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Big Eyes
Film américain de Tim Burton (2014)
Le 18 mars 2015

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Genre : Drame
Durée : 1h46

Avec Amy Adams (Margaret Keane), Christoph Waltz (Walter Keane), Krysten Ritter (DeeAnn), Terence Stamp (John Canaday), Jason Schwartzman (Ruben), Danny Huston (Dick Nolan), Jon Polito (Enrico Banducci)...

Big Eyes raconte l’éveil artistique de la peintre Margaret Keane, de son incroyable succès dans les années 50 à ses démêlés juridiques face à un mari qui revendiquait la paternité de son œuvre dans les années 60.

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Il est plaisant de voir Tim Burton revenir aux sources de la réalisation.
Je trouve que Big Eyes est dans la veine de ses premiers films, on y décèle sa fraicheur et également sa maitrise, c’est le film de la maturité. Tout y est : la banlieue colorée, son égérie sombre dans les traits de Krysten Ritter, le non-conformisme, le statut d’anti-héros et la magie de l’image, la magie de la narration. Des réminiscences d’Edward aux Mains d’Argent et d’Ed Wood ont surgi dans mon esprit lors de la projection du film. J’aime voir les années 50 et 60 sous le prisme burtonnien, les couleurs sont vives, nous n’avons qu’à épouser de notre regard l’écran pour plonger dans un San Francisco des fifties fantasmé.

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Le choix du casting est primordial dans la réussite d’un film, plus encore lorsqu’il relate une histoire vraie.

Christoph Waltz est comme à son habitude impressionnant de justesse. Toujours sur la brèche, cet homme, meurtri dans son art, pille les œuvres de sa femme et devient maudit. De joyeux drille, il se transforme rapidement en être antipathique.L’humiliation cruelle avec laquelle il entoure Margaret, va vous broyer le ventre.

Pour incarner Margaret Keane, le choix s’est porté sur la délicieuse Amy Adams. Parfaite dans ce rôle de femme contradictoire : libre mais sous la coupe de son mari, épanouie mais prisonnière.

Les seconds rôles ne manquent pas d’intérêt une petite mention spéciale à mon chouchou Jason Schwartzman, dans le rôle du galeriste hautain, qui est comme à son habitude parfait !

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L’esquisse du film :

Scott Alexander et Larry Karaszewski, les scénaristes ont découvert l’incroyable histoire de Margaret Keane en 2003.
Scott commente « Je n’y croirais pas moi-même si cela ne s’était pas vraiment produit ! » Larry explique : « Cette histoire nous a fascinés et nous avions très envie de la faire découvrir au grand public ».
Scott et Larry ont décidé d’aller à la rencontre de l’artiste, la confiance s’installant, Margaret Keane a accepté de leur vendre les droits de son histoire ainsi que ceux de ses œuvres. Le film pouvait ainsi voir le jour. Ayant dans un premier temps songé à le réaliser eux-mêmes, les scénaristes ont proposé le projet à Tim Burton, qui n’était dans un premier temps que producteur.
Ayant déjà travaillé ensemble sur Ed Wood, Tim, Scott et Larry se retrouvent de nouveau unis pour défendre un artiste. « Ed Wood, notre premier film pour Tim Burton, racontait l‘histoire d’un homme réputé être le pire cinéaste que le monde ait jamais connu – tout comme certains tiennent les Keane pour les pires peintres de tous les temps. Nous avons pensé qu’à travers ce film, nous pourrions raconter une formidable histoire personnelle tout en brossant en portrait de l’art sur fond de révolution féminine ».

Et l’intéressée dans tout ça ?
Margaret Keane connait depuis longtemps Tim Burton, qui est fan de ses tableaux. Elle déclare à propos du travail de Scott Alexander et Larry Karaszewski : « Ils ont fait revivre cette histoire dans tout ce qu’elle peut avoir de drôle et de tragique. Leur scénario est formidable. Ce film est pour moi un immense honneur et en même temps une leçon d’humilité parce que je ne pense pas le mériter. Moi qui ne suis qu’une simple peintre, je me retrouve d’un seul coup sous le feu des projecteurs. J’ai l’impression de rêver tant c’est surréaliste ! »

En sortant de la projection, j’ai voulu en savoir plus, cette histoire est extraordinaire.
Quel magnifique sujet ! Merci Tim Burton de rendre visible l’invisible. Sujet méconnu mais tellement présent dans le monde de l’art, des lettres et des sciences, combien de femmes se sont fait voler leur travail par leur mari/conjoint ? Combien n’ont pu raconter cet outrage ?

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Pour terminer ma critique, la citation, d’ouverture du film, du plus grand pop artiste du siècle dernier « I think what Keane was done is terrific ! If it were bad, so many people wouldn’t like it » Andy Warhol.
A vous de juger !

FICHE TECHNIQUE

Réalisateur : Tim Burton
Scénario : Scott Alexander et Larry Karaszewski
Décors : Rick Heinrichs
Direction artistique  : Chris August
Costumes : Colleen Atwood
Photographie : Bruno Delbonnel
Montage : Joseph C. Bond IV
Musique : Danny Elfman
Producteurs : Scott Alexander, Tim Burton, Lynette Howell et Larry Karaszewski
Producteurs exécutifs : Bob Weinstein, Harvey Weinstein, Jamie Patricof, Katterli Frauenfelder, Derek Frey

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Images © StudioCanal



Ingrid Etienne
17 mars 2015



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