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Minuscule (T1)
Takuto Kashiki
Komikku éditions

Au pied d’un arbre se dresse la maison de Mikochi. Elle y vit avec son amie Hakumei, qui exerce le métier de réparatrice. Bon les affaires ne sont pas très florissantes, mais comme dit le dicton, une réparation bien faite dure longtemps. Et aujourd’hui, Mikochi doit ramener une lourde commode dans sa maison. Toutefois, Hakumei est plus intéressée par un fait divers : on aurait aperçu un milan du crépuscule. Cette oiseau a la caractéristique d’être du rouge vif du soleil couchant. Cette histoire ramène Mikochi quelques temps plus tôt. A l’époque, un oisillon venait goûter son minestrone et en régalait. Mais il n’est plus revenu en grandissant. Alors soit, elle accompagnera Hakumei dans sa chasse au milan et les deux amis vont avoir une surprise quand l’oiseau les surplombera de toute l’envergure de ses ailes, de quoi impressionner deux habitantes de la forêt comme les deux amies. Il faut dire qu’il y a de quoi quand on est minuscule.



Lors d’une pêche nocturne, les deux amies semblent voir sauter hors de la rivière un poisson fantôme, de quoi donner une peur bleue à la pauvre Hakumei. Toutefois, ce n’est pas un fantôme mais une expérience d’un curieux savant. Ce dernier a mis au point des formes d’ampoules capables de remplacer le cœur des cadavres d’animaux qu’il réanime les uns après les autres. Bon, ils ressemblent plus à des squelettes ambulants mais la performance est assez incroyable. Et puis Sen a plus d’un tour dans son sac. Il peut aussi devenir charpentier, et Mikochi va en avoir sérieusement besoin vu que Hakumei va jouer avec de la poudre pour feu d’artifice sans respecter les règles de bases de sécurité. Allez, pendant que Sen et ses squelettes vivants reconstruisent leur maison, les deux amies partent pour une nuit de camping. Ah, dormir à la belle étoile sous une tente de feuilles ! Que du plaisir finalement.

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Takuto Kashiki est un nouvel arrivant dans le monde du manga. Il nous arrive avec une série qui sent bon le petit monde si attractif car nous ramenant à notre univers enfantin, faisant émerger cette part de gamin de 8 ans que nous cachons tous en nous. « Minuscule » n’est pas un équivalent de la série homonyme française et ce n’est pas non plus une série dérivée de « Arrietty ». Le monde de Takuto Kashiki est en fait un univers fantastique où des petits êtres humanoïdes vivent parmi des animaux anthropomorphes. Il est intéressant de noter que seuls les espèces mammifères ont gagné une intelligence humaine, les insectes et les oiseaux ont gardé leurs physionomies naturelles, ou plutôt celles que nous leur connaissons.

Nous suivons donc les aventures de deux mignonnes petites créatures : Mikochi et Hakumei. Elles vivent dans une maison construite au pied d’un arbre, entre ses racines. Leur peuple s’avère bien plus évolué qu’il n’y parait, ayant construit une véritable cité, un vrai village de poupées qui rappellera à nos petites têtes bondes celui des « Pop Pixies », ou encore celui des « Arthur et les Minimoys ». Les deux amies ont chacune un métier. Hakumei est une bricoleuse...Non, une réparatrice. Evidemment, le petit rapprochement avec la célèbre fée Clochette n’est pas anodin de ma part car, si Hakumei n’est pas une fée, elle a le caractère de la petite fée de Disney. Si la série de Takuto Kashiki peut se rapprocher d’autres célèbres sœurettes, elle n’en demeure pas moins très originale. Le rapport entre les héroïnes et les créatures animales sort de l’ordinaire. D’habitude, c’est l’une ou l’autre des espèces qui est mise en avant. Cette fois, c’est une parfaite osmose entre les deux, exemple de tolérance, d’acceptation de la différence de l’autre qui est en fait totalement assimilée. Un exemple de vie commune pour nos chères têtes blondes qui devraient prendre de la graine de ce modèle présenté par Takuto Kashiki.

Graphiquement, c’est un petit régal. Les personnages sont vraiment originaux et pourraient parfaitement sortir d’une BD franco-belge. Takuto Kashiki ne se borne pas aux designs classiques des mangas. Son monde est riche en détails, les insectes sont hyper réalistes, tranchant avec le monde kawai du petit peuple. Les animaux anthropomorphes sont aussi parfaitement reconnaissables, d’ailleurs l’auteur n’a pas vu la nécessité de leur donner des noms en lien avec leur espèce. Chaque planche est un plaisir pour les yeux, la quatrième de couverture montre le soin pris par le mangaka pour dépeindre la maison de ses héroines et il s’imposera le même niveau de qualité pour la majorité de ses décors. C’est d’ailleurs remarquable pour une série clairement destinée à un très large publique, chaque génération pouvant trouver son intérêt à bien des niveaux dans la lecture de ce manga. Le fameux cliché de 7 à 77 ans s’applique ici sans la moindre hésitation.

« Minuscule » vous apportera un gigantesque moment de fraîcheur, peu importe votre age. Une série à mettre impérativement entre toutes les mains.


Minuscule (T1)
- Auteur : Takuto Kashiki
- Traducteur  : Fedoua Lamodiere
- Éditeur français : Komikku éditions
- Format : 13 x 18 cm
- Pagination : 210 pages
- Date de parution : 12 février 2015
- Numéro IBSN : 9782372870047
- Prix : 8,50 €


© 2013 Takuto Kashiki / PUBLISHED BY KADOKAWA CORPORATION ENTERBRAIN
© Komikku éditions- Tous droits réservés



Frédéric Leray
14 février 2015




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