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Saint Seiya, Saintia Sho (T1)
Masami Kurumada & Chimaki Kuori
Kurokawa

Shoko fait régulièrement un cauchemar : elle se revoit petite, poursuivie par un arbre l’emprisonnant pour qu’elle mange une pomme, et elle ne doit la vie sauve qu’à l’intervention d’un inconnu portant une armure dorée. Shoko passe une bonne partie de son temps à s’entraîner aux arts martiaux avec son père, une passion qu’elle partageait avec sa grande sœur, partie étudiée dans une école spéciale, appartement à la fondation Grad. Shoko ne s’a jamais vraiment admis le départ de sa sœur et en attendant son retour, elle poursuit ses entraînements. Mais aujourd’hui, un événement exceptionnel secoue son lycée : la riche héritière Saori Kido daigne leur faire l’honneur de sa présence. Devant gérer le groupe que lui a laissé son grand-père, Saori a une dérogation pour suivre les cours à domicile mais elle reste inscrite officiellement dans la même école que Shoko. Mais ce que voit surtout en elle notre jeune héroïne, c’est la dirigeante de la fondation Grad. Seulement, la secrétaire personnelle de Saori garde telle un cerbère l’entrée de la salle privée où étudie la jeune héritière..



Shoko a dû abandonner son idée de voir Saori Kido. Et alors qu’elle déjeune dans la cour du lycée, une élève s’approche d’elle. Mais le plus étrange est que toutes ses camarades se sont soudainement évanouies. L’inconnue semble voir en Shoko l’incarnation de sa mère ou plus exactement de la déesse mère du chaos : Eris. Et cette femme se transforme peu à peu en cet arbre qui hante le cauchemar de Shoko. Mais cette fois, ce n’est pas un inconnu en armure dorée qui vient à son secours, mais une jeune femme portant une étrange armure de bronze. Ce n’est toutefois pas une inconnue mais sa propre soeur, Kyoko. Utilisant une technique de combat encore inconnue de Shoko, elle terrasse leur ennemie en un seul coup. Mais elle n’est pas la seule car la secrétaire de Saori, Mii, apparaît à son tour, tout d’armure vêtue. Il est temps pour Shoko de connaitre la vérité sur le départ de sa sœur et ce qu’elle est devenue : une Saintia, une guerrière gardienne d’Athéna.

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Décidément, même après 30 ans de bons et loyaux service, Masami Kurumada ne parvient pas à abandonner la série que le fit connaitre... pour ne pas dire sa seule véritable série. Alors que les préquelles et séquelles étoffaient considérablement la saga, le père de la série originale décide de féminiser cette dernière. Y aurait-il un lobby de lectrices souhaitant voir enfin les femmes mises réellement en avant dans la saga, ou une influence de jeunes pré-pubères en quête de jeunes damoiselles vêtues d’armures bien moulantes ? Difficile à dire ou plutôt peu importe, Masami Kurumada a cédé à la mode et nous sort aujourd’hui une version à la limite entre le shonen et le shojo : “Saintia Sho”.

Seulement, cette fois, Kurumada nous fait du réchauffé. Qui a pu oublier que la déesse Eris était la « méchante » du premier long métrage tiré de la version animée de “Saint Seiya”, “Eris : La légende de la pomme d’or” ? Toutefois, le mangaka ne cache nullement son inspiration puisqu’il précisera très rapidement que la déesse du chaos et de la destruction sera l’ennemie à combattre. Kurumada va par contre garder la mécanique bien rodée avec Poséidon et Hadès : la déesse a besoin d’un réceptacle pour revenir à la vie et elle va jeter son dévolue sur la pauvre Shoko.

C’est à travers l’histoire de la jeune femme que nous découvrons une nouvelle catégorie de chevaliers : les Saintia. Très rapidement, Kurumada nous explique pourquoi ces dernières ont une dérogation pour ne pas porter de masques et quel rôle elles ont par rapport à Athéna. Une explication pas vraiment convaincante car le fan de la première heure a du mal à admettre qu’elles aient pu rester cachées durant la bataille contre Hadès. Mais soit, on retrouve une Saori Kido rajeunie : difficile de bien caler cette saga entre la guerre Sainte contre Hadès et “Saint Seiya Omega” ou encore “Saint Seiya, Next Dimension”. D’un autre côté, ces deux dernières séries sont loin de valoir l’originale ou encore “The Lost Canvas”. Masami Kurumada reprend donc la main en mode féminin. Pour cela, il doit aussi inventer de nouvelles armures, toutefois celle du petit cheval reste très proche de celle de Pégase. Les nouvelles « méchantes » sont par contre plus proches des Sylvidres de la série “Albator”, celle de 1978. Sans armure, elles apparaissent même en très petites tenues pour ne pas dire nues pour combattre... Oui, “Saint Seiya” a bien changé.

Et qui dit changement dit nouveau dessinateur. Après une prise en main très réussi de la saga “The Lost Canvas” par Shiori Teshirogi, c’est au tour de Chimaki Kuori de prendre la relève. Cette jeune mangaka n’est pas à son premier spin-off, ayant travaillé sur “Mobile Suit Gundam” et “Sengoku Basara”. Ses personnages sont tout de même proche du shojo dans leur design et traits des visages, et pour ceux qui pensaient qu’il y avait un doute sur la sexualité de mon très cher Milo du Scorpion, Chimaki Kuori va lever toute ambiguïté... Bon hormis ce point très personnel, les armures du dauphin et du petit cheval ne sont malheureusement pas transcendantes, ayant le défaut des armures de bronze : très sommaires et peu impressionnantes. On a l’impression de voir presque deux fois la même. Pour ne pas perdre le lectorat masculin, il y aura les servantes d’Eris, extrêmement sexy, cachant parfois leurs atouts uniquement par leur longue chevelure. Comme je vous le disais, “Saint Seiya” a bien changé.

Allez, j’arrête de faire mon vieux rabat-joie. Ce premier tome de “Saintia Sho” n’est pas exceptionnel, certes, et sent un peu le réchauffé pour les fans de la première heure, mais c’est aussi un moyen de s’ouvrir à un lectorat plus féminin qui pourra enfin s’identifier à des personnages de la saga, tout le monde ne peut être Saori Kido.


Saint Seiya, Saintia Sho (T1)
- Auteur : Masami Kurumada et Chimaki Kuori
- Traducteur  : Xavière Daumarie
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 128 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 176 pages
- Date de parution : 12 février 2015
- Numérotation ISBN : 9782368520503
- Prix : 7,65 €


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Frédéric Leray
15 mars 2015




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