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King’s Game Origin (T1 et 2)
Nobuaki Kanazawa, J-ta Yamada
Ki-oon Seinen

Le village de Yonaki, août 1977. Kazunari Honda et Natsuko Honda sont cousins, mais dans ce village reculé où tout le monde se connait, l’amourette naissante entre les deux jeunes n’est pas vue d’un bon œil, surtout par leurs parents. Toutefois, un événement va les sortir de leur torpeur habituelle. Le meilleur ami de Kazunari, Yuji, vient lui annoncer avoir trouvé dans sa boite aux lettres une étrange enveloppe noire, mais ce n’était rien par rapport au contenu. Le message s’y trouvant leur annonçait que leur village participait à un jeu du roi et la première épreuve imposait aux jeunes de 10 à 19 ans de toucher un mort. Ceux qui ne l’auraient pas fait avant minuit seraient pendus. Au départ, les jeunes pensent qu’il s’agit d’une blague de Yuji, mais se prenant au jeu, ils déterrent un mort de la fosse publique et le touchent tous sauf deux.... Le lendemain, les deux n’ayant pas respecté l’ordre sont retrouvés pendus et une nouvelle lettre est retrouvée dans la boite de Yuji. Cette fois, c’est la vie de tous les gens du village qui est en jeu...



32 habitants et déjà cinq morts. La police arrive rapidement au village et les soupçons se portent sur les deux meneurs des jeunes : Kazunari et Yuji. Toutefois, l’inspecteur pense que le fautif sera identifié grâce à son troisième jeu : chaque habitant doit brûler 100 000 yens sous peine de crise cardiaque. Pour ne pas risquer la vie de la moindre personne, la police accepte de prêter l’argent à ceux n’en ayant pas les moyens. Le feu de joie illumine la nuit du village et chacun se résigne à passer à l’acte sauf ceux ayant décidé de fuir le village. Comme rien ne se passe, la vieille Tae avoue n’avoir brûlé qu’une enveloppe vide. A peine a-t-elle fait sa déclaration qu’elle tombe raide morte d’une crise cardiaque. Mais plus étrange, le couple ayant fui le village succombe à son tour. Qui peut donc avoir de tels pouvoirs ? Serait-ce une bande organisée ? En tout cas, impossible que les deux gamins soient à l’origine d’un tel plan aussi bien huilé. Le cauchemar ne fait que commencer car pour réussi le prochain jeu, Kazunari doit choisir un habitant du village qui sera décapité. S’il refuse, tous les habitants subiront ce même sort.

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Nobuaki Kanazawa ne pouvait finir sur une deuxième saison en demi-teinte (pour être gentil) de sa série “King’s Game”. Mais avec un final apocalyptique de film d’horreur, le scénariste ne pouvait poursuivre plus en avant l’aventure. C’est donc tout naturellement qu’il fait un retour dans le temps, en emmenant le lecteur à vivre le tout premier jeu du roi. Et il se déroule évidemment dans le village de Yonaki, que nous commençons à bien connaitre vu que son héros, Nobuaki, l’a visité déjà par deux fois. Nous allons donc en savoir plus sur la famille maudite des Honda. En nous ramenant en 1977, la source moderne de propagation du jeu du roi n’est pas d’actualité et finalement, c’est un bien car en amenant les annonces du roi par courrier, le suspens est bien plus important que par un SMS car il faut bien une main humaine pour rédiger le courrier. Même ceux ayant lu les deux premières saisons ne peuvent que se poser de nombreuses questions sur l’origine des lettres. L’intérêt pour la série renaît naturellement car même en connaissant l’explication des morts de nos jours, on ne peut l’expliquer pour ces origines. Nobuaki Kanazawa retrouve tout son punch des premiers tomes et fait revenir le plaisir de le lire chez certains blasés comme votre serviteur. Et si le mangaka voulait réellement finir sur une très bonne impression ? En tout cas, tout semble réuni pour que le lecteur ait envie de lire les cinq derniers tomes de sa saga.

Troisième saison et troisième dessinateur à se risquer dans le jeu du roi. Toutefois, J-ta Yamada arrive dans des conditions plus favorables que le pauvre Renji Kuriyama. Ce dernier devait prendre la releve de l’excellent Hitori Renda et en plus s’approprier ses personnages. En changeant de génération, J-ta Yamada a une carte blanche sur le graphisme de ses personnages. Mais il faut avouer que le résultat est intéressant, loin de l’exagération exaspérante de Kuriyama, ses protagonistes ont finalement un jeu plutôt réservé, voire plus subtil. Prenons l’exemple de Michiko qui hérite du rôle de la salope, le mangaka ne va pas la représenter aussi folle dingue que Natsuko, qui était d’ailleurs un peu trop extrême. On sent également que J-ta Yamada évite autant que possible le côté gore pour vraiment se focaliser sur les personnages, leurs relations et leurs caractères propres. Très vite, on s’attache à ces personnages surtout qu’il ne s’agit pas seulement d’enfants comme pour les deux premières saisons, tous les villageois jouant. 32 habitants... le même nombre que celui des élèves dans la classe de Nobuaki dans la première saison. Difficile de croire à une coincidence. La photo de classe est remplacé par les portraits des villageois, cochés au fur et à mesure des décès.

Et si finalement, Nobuaki Kanazawa nous surprenait avec les origines de ce mal qui a déjà décimé deux classes et bien des lecteurs ?


King’s Game Origin (T1 et 2)
- Scénario : Nobuaki Kanazawa
- Dessin : J-ta Yamada
- Traducteur  : Jean-Benoit Sylvestre
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 176 pages
- Date de parution : 12 février et 9 avril 2015
- Numéro ISBN  : 978-2-35592-778-2 ; 978-2-35592-825-3
- Prix : 7,65 €


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© J-ta Yamada, Nobuaki Kanazawa 2013 / Futabasha Publishers Ltd.
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
4 juin 2015




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