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City Hall (T6)
Guillaume Lapeyre et Rémi Guérin
Ankama-Kuri

Tesla est le dernier recours de Jules Verne pour sauver son père de l’exécution. Car sans la description de Black Fowl qui se trouve de l’autre côté du miroir, personne ne sera capable de le reconnaître du vrai terroriste. Toutefois, convaincre Tesla n’était pas aussi évident qu’il n’y paraissait mais heureusement pour Verne et ses amis, le chercheur accepte de les aider dans leur quête et il leur propose même un engin capable de leur ouvrir la voie vers le monde de l’autre côté du miroir. Seulement, Amélia se doit de faire part à ses supérieurs de l’évolution critique de la situation. Et avec un agent secret de son niveau, seul le président des Etats-Unis peut recueillir son rapport. Et devant la gravité de la situation, le président décide d’envoyer un autre agent sur place, quelqu’un capable de prendre des décisions radicales si cela s’avère nécessaire : H.P. Lovecraft. Seulement avec un tel fou furieux, ils ne sont pas à l’abri d’une bavure.



Tesla peut paraître un rien paranoïaque toutefois, il a de sérieuses raisons de se méfier car son ancien partenaire et ami lui envoie régulièrement des messages le menaçant. En fait, Edison et lui sont en guerre ouverte alors qu’ils étaient les meilleurs amis du monde. Seulement quand Edison cherchait le meilleur moyen de se faire de l’argent grâce à la fée électricité, Tesla cherchait l’invention qui permettrait à tous de posséder l’électricité chez lui. Edison a choisi le côté mercantile en inventant le cinématographe et produisant des films très rentables. Alors pourquoi continue-t-il de menacer Tesla ? Et plus inquiétant, son dernier message mentionnait le Nautilus. Pour Verne, cela ne prouve qu’une seule chose : quelqu’un espionne Tesla de l’intérieur. Heureusement, Amélia et Arthur sont des professionnels des enquêtes policières. Mais alors qu’ils interrogent le personnel de Nikola, Marion, la proche amie de l’inventeur, abat celui qui semble être le fameux espion. Rassurés, il est temps que nos héros partent vers les seuls chantiers capables de contruire le fabuleux sous-marin inventé par Tesla dont Verne semble être le seul capable d’imaginer le moteur capable de les propulser 20 000 lieues sous les mers.

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S’attaquer à un « City Hall » est toujours une forme de défi pour un chroniqueur car Lapeyre et Guérin sont des vrais fou furieux qui mixtent dans un seul tome une tonne de références aussi bien historiques que littéraires. Et avec des héros arrivés en France, nos deux auteurs se déchaînent. Et cette fois, Verne et son roman culte « 20 000 lieues sous les mers » seront à l’honneur. La création du Nautilus est la référence la plus évidente parmi celles qui seront mises en avant le long de ce tome. Je vous laisse les retrouver. Et en tant que nantais, quel joie de voir ma ville tant aimée être le cadre de la seconde partie de ce tome ! Car rappelons-le, et un peu de chauvinisme ne fait jamais de mal, c’est bien à Nantes, en 1828, qu’est né le célèbre écrivain. L’arrivée d’H.P. Lovecraft sera aussi l’occasion de petits clins d’œil à son oeuvre mythique... D’ailleurs, Cthulhu sera présent d’une certaine façon, mais là aussi, à vous de découvrir par quelle astuce les deux auteurs ont pu introduire le Grand Ancien dans leur série sans en faire un personnage à part entière.

L’action aura la part belle avec l’attaque des méchas contre nos héros. Cette bataille épique sera le coeur de ce tome. Nous sommes plus proches du robot de manutention d’« Aliens le retour » que des mécha de « Gundam ». Nos deux auteurs sont restés fidèles à leur style et ne se sont pas laissés influencer par de quelconque robots géants venus du pays du soleil levant. En tout cas, l’association de Verne et Lovecraft sera des plus efficaces et nous permettra d’en apprendre plus sur le passé d’Amélia. Ce sera le moment tragique de ce tome, le moment émotion de ce volume complètement fou, qui nous en donne pour notre argent à tous les niveaux. Les dessins sont toujours aussi riches, mélangeant un Nautilus ultra moderne à un train reliant Paris à Nantes qui rappellera les anciens trains Corail de ma jeunesse. Décidément, ce tome joue les madeleines mécaniques pour les vieux de la vieille comme votre serviteur. Sans oublier les sympathiques citations de début de chapitre savamment choisies.

Encore une fois, Lapeyre et Guérin nous ont offert un tome sans précédent qui fait de « City Hall » une série sans équivalent et qui démontre que le manga français a de belles heures devant lui.


City Hall (T6)
- Auteur : Guillaume Lapeyre, Rémi Guérin
- Éditeur : Ankama
- Collection : Kuri
- Format : 130x180 mm
- Dépôt légal : 21 novembre 2014
- Pagination : 192 pages
- Numéro ISBN : 9782359105193
- Prix public : 7,95 €


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Frédéric Leray
1er janvier 2015




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