La jeune fille a la faculté de toucher une mystérieuse Épée de Verre tombée du ciel sur une roche sacrée de son village sans tomber vitrifiée (voir « Yama »). Enfant, elle était aveuglée par son désir de vengeance contre celui qui a tué son père et enlevé sa mère, le sinistre Orland. Dans sa quête de tuer l’oppresseur, elle a rencontré Miklos, un ancien chef des armées de l’Empereur, banni pour avoir aimé la femme d’un astrologue de l’Empire et parti en quête de quatre Épées de Verre qui ouvriraient l’accès à un nouveau monde.
Miklos, toujours en protecteur de Yama...
Avec lui, elle a appris à se battre, mais pas encore à canaliser sa fougue.
Dans la cité de Karelane, elle a retrouvé Orland et découvert un monde terrifiant où des milliers de réfugiés, chassés de leurs terres par le dérèglement climatique, s’aglutinent dans les faubourgs marécageux de la ville (voir « Ilango »).
Dans « Tigran », le tome 3, elle a tiré un trait définitif sur son enfance, par une vengeance au goût amer et la découverte d’un frère, oui, Ilango. Et rencontré le détenteur d’une deuxième Épée de Verre, Tigran, accompagné du sorcier de son village, Surian. Ensemble, ils vont essayer de sauver ce qui peut encore l’être...
Tigran, dans le désert des pierres mortes
Avec « Dolmon », les cinq personnages quittent Karelane et ses souvenirs douloureux. Il faut faire vite pour trouver les deux épées manquantes et sauver ce monde aux soubresauts de plus en plus dévastateurs. Ils traversent l’aride désert des pierres mortes et rencontrent des Kanoupis, ces homuncules qui vivent dans la plus ancienne forêt du monde, le grand berceau, autour de leur matriarche, Shona-la-grande et d’une Épée pétrifiante.
La piste est de nouveau retrouvée, Sylviane Corgiat commence, une à une, à nous donner les clefs de cet univers chatoyant, nous conduisant vers Ségoun, la perle de ce monde qu’un hiver glaciaire à totalement pétrifiée. Livrant les secrets de Miklos, si intimement liés à Dolmon, ce guerrier, ami autrefois, ennemi mortel aujourd’hui, et qui, peut-être, détient la quatrième Épée de Verre.
Ce quatrième tome est dense, rythmé, souvent dramatique sans oublier d’être amusant, porté par des personnages bien campés et un petit monde original. Le final, Sylviane Corgiat lui donne un goût de science-fiction, pour que cette histoire, d’une certaine façon, ne connaisse pas de fin.
Le dessin de Laura Zuccheri est toujours aussi riche, d’une fantaisie très rafraîchissante, sur un album où elle a dû évoluer sur de multiples partitions, dans une variété de paysages et un nombre de personnages à gérer impressionnants. On sent qu’elle a plaisir à travailler sur la forêt et sa riche exubérance...
Du grand art, avec une créativité qui vaut bien celle des mondes de Léo. Pour sa première série de bande dessinée, cette artiste peintre italienne a montré le formidable potentiel qu’elle possède.
Quatre Épées de Verre, quatre albums, une Fantasy légère et agréable à lire, un monde qui avait sans doute encore plus de potentialités mais dont on repousse la porte en laissant Yama heureuse et apaisée. Là est bien l’essentiel... que renfermait cette prophétie !
(T4) Dolmon
Série : Les Épées de Verre
Scénario : Sylviane Corgiat
Dessin : Laura Zuccheri
Couleurs : Sylvia Fabris
Éditeur : Les Humanoïdes Associés
Dépôt légal : 26 novembre 2014
Pagination : 56 pages couleur
Numéro ISBN : 9782731628494
Prix public : 14,20 €
A lire sur la Yozone :
Les Épées de Verre : Yama
Les Épées de Verre (T1) Yama
Les Épées de Verre (T2) Ilango
Illustrations © Laura Zuccheri et Les Humanoïdes Associés (2014)