ses influences et ses films vous fera (re) découvrir le Maître.

Une petite halte est proposée à mi-parcours, entre les thématiques « Au cœur de New York » et « Inspirations », sous la forme d’un court-métrage que je ne connaissais pas : “The Key to reserva” de 2007. Martin Scorsese se met en scène dans cet hommage à son maître, Alfred Hitchcock. Ce dernier l’a beaucoup influencé, au point qu’il lui rende hommage régulièrement dans ses films. Dans “Taxi Driver”, une affiche d’“Un Crime presque parfait” est visible. Dans “Raging Bull”, Martin Scorsese s’est inspiré de la scène mythique de “Psychose” pour réaliser la sienne. Il s’entoure également des personnes qui ont travaillé avec le maître « du cinéma à l’état pur » comme sur “Les Nerfs à Vif” en 1991 avec Henry Bumstead, qui avait travaillé comme chef déco sur “Sueurs Froides” et “L’Etau”.

On ne peut dissocier Martin Scorsese de New York, il incarne cette ville et la filme depuis plus de 40 ans. Dans l’exposition, une maquette de la ville est reliée à des écrans pour montrer les extraits des films où il a tourné. Du cœur de Manhattan à Hell’s Kitchen, Scorsese a filmé tous les recoins de cette ville qu’il aime.
Des photos de tournages, des costumes, des accessoires, des scripts, des Story-boards qu’il a réalisés, des objets mythiques, un tableau de montage d’“Hugo Cabret” et des effets personnels sont visibles. On croise la Palme d’or de 1976 pour “Taxi Driver” et sa boîte à musique remplie de 45 tours. L’intérieur de chez ses parents, dans Elizabeth Street, est refait à l’identique avec leurs objets et la table à manger qui a vu passer Sergio Leone, Robert de Niro et Harvey Keitel, entre autres.
Il faut bien compter deux heures pour s’imprégner de cette exposition dense.

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Au début de cette exposition, j’ai été accueillie par quatre grands écrans qui diffusent des extraits des films de Martin Scorsese. Pour une immersion rapide dans l’univers du réalisateur. On entre ensuite dans une salle consacrée à la thématique « De nouveaux héros » divisée en trois parties. Tout d’abord, le socle, la base, la famille, ses origines « Une famille Italo Américaine ». On y découvre des photos de ses parents à différents âges. Catherine Scorsese, sa maman, a souvent tourné dans ses films et il lui rend régulièrement hommage comme au générique du fameux “Les Affranchis”... avec la recette de sa sauce tomate à la viande.

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Puis vient « La Fratrie ». Martin Scorsese est fidèle. Fidèle avec son équipe technique mais également avec ses comédiens. Le film “Les Affranchis” est mis à l’honneur dans cet espace de l’exposition avec photographies et extraits.
Pour terminer, la thématique « Hommes et femmes » réunit les différentes scènes où les femmes et les hommes se côtoient entre conflit et séduction. Les figures de la femme sont multiples dans l’œuvre de Martin Scorsese telles que Sharon Stone pour “Casino”, Juliette Lewis pour “Les Nerfs à Vif” et Michelle Pfeiffer pour “Le Temps de l’Innocence”

D’une grande richesse, cette rétrospective montre à quel point Martin Scorsese est amoureux du cinéma. Pour preuve, son premier story-board réalisé à dix ans avec lequel il réalisait et produisait une superproduction avec toutes les stars de l’époque.

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Les salles suivantes sont dédiées à ses dossiers comme « Crucifixion ». C’est le temps de “La Dernière tentation du Christ” avec des photographies, story-board, repérages des lieux pour le tournage. Puis un tour dans la Big Apple avec « Au cœur de New York », on y retrouve la partition originale de “Taxi Driver” et beaucoup d’accessoires de “Mean Streets” à “Gang Of New York” en passant par “Bad”.
Les salles qui suivent rentrent dans la légende. Comme « Inspirations » qui déroule les influences de ce cinéphile et son amour pour Hitchcock. On est ensuite dans la dernière séquence de l’exposition : « Maestria ». Son travail de réalisateur, de monteur et amoureux de la musique, tout y est.

Cette exposition m’a permis d’approfondir ma connaissance sur ce réalisateur emblématique et incontournable des XXe et XXIe siècles. J’ai découvert quelques films que je ne connaissais pas, notamment des courts-métrages. La richesse de l’exposition permet de s’approcher au plus près de ce Maître new-yorkais du 7e Art (Il a obtenu une maîtrise en réalisation cinématographique à la Tisch School of the Arts à New York et a remporté un Oscar et de nombreux prix dans les festivals internationaux, des récompenses aux Golden Globes, aux BAFTA et aux Directors Guild of America Awards).

J’avais oublié à quel point j’aimais Martin Scorsese. Merci la Cinémathèque française pour cette rétrospective qui est à découvrir jusqu’au 14 février 2016.


Scorsese, l’Exposition
- La Cinémathèque française
- 51, rue de Bercy - 75012 Paris
- Métro Bercy, Lignes 14 et 6


À lire sur la Yozone :
- Aviator
- Shutter Island
- Les Infiltrés
- Le Loup de Wall Street - la bande-annonce


Photos © Ingrid Etienne et la Yozone (2015)


Ingrid Etienne
14 janvier 2016



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