Kimi, l’amie de Nishiki, vient demander de l’aide à Ken. La blessure de Nishiki ne parvient pas à guérir et la goule n’est pas en état de chasser pour se nourrir. Et une humaine comme elle n’étant pas d’une grande utilité, elle part demander de l’aide à la seule goule de sa connaissance. Malheureusement, le Gourmet n’a pas abandonné son délicieux repas et décide d’utiliser la jeune fille comme otage. Et quel meilleur endroit pour les déguster qu’une église ! Ou plutôt déguster Ken mangeant Kimi. Sa perversité n’aura donc aucune limite. Mais cette humaine est bien plus importante qu’il n’y parait pour Nishiki, ce dernier étant prêt à mourir pour la défendre. Que la goule sans âme a bien changé et finalement s’avère bien plus proche de sa défunte sœur qu’il ne le croyait. Seulement même en association avec Ken, il n’est pas de taille face au Gourmet...
Les services anti-goules sont en alerte maximum. De nombreuses disparitions d’agents inquiètent les autorités. Le 11e arrondissement devient un des quartiers les plus dangereux de Tokyo. Les forces de police se trouvent renforcées pour lutter contre les pires des goules. Amon ne sait que trop bien le danger qu’elles représentent. Le Goinfre, le Gourmet et maintenant ce maudit Lapin, trois monstres dans la ligne de mire de la police anti-goules. Mais si les renforts comprennent des officiers d’exception comme son ancien professeur de l’académie, des marginaux font aussi leur apparition comme Juzo Suzuya. Mais au-delà de torturer les goules, ce dernier semble être aussi dangereux pour les humains. Pendant ce temps, le café l’Antique est pris d’assaut par les nouveaux maîtres du 11e arrondissement. Ces derniers sont à la recherche de goule ayant l’odeur de Lize et Ken est naturellement une cible de choix. Et celui chargé de le récupérer n’est autre que le frère de Toka.
Le tome 5 de « Tokyo Ghoul » revient sur le personnage du Gourmet. Nous l’avions abandonné dans le restaurant réservé aux goules mais son échec n’était que temporaire, son souhait de déguster Ken étant toujours bien présent. Son plan n’en sera que plus vicieux. Pour nos héros, ce sera un combat des plus âpres pour ne pas dire désespéré. Il faut bien avouer que Sui Ishida semblait s’être enfermé dans une logique qui menait à la défaite de nos héros. Difficile d’imaginer comment le mangaka allait pouvoir sortir du piège classique du méchant au pouvoir largement supérieur au héros. Seulement ici, impossible de faire durer le combat éternellemenet. Le mangaka jouera la carte du flash-back pour gagner du temps. Toutefois, le passé évoqué est celui de Nishiki et l’optique est clairement de redorer l’image de marque de la goule. Le résultat sera plutôt concluant et nous permettra d’accepter plus facilement le choix scénaristique qui permettra à Toka d’obtenir une puissance hors du commun... mais uniquement pour ce combat car nous allons vite découvrir les limites de cette option.
Le tome 6 ouvre un nouvel arc : celui du clan des Aogiri. Sui Ishida va nous gâter en personnages charismatiques et totalement psychotiques. Côté goules, c’est noël avant l’heure, entre tous les chefs du Aogiri, chacun ayant une caractéristique propre et une psychose personnelle. Evidemment, difficile de passer à coté du frère de Toka, qui pouvait paraître le plus puissant de tous, mais ce n’était qu’une apparence car Sui Ishida nous gardait deux autres phénomènes. Ken parait bien faible par rapport à eux et le frère de Toka ne tardera pas à le lui démontrer. Côté « colombes », il fallait un vrai barge pour remplacer Mado et Juzo est un petit bijou comme fou furieux. Grace à lui, nous aurons un véritable cours sur les kagune. Nous entrons dans des détails scientifiques concernant les armes des goules. Sui Ishida s’est vraiment éclaté à jouer les professeurs avec ce chapitre dédié à ces extensions des goules pour se défenses. Entre les typologies de kagune, leurs points forts, leurs points faibles, le mangaka structure en professionnel son explication et parvient à être à la fois très intéressant tout en se voulant éducatif.
Notre pauvre Ken se retrouve en bien mauvaise position et nous laisse sur une bon cliffhanger.
Tokyo Ghoul (T5 et 6)
Auteur : Sui Ishida
Traduction : Akiko Indei et Pierre Fernande
Editeur : Glénat
Format : 130 x 180 mm
Pagination : 208 pages noir et blanc
ISBN : 9782723499354 ; 9782723499361
Parution : 7 mai et 2 juillet 2014
Prix : 6,90 €
A lire sur la Yozone :
Tokyo Ghoul (T1)
Tokyo Ghoul (T2)
Tokyo Ghoul (T3)
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