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Patrouille des Invisibles (La)
Supiot
Glénat

La Guerre 14-18. Comme beaucoup de ses compatriotes, Hubert Lessac est parti la fleur au fusil, persuadé qu’elle serait courte. Aviateur, il fait d’abord des reconnaissances, puis se voit confier un chasseur, un Spad.
Louise, sa compagne, lui permet d’affronter les épreuves, cette vie dangereuse qui en voit beaucoup tomber au champs d’honneur.
Le jour où il s’écrase et est recueilli par des Poilus, il découvre l’horreur des tranchées, la boue, les explosions, le brouillard perpétuel masquant le danger.



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Le début est habile, car Hubert Lessac se présente très brièvement, avant de laisser tomber cette sentence terrible : « ... je veux mourir ! », tout le contraire de la volonté de chaque soldat de survivre.
Le retour sur son passé, sa rencontre avec Louise, sa passion pour l’aviation jusqu’à la guerre qui l’a élevé au rang de héros se battant pour la France, les lettres qu’il échange avec sa bien-aimée... autant de choses qui expliquent le pourquoi de ce souhait.

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Fatalement, un jour, il tombe sur l’adversaire qui abat son Spad. Contre toute attente, Hubert Lessac survit et est secouru par deux soldats français. Un nouveau monde s’ouvre à lui, celui des troupes au sol, de l’horreur des combats de tranchées, un univers très loin de celui qu’il connaissait auparavant.

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« La Patrouille des Invisibles » est l’œuvre d’Olivier Supiot qui nous livre un album à la très forte identité graphique. Quand on l’ouvre la première fois, le dessin s’avère surprenant, les couleurs sont éclatantes à dominante jaune et rouge.
En quatre chapitres, l’auteur nous décrit un épisode de la guerre parmi tant d’autres. Il s’attache à un aviateur qui tombe de son piédestal, à la rencontre des combattants de l’ombre qui sont fauchés par milliers dans la boue. C’est notamment l’occasion de présenter une des figures fortes de cette bande dessinée : Titan, l’incarnation de la mort pour l’ennemi, celui qu’il vaut mieux avoir dans son camp.
« La Patrouille des Invisibles » ne révolutionne pas les récits sur la Grande Guerre et, quelques temps après lecture, ce qui restera en nous, c’est le dessin d’Olivier Supiot plutôt que l’histoire, dont un des rebondissements final est tout de même grossier. La folie semblait plus encline à tout expliquer.

L’atmosphère est très bien rendue par la technique du dessinateur. La dominante jaune ou rouge traduit bien le danger omniprésent du front, les explosions, le feu, la terre meurtrie, le brouillard délétère régnant sur les lieux ou tout simplement la mort. À côté, l’hôpital est une bouée de sauvetage, une bouffée d’espoir aux couleurs moins oppressantes. Le ciel est à nouveau visible.

En cette période de centenaire du début de la Grande Guerre, de nombreuses bandes dessinées s’emparent de l’événement. Sans être novatrice au niveau de l’histoire, « La Patrouille de l’Invisible » marque par son graphisme, clairement son point fort. L’album est d’une très belle facture et agrémenté d’un cahier graphique. Un bel objet sur un sujet grave : la Guerre 14-18 à l’atmosphère bien rendue.


La Patrouille des Invisibles
- Scénario, dessins & couleurs : Olivier Supiot
- Éditeur : Glénat
- Collection : 1000 Feuilles
- Dépôt légal : 3 septembre 2014
- Pagination : 92 pages couleurs + dossier (carnet graphique et lexique) de 14 pages
- Dimensions (en cm) : 21,5 x 29,3
- ISBN : 978-2-7234-8633-0
- Prix public : 24,90 €


Illustrations © Glénat & Supiot (2014)



François Schnebelen
24 octobre 2014




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