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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Gouffre de l’Absolution (Le) - Saga des Inhibiteurs, Tome 4
Alastair Reynolds
Presses de La Cité, 760 pages grand format, 23 €


Nous en parlions il y a peu sur la Yozone à propos de la réédition chez Pocket SF de « La Cité du Gouffre », second opus de la “Saga des Inhibiteurs”, Alastair Reynolds est une vraie révélation dans le petit monde de la SF.

Un premier ouvrage surprenant par son ampleur et son imaginaire débridé (« L’espace de la Révélation »), une seconde partie du cycle légèrement décalée et en bordure de l’intrigue (« La Cité du Gouffre »), une reprise de l’aventure et un retours de suspense évident dans le troisième tome (« L’Arche de la Rédemption »), inutile de préciser que les fans étaient sur les nerfs et attendaient la grande et prévisible confrontation finale avec impatience.
Ils vont être servis ! On ne rigole plus. Les Inhibiteurs se sont bien réveillés et sont enfin là pour détruire toute vie intelligente pointant son nez dans la galaxie. Évidemment, alors que tout est perdu, les derniers survivants vont trouver en la personne d’une petite fille, le dernier espoir d’une espèce humaine passablement transformée.

Toujours aussi ample, toujours aussi dense, toujours aussi fouillé, « Le Gouffre de l’Absolution » ne déroge pas aux grandes règles stylistiques posées par Alastair Reynolds. De solides dialogues, des descriptions originales et flamboyantes, des personnages atypiques et une utilisation ingénieuse du principe du flashback mémoriel forment un tout indissociable, non exempt de défauts.

Tout d’abord, certains personnages secondaires passent un peu à la trappe. Ils ne sont pas vitaux à l’intrigue (quoique) et visiblement,n’ont pas toujours inspiré Alastair Reynolds.
Ensuite, la fin. Là aussi, comme dans les précédents opus, elle pourrait heurter certaines sensibilités. En fait, Alastair Reynolds, de ce point de vue, fait un peu penser à Robert Silverberg. Autant il peut être grand dans la création et dans l’animation de son roman, autant la conclusion classique d’une intrigue semble ne pas l’enchanter plus que cela. Exercice imposé par lequel il faut passer, point barre.

Néanmoins, les motifs d’enchantement sont suffisamment nombreux chez ce romancier pour qu’on ne lui tienne pas rigueur de ces petites faiblesses. D’autre part, sa revitalisation du space opera est tellement importante, la fusion des genres si réussie (space opera, hard science et cyber-punk s’entremêlent efficacement) qu’on ne saurait faire la fine bouche.

Oui, la « Saga des Inhibiteurs » (appellation officielle) a déjà pris place au Panthéon des romans à lire et à ne pas rater (quatre volumes publiés aux Presses de La Cité et les deux premiers réédités en poche chez Pocket SF). Nous vous le disions déjà, avec le « Cycle de la Culture » de Banks, il s’agit de l’autre saga immanquable de ces dix dernières années. « Le Gouffre de l’Absolution » y met ici un point final, mais nous le savons bien, rien n’est réellement certain chez cet écrivain !

Stéphane Pons

Titre : Le Gouffre de l’Absolution, Tome 4
Auteur : Alastair Reynolds
Série : La Saga des Inhibiteurs
Traduction : anglais (Royaume-Unis) par Dominique Hass, Presses de La Cité
Couverture : Richard Carr, adaptation Liliane Magavelle, illustration Chris Moore.
Pages : 760
Éditeur : Presses de La Cité
Site Internet : http://www.pressesdelacite.com
Format (en cm) : 15 x 24 x 5 (broché)
Dépôt légal : septembre 2005
ISBN : 2-258-06647-6
EAN : 9 782258 066472

Prix : 23 €


Stéphane Pons
29 décembre 2005


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Dernier opus et conclusion de la saga mais n’hésitez-pas à remonter la file si vous ne connaissez pas encore !



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