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Hell’s Kitchen (T1)
Gumi Amashi & Mitsuru Nishimura
Kana

Tout commence à Tokyo, dans la salle des professeurs du collège Tagaya... Satoru Moriya est un collégien ordinaire de troisième, banal même, moyen en tout. Il ne possède aucun don particulier. En bref, il est un peu mou et un peu creux !

Malheureusement pour lui, c’est cette absence complète de talent qui va attirer l’attention de Dogma, le Comte Antigaspi, démon des Enfers de son état !



En effet, Dogma est un fin gourmet, et le mets le plus exquis des enfers n’est autre que l’âme d’un grand chef ! Mais Dogma les a tous mangés, et trouve fade les chefs bouffis d’arrogance de nos jours... Il a donc décidé de se fabriquer lui même son grand chef ! Et l’ingrédient principal de son plat n’est autre que Satoru...

Notre pauvre collégien va donc se retrouver martyrisé par le démon, qui va lui apprendre la cuisine à la dure, mais va par la même faire découvrir le monde fantastique de la gastronomie à notre coquille vide.

Le fait que Hakka Ichinose, la fille pour laquelle Satoru craque, soit un ventre sans fin ne va pas aider les affaires de l’adolescent. Quand la jeune fille va vouloir tester un tout nouveau restaurant gastronomique, Dogma ne va pas pouvoir s’empêcher de prendre le contrôle pour lancer un défi à ce chef, et commencer la formation de Satoru !

Aiguisez les couteaux, prêts, cuisinez !

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Après les émissions culinaires à la télévision, les livres de cuisine et autres sites et blogs, c’est au tour du manga de passer à la cuisine !

On connaissait déjà “Un amour de bentô” chez Pika et “J’aime les Sushis” chez Delcourt. C’est au tour de Kana de donner dans le culinaire, avec “Hell’s Kitchen”. Eh oui, le même titre que l’émission de Gordon Ramsay, coïncidence... ?
Sur le fond, pas de quoi fouetter un chat : l’histoire est distrayante, mais que l’on soit clair, il n’est pas question ici de partir dans de grands débats philosophiques, mais plutôt de se payer une bonne tranche de rigolade !

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Côté personnages, Satoru incarne l’ado moyen en tout, un peu creux, timide, donc en total opposition avec Dogma, démon charismatique, sûr de lui, tyrannique, égoïste et méprisant au possible. Ce duo fonctionne assez bien et les prises de contrôle du corps de Satoru par Dogma donnent lieu à des scènes assez cocasses. On en vient à aimer que ce jeune tout mou se fasse martyriser ! Satoru n’est finalement qu’une coquille vide que Dogma va remplir avec l’amour de la cuisine. On sent dors et déjà que l’adolescent va s’épanouir et se révéler grâce à la gastronomie, même si plus il va s’améliorer, plus il va se rapprocher de son ultime repas... Mangé par Dogma !

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Bizarrement, les plats donnent envie, même s’ils sont souvent caricaturaux dans leur description, ou par les réactions des différents personnages. Là encore, nous ne sommes pas dans un manga réaliste, mais bien dans une comédie qui s’assume complètement. Malgré les exagérations, on sent quand même un fond de vérité sur les différentes réalisations culinaires, qui auront tendance à mettre l’eau à la bouche.

Le dessin est beau, fluide et dynamique, avec des personnages distinguables et surtout très expressifs. Les auteurs sont quasi inconnus au bataillon en France : il s’agit de la première publication française de Gumi Amashi (le dessinateur). Le scénariste, Mitsuru Nishimura, en est à sa seconde : il est également aux commandes du “Chef de Nobunaga”, seinen historique édité chez Komikku, qui décrit les péripéties d’un… Cuisinier ! Encore une étrange coïncidence, s’il en est…

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Même si ce n’est pas le manga de l’année, “Hell’s Kitchen” est une belle découverte distrayante, qui se lit vite et avec plaisir. On est clairement dans le surréaliste, que ce soit sur le fond comme sur la forme. Espérons juste que les auteurs ne tombent pas dans le sempiternel « un tome, un combat » si cher au shônen… Seul l’avenir le dira, mais la série étant toujours en cours au Japon, avec déjà 13 tomes parus, la suite s’annonce alléchante !

“Hell’s Kitchen”, c’est donc surtout beaucoup d’humour : nous ne sommes pas là pour apprendre la cuisine (comme dans “Un amour de bentô”), puisque tout est absolument exagéré et les personnages ne sont pas du tout crédibles. On est clairement dans le divertissement, et ça marche plutôt bien !


Hell’s Kitchen (T1)
- Scénario  : Mitsuru Nishimura
- Dessin  : Gumi Amashi
- Traducteur  : Olivier Sart
- Éditeur français : Kana
- Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 5 juillet 2013
- Numéro ISBN : 9782505017813
- Prix : 6,85 €


© Edition Kana - Tous droits réservés



Charline Voinot
12 mars 2015




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