Mais en revenant à la vie, Milla a perdu sa mémoire. Devenue un esprit comme ses quatre alliés, seul Maxwell pourrait lui expliquer comment redevenir une humaine. Mais acceptera-t-il de l’aider ? Surtout que Muse a retrouvé sa raison d’être, son but dans la vie : exterminer ceux ayant connaissance du schisme. Mais l’attitude de Maxwell est plus compliquée qu’elle n’y parait et ce dernier explique à Milla une technique miraculeuse, mais extrêmement dangereuse. Milla est toutefois prête à tous les sacrifices pour aider les amis qu’elle a laissé derrière elle, surtout que la mémoire lui revient peu à peu. Et même si elle n’est pas la réincarnation de Maxwell comme elle le pensait, elle peut encore sauver son monde de la lance de Kresnik. Et puis il y a Jude. Le jeune lui manque plus qu’elle ne voulait l’admettre et le retrouver est bien une de ses principales motivations.

Le tome 4 de « Tales of Xillia » nous avait donc préparé à ce dernier tome, mais ce qui nous attendait s’avère assez surprenant. En fait, comme il était à craindre avec l’espèce de Deus Ex Machina généré par l’annonce du schisme, ce tome 5 parait complètement déconnecté du reste de la série. En fait, il semble tellement à part, qu’il pourrait presque se lire seul. Seuls les personnages et leurs relations nécessitent d’avoir lu toute la série. Le personnage de Milla est remis en question par la révélation de sa véritable nature. Toutefois, son retour à la vie est un peu brouillon, comme sa première confrontation avec le véritable Maxwell. Le lecteur ne sait pas trop si Hu-Ko savait réellement où l’amenait sa conclusion, un défaut, comme je l’indiquais dans la chronique précédente, qui est une sorte de fil rouge entre tous les « Tales of ». Mais la conclusion de « Tales of Xillia » atteint un nouveau cran. Sa fin laisse des plus sceptiques.

Est-ce une recrudescence des ellipses ou un scénario trop décousu ? En tout cas, les scènes se succèdent sans logique, comme les retrouvailles totalement surréalistes entre tous nos héros, sans qu’on ne sache jamais vraiment comment ils se sont retrouvés là. Le personnage de Muse est particulièrement décevant car n’allant pas au bout de sa vocation. Elle est sensée tuer les témoins du schisme mais ne s’attaque jamais à eux, ce qui est quelque peu contradictoire. Gaius hérite du rôle de méchant , mais Hu-Ko ne parvient pas à le rendre réellement antipathique. Sa cause peut se comprendre et finalement, les dégâts qu’il provoque ne sont guère élevés. Enfin, le monde d’Erempios est lui aussi très décevant. Le tome 5 ne nous en offre qu’un minuscule aperçu et là encore, le mangaka va trop vite, nous pose des certitudes basées sur rien, mais qui convainc sans la moindre hésitation le pauvre Jude. On finit même par se demander à quoi ont bien pu servir les quatre tomes précédents.

Non, « Tales of Xillia » ne rompt pas la malédiction qui plane sur cette saga. Encore une fois, l’adaptation du jeu vidéo ne convainc pas et laisse surtout dubitatif sur son intérêt.

Tales of Xillia (T5)
 Auteur : Hu-Ko
 D’après le jeu original de : Namco Bandai Games
 Traducteur  : Oliver Huet
 Éditeur français : Doki-Doki
 Format : 127 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
 Pagination  : 192 pages
 Date de parution : 3 décembre 2014
 Numéro ISBN : 9782818932285
 Prix : 7,50 €

A lire sur la Yozone :
Tales of Xillia (T1)
Tales of Xillia (T2)
Tales of Xillia (T3 et 4)

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