Malheureusement, l’effet de surprise va faire long feu et surtout l’attaque des avant-postes des sauveurs ne se passe pas du tout comme ils l’avaient prévu. Pourtant, le groupe du Rick se montre des plus efficaces et parvient à percer la défense des hommes de Negan. Et Rick ne fait pas de prisonniers, il a appris de ses erreurs et ne compte pas donner une chance à ses ennemis de se relever. Mais tous n’ont pas ce succès et Ézéchiel va subir le contrecoup de la destinée. Ses hommes sont massacrés, ne parvenant pas à résister à la fois aux Sauveurs et aux zombies qui se retrouvent attirer par les combats entre humains. Dans la bataille, Ézéchiel est témoin de la chute de sa précieuse Shiva. Mais surtout, la Colline les a trahis. Gregory n’a pas eu le courage de rester neutre et a préféré se ranger du côté des plus forts : Negan.
La guerre est déclarée et elle sera sanglante. Pris comme cela, ce tome 20 de « Walking Dead » s’annonçait comme un moment de bravoure, de sacrifice sans précédent. Oui, l’assaut de la coalition menée par Rick est impressionnante et les scènes de combats toujours aussi efficaces, surtout que les zombies reprennent une place importante, une place qui leur avait été volée pour préférer les conflits d’humains. Trop classiques pour une série comme « Walking Dead » qui cherchait surtout à montrer le comportement d’humains dans des situations atypiques et originales. Il faut l’avouer, les derniers tomes n’avaient rien d’exceptionnel car tombant dans la facilité de l’opposition des ego, au point qu’il fallait chercher les zombies dans certains tomes, comme dans un jeu des sept erreurs. Alors les fans de la première heure ne pouvaient que se féliciter d’avoir tenu le coup pour voir Rick utiliser avec ruse les morts vivants comme d’une arme. Robert Kirkman ira plus loin vers la fin du tome transformant les zombies en véritable arme de destruction massive quand ils sont correctement gérés.
Alors pourquoi ai-je commencé cette chronique sur un ton de déception me direz-vous ? Tout simplement parce que ce tome rappelle trop fortement le conflit avec le Gouverneur. Impossible d’oublier ce premier vrai « méchant » de la série qui sert clairement d’exemple pour Negan. Et cela en est même trop flagrant. Ce sera le retournement de situation en fin de tome qui détruira la très bonne impression des premiers chapitres. Kirkman n’a pas pu s’empêcher de nous jouer le même coup que l’attaque de la prison. J’irai même jusqu’à dire que c’est indigne de son talent. Non, vraiment, Robert Kirkman a aussi malheureusement cette tendance de parfois tomber dans la facilité. Car mettre tout le temps Rick en situation de quasi défaite permet, certes, de faire se transcender son héros mais surtout crée une boucle de l’échec trop répétitive. Oui, une victoire rapide et efficace face à Negan aurait été une réelle surprise et aurait mis Rick face à une situation totalement nouvelle, inédite : celle du conquérant. Mais Kirkman en a choisi autrement et préfère jouer la facilité en revenant à sa sphère de la défaite.
Alors oui, peut-être à contre-courant, je pousse un petit coup de gueule face à un album qui aurait pu s’avérer excellent et qui ne sera que le sempiternelle recyclage des précédents.
(T20) Sur le sentier de la guerre
Série : Walking Dead
Scénario : Robert Kirkman
Dessin : Charlie Adlard
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Dépôt légal : 4 juin 2014
Format : 167x257 mm
Pagination : 160 pages
Numéro ISBN : 9782756051512
Prix public : 13,95 €
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