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Yamada-kun & the 7 Witches (T1)
Miki Yoshikawa
Delcourt

Ryu Yamada est une petite racaille. Véritable cancre, ne cherchant que la bagarre ou mettre la pagaille, il fait tache au cœur du sélect lycée privé Suzaku. En fait, tout le monde le déteste, en premier lieu ses professeurs qui ne supportent plus ses absences injustifiées et son je-m’en-foutisme. Urara Shiraishi est son total opposé. Véritable petit génie, elle ne pense qu’à étudier, en devenant même quelque peu asociale. Alors quand les deux se croisent en montant un escalier, le regard échangé ne peut être qu’électrique à faire peur, au point que Yamada en tombe sur Urara. En se réveillant à l’infirmerie, Ryu est horrifié car le corps où se trouve son esprit n’est plus le sien mais celui d’Urara. Pris de panique, ce dernier part à la recherche de son corps, possédé par la jeune fille qui est repartie en classe sans se poser plus de question. Elle lui impose même de ne penser à leur problème qu’à la fin des cours, laissant à Yamada tout le temps de découvrir la vie scolaire de la jeune fille.



Finalement, la vie de Urara est loin d’être aussi sympa que le pensait Yamada. La jeune fille subit le harcèlement de ses camarades de classe, jalouses de sa réussite et ne supportant pas son air hautain. Ce qui a le don de mettre en rogne Yamada qui ne compte pas se laisser faire et est à deux doigts de faire ravaler leurs insultes à Rin et sa bande et alors qu’il compte bien lui faire manger son poing dans la figure, le corps de Yamada s’interpose, Urara refusant que le jeune homme empire les choses, ce qui ne fait que le rendre encore plus énervé et ce que voit Rin est une Urara en train d’en faire baver à la brute de l’école, de quoi lui donner une crise de panique et lui faire prendre ses jambes à son cou. Il est temps pour le couple improbable de résoudre ce problème de corps et pour Yamada, il suffit de reproduire tout simplement la chute. Mais les premiers essais ne sont pas du tout concluants. C’est alors que Urara lui révèle qu’ils se sont embrassés dans leur chute. Et si Ryu hésite à recommencer, la jeune fille n’a pas la moindre hésitation et lui impose un baiser... Et chacun se retrouve à sa place !

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Miki Yoshikawa est une mangaka ayant fait ses armes comme assistante de Hiro Mashima, l’auteur de Fairy Tail, et qui a connu le succès avec sa série “Drôles de racailles”, les deux séries étant publiées aux éditions Pika.

Ayant un petit faible pour les mauvais garçons, Miki Yoshikawa crée encore un héros avec une réputation et une attitude exécrable. Elle lui associe son parfait opposé en Urara, la fille parfaite, trop parfaite, qui s’est mise à détester l’école à force de se mettre à dos les autres élèves, elle aussi par son attitude. Ce sont en fait deux asociaux qui n’arrivent pas à se créer une vraie place dans le monde du lycée qui vont se rencontrer et échanger leur personnalité. Si leur première réaction est de ne pas trop laisser l’autre faire ce qu’il veut avec son corps, chacun finit par se rendre compte que leurs différences les rendent parfaitement complémentaires et chacun va combler les lacunes de l’autre pour le rendre plus sympa et même plus populaire dans le cas d’Urara. La jeune fille est certainement celle qui récupère le plus d’avantages de la situation, retrouvant le plaisir d’aller en cours. Et quelque part, embrasser Yamada est une expérience qui a plutôt plu à la jeune fille qui se montre réellement très entreprenante.

Bien évidemment, leur secret sera vite éventé, par Yamada et sa drôle de naïveté quand il s’agit des filles. Il est temps que leur associer de nouveaux personnages comme Toranosuke, le vice-président du comité des élèves dont on ne sait trop si ses réelles intentions sont de faire en sorte que Urara aille à l’université et que Yamada l’y accompagne. Il joue aussi les pervers, utilisant à son avantage les capacités du baiser de Yamada. Il va naturellement ré-ouvrir pour eux le club de recherches en phénomènes paranormaux. Avec un côté fantastique et un tel club, le lecteur peut espérer que nos deux acolytes seront confrontés à d’autres phénomènes que la capacité de Yamada. Toutefois, on sent aussi la série clairement tournée vers l’humour un rien potache et le jeu des quiproquos selon les changements d’identité que Yamada pourra réaliser, et on est en droit de se demander si cela ne risque pas de tourner rapidement en rond. Mais si d’autres activités paranormales font leur apparition, tout est possible.

Graphiquement, on est dans du classique et ceux ayant déjà lu “Drôles de racailles” ne seront pas dépaysés par le dessin de cette série. Même si les traits des personnages varient peu, ils sont facilement reconnaissables. Miki Yoshikawa joue énormément sur les changements de postures après les changements d’identité pour augmenter le côté humoristique, cherchant à appuyer les différences de comportement entre homme et femme. Et les sept sorcières me direz-vous ? J’avoue qu’elles n’ont pas pointé le bout de leur nez crochu, si jamais elles le pointent un jour.

Allez, “Yamada-kun & the 7 Witches” est un divertissement sympathique mais qui pourrait rapidement tourner court si la mangaka ne cherche pas à aller au-delà du pouvoir de Yamada. Mais laissons les prochains tomes en révéler plus sur les intentions de Miki Yoshikawa.


Yamada-kun & the 7 Witches (T1)
- Auteur : Miki Yoshikawa
- Traduction : Akimori Matsumoto
- Éditeur : Delcourt
- Format : 112x176 mm
- Pagination : 224 pages
- Dépôt légal : 17 juin 2015
- Numéro ISBN : 978-2-7560-7167-1
- Prix public : 6,99 €


YAMADA-KUN TO 7-NIN NO MAJYO © Miki Yoshikawa / Kodansha Ltd.
© Editions Delcourt - Tous droits réservés



Frédéric Leray
15 juillet 2015




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