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Lignes de front (T3) LRDG
Pécau & Bane
Delcourt

En Automne 1941, l’Australien Peter Yates survit de trafics divers, ce qui lui vaut des ennuis. La police d’Alexandrie en Égypte l’a dans son collimateur et, pour son salut, il s’engage chez les Scorpions du Désert, une petite unité britannique chargée des missions dangereuses.
Lors de la destruction d’un aérodrome italien, Peter Yates démontre qu’il n’est pas un enfant de cœur et qu’il administre la mort sans sourciller.
Plus tard, ils doivent rejoindre la colonne de Leclerc pour une attaque conjointe d’un quartier général italien. C’est l’occasion de retrouver le Français Milou, rencontré aux JO de Berlin.



Rappelons brièvement le concept de la série : lors des Jeux Olympiques de Berlin en 1936, 4 hommes et 2 femmes de nationalités différentes se sont liés d’amitié après une rixe dans un bar. Huit albums au programme, chacun centré sur un des personnages masculins, les deux féminins orbitant tels des électrons libres autour de l’action.

Pour ce troisième volet de « Lignes de front », l’action est centrée sur l’Australien Peter Yates, avec une apparition en cours d’album du Français Milou. Ce coup-ci, le théâtre de la guerre quitte l’Europe pour l’Afrique du Nord, plus précisément l’Égypte et la Libye. Si les Anglais combattaient auparavant les Italiens, l’arrivée de l’Afrika Korps change la donne, même si cette veine n’est pas vraiment exploitée ici.

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Jean-Pierre Pécau nous brosse un portrait peu flatteur de l’Aussie, comme se plaisent à le désigner ses copains de galère. Il se montre sans pitié face à l’adversaire, n’hésitant pas à achever les blessés pour ne pas s’en encombrer. Aussi, le revirement final est étonnant, comme si le scénariste voulait le présenter sous un visage plus humain. L’amitié ne lui suffisait donc pas ? Pourtant, quand il croise au hasard d’une mission Milou, il montre sa vraie face : dur avec l’ennemi et fidèle avec ses amis et coéquipiers.
Une poignée d’hommes défait une base allemande avec une facilité déconcertante, seul leur camion en souffre ! C’est un peu gros et relève d’une ficelle, pour ne pas dire, d’une corde, à la John Rambo. “Stonne” montrait déjà cette propension du scénariste à la surenchère des exploits.

Le fait de déplacer l’action permet d’apporter un nouveau souffle au cycle. De plus, le désert offre de grands espaces, magnifiés par le dessinateur Bane, ainsi que par le coloriste Thorn qui se sort très bien du peu de contraste donné par cette désolation de sable.
Précisons que Bane est le troisième dessinateur en trois albums, contrainte due au rythme rapide de publication. Son trait s’avère très réaliste, dans la lignée du “Vol de l’Aigle”, ce qui est une bonne chose.

“LRDG” (Long Range Desert Group, soit patrouille de reconnaissance en profondeur) se révèle un bon opus de “Lignes de front”. Il séduit par son décor grandiose et la cruauté de la guerre y est mieux exposée que dans les précédents volets, mais un peu plus de modestie pour mieux coller à la réalité serait peut-être souhaitable.

À défaut de découvrir le fin mot de cette série encore appelée à compter cinq épisodes, on se consolera en connaissant l’issue de la Seconde guerre mondiale.


(T3) LRDG
- Série : Lignes de front
- Scénario : Jean-Pierre Pécau
- Dessin : Bane
- Couleurs : Thorn
- Couverture : Manchu et Pierre Loyvet
- Éditeur : : Delcourt
- Collection : Histoire & Histoires
- Dépôt légal : 3 septembre 2014
- Format : 23 x 31,9 cm
- Pagination : 56 pages couleurs
- Numéro ISBN : 978-2-7560-3511-6
- Prix public : 14,50 €


À lire sur la Yozone :
Lignes de Front (T1) Stonne
Lignes de Front (T2) Le Vol de l’Aigle


© Delcourt, Pécau & Bane - Tous droits réservés




François Schnebelen
13 mars 2015




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