Avoir une journaliste qui vous colle aux basques pour obtenir un scoop sur le docteur Lucifer n’est pas des plus pratiques pour Katsumi pour faire fonctionner sa clinique. Mais qu’est donc le pire : la journaliste ou son ancienne fiancée qui, comme par hasard, décide de poursuivre ses recherches au CHU de Tokyo-Yokohama ? Il y a comme cela des périodes où tout va de travers. Toutefois, quand Eriko fait faux-bond, connaître une fouineuse peut s’avérer utile, surtout quand celle-ci prend les devants. Eriko cache un étrange secret : en fait, la jeune femme est amnésique. Elle a été recueillie à son arrivée au Japon par le docteur Minatono, en attendant qu’elle retrouve la mémoire.
Qui sont ces hommes qui lui laissent des messages en l’appelant docteur 005 ? Eriko décide d’accepter leur rendez-vous pour en apprendre plus sur elle. Malheureusement, son passé n’est pas de ceux dont on aime se rappeler. Les hommes qui l’ont retrouvée sont membres de l’Hydre, un clan mafieux qui organisait des paris chirurgicaux et docteur 005 était leur chirurgien vedette, battant tous les records. En s’enfuyant, elle a mis à mal ce fructueux business, alors maintenant qu’ils l’ont retrouvée, elle va redevenir la star de leurs paris clandestins. Mais elle n’est pas la seule dans leur collimateur et la curiosité de Katsumi va leur simplifier les affaires puisqu’il va se rendre de son plein gré à son ami Léon. Mais il lui faudra une motivation supplémentaire pour entrer dans leur jeu...
Pour ce dernier tome de « La Main droite Lucifer », ce sera la belle Eriko qui sera mise en avant. En fait, la jeune femme était naturellement intégrée à l’histoire étant déjà employée à la clinique avant l’arrivée de Katsumi, un peu comme un meuble qui est tout simplement logiquement là. Mais Naoki Serizawa nous gardait un ultime petit secret dans sa manche. Car comme tous ceux qui s’emploient à faire fonctionner la clinique, elle n’est pas là par hasard. Son passé sera tout aussi obscur que celui de Katsumi et le parallèle entre les deux personnages sera des plus faciles car chacun va dévoyer le serment d’Hippocrate tout en ayant une forme de bonne excuse pour travailler pour des salauds.
Naoki Serizawa s’attaque cette fois à une forme de pari clandestin des plus surprenants : les paris chirurgicaux. D’un autre côté, la déviance de l’être humain n’ayant pas vraiment de limite, ce genre d’aberration n’a aucune raison de ne pas exister : jouer sur la capacité d’un médecin à sauver un patient dans un bloc opératoire. Le mangaka monte d’un cran dans la tragédie en faisant en sorte de le patient soit un ami, un parent du médecin devant relever ce pari inhumain. Le sommet sera bien sûr la course contre la montrer entre Katsumi et Eriko. Évidemment, étant dans une série certes avec une morale plutôt politiquement incorrecte mais tout de même morale, la justice sera la grande gagnante mais des sacrifices seront inévitables.
Comment allait donc se conclure « La Main droite de Lucifer » ? Naoki Serizawa ne nous avait vraiment laissé aucune piste sérieuse et c’est avec une certaine appréhension que j’entamais le dernier chapitre. Mais le mangaka a compris une chose primordiale : pourquoi conclure quand cela n’est pas vraiment nécessaire ? Et c’est avec un véritable sourire que j’ai fermé ce dernier tome. Oui, cette minisérie a répondu à toutes nos attentes et s’avère être un incontournable du genre.
La Main droite de Lucifer (T6)
Auteur : Naoki Serizawa
Traducteur : Yohan leclerc
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 224 pages
Date de parution : 12 juin 2014
Numéro ISBN : 9782355926822
Prix : 7,65 €
A lire sur la Yozone :
La Main droite de Lucifer (T1)
La Main droite de Lucifer (T2 et 3)
La Main droite de Lucifer (T4 et 5)
LUCIFER NO MIGITE © Naoki Serizawa / Kodansha Ltd.
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