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Stargate Atlantis - Paul McGillion
Chevron 1, la convention française des séries Stargate
9 décembre 2005


Paul McGillion est un être secret qui tient par dessus tout à la discrétion sur sa date de naissance. Au mieux, on peut trouver le jour du 5 janvier mais il faut beaucoup de patience pour trouver quelques maigres pistes d’une année...pas crédible. Enfin, c’est bien dommage que le tournage de la saison 2 soit fini, sinon il aurait pu partager son gâteau avec Joe Flaningan, aussi né le 5 janvier.

Cet amateur de steaks, de fruits de mer et de chats (Noooon, il ne les mange pas, il ne vient pas de Melmak comme Alf !) est un authentique Ecossais qui a traversé plusieurs fois l’Atlantique en famille (5 frères et 1 soeur) avant de se fixer au Canada.

Professeur de théâtre à la Vancouver Film School, il a commencé dans les séries télé en 1994, enchaînant des épisodes de Sliders, X-Files, Stargate SG1 (saison 1), Sentinel, First Wave... Il retrouve Bill Dow dans “Da Vinci” et passe dans Smallville, La treizième dimension et Jake 2.0. Il franchit pour la seconde fois la porte des Etoiles dès le pilote de Stargate Atlantis.

Au cinéma, il apparaît dans “Crying Freeman”, “A cooler climate”, “Mes cinq Chéries” (avec encore Bill Dow), “Replicant”, “See Grace Fly” et “The deal”. La pièce “Reservation for two” dont il était producteur et metteur en scène a été nominée aux Jessie Richardson Theatre Awards (Canada).

Il parle avec beaucoup de fierté du film qu’il a produit, “See Grace Fly”, qui évoque les affres de la schizophrénie. Ce film est officiellement téléchargeable pour les personnes extérieures au Canada pour 5.99 USD (www.cineclix.com). Ce film a été gratifié du prix du “Best Film Vancouver International Film Festival”.

Charmeur et charmant, il est aussi ex-champion universitaire de lutte. C’est dire qu’il ne faut pas oublier de s’excuser si vous le bousculez !

Site officiel : www.paulmcgillion.net

Entrons dans un sujet peut-être délicat. J’ai cherché sur IMDB et c’est très difficile de trouver votre date de naissance. J’ai juste trouvé une année sur un site allemand. Est-ce quelque chose dont vous ne voulez pas parler ?

(Surpris ?) Et vous, vous avez quel âge ?

Tout juste 40

Vraiment ? Ah bien vous faites plus jeune...

Merci.

De rien.

Le problème n’est pas que je veuille dévoiler votre âge mais ce que j’ai trouvé m’a pris 15 minutes.

Pas mal !

C’est un choix délibéré de cacher votre âge ?

Non, ce n’est pas un problème : je suis né le 5 janvier...

Est-ce que le production vous a choisi pour vos origines écossaises...

Oui, je parle anglais avec l’accent écossais. Je suis né là-bas...

Bonne raison. Etes-vous déjà allé lire sur IMDB ce que l’on dit de vous ? On peut y voir que vous avez le plus bel accent écossais depuis Scotty de Star Trek...

C’est très gentil. C’est une référence James Doohan...

Il est décédé cette année...

Oui, un autre Canadien, si vous ne le saviez pas. J’ai grandi au Canada, né en Ecosse. A 12 ans, je suis retourné en Ecosse avec ma famille pour quelques années scolaires. Puis retour au Canada. C’est ce qui explique mon accent écossais affirmé. Mais je n’ai pas cet accent en permanence.
Vous me comprenez avec l’accent ?

V : Je m’entraîne avec mes DVD car la série n’est pas passée en Belgique.
B : Elle est venue de Belgique pour vous rencontrer !
V : Juste un aller retour dans la même journée..

Génial ! Vous travaillez pour le même site Internet...

Oui mais moi depuis Paris... Vous avez eu des rôles dans plusieurs séries télé de SF. Avez-vous un attrait pour ce genre ?

J’ai vu les Star Trek, la série originale quand j’étais enfant. Vous savez nous étions 7 enfants à la maison. Donc je n’avais pas beaucoup le choix et mes frères aimaient ces programmes : Dr Who, Star Trek, ... Vancouver est un peu un centre de la SF : on y tourne ou a tourné plusieurs séries comme Sliders, les mondes parallèles, X-files, Strange World et maintenant SG1, etc. Comme à Vancouver il y a beaucoup d’activité télé en SF et que je suis comédien dans cette ville, il y avait de fortes chances que je me retrouve aussi à travailler dans la SF. C’est intéressant, c’est simplement arrivé, sans aucun plan. Juste le fait d’avoir joué dans SG1a été une opportunité qui m’a conduit à Atlantis. Je ne savais pas à quoi m’attendre sur SG1puisque la série en était à ses tout débuts en 1996. Cela relève un peu du fantastique que je sois devenu le docteur Carson Beckett. Amusant. Au début, ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils voulaient pour Beckett : un Anglais, un Français, un Australien. Je suis arrivé et je l’ai joué à l’écossaise. Vu mes origines. Les producteurs m’ont offert cette occasion.

Vous êtes aussi producteur. C’est un autre travail. Quelques mots sur cette expérience.

Ce film est « See Grace Fly ». C’est l’histoire d’un frère et d’une sœur. Elle est atteinte de schizophrénie. Je joue son frère Dominic et Grace est interprétée par Gina Chiarelli, une actrice très connue au Canada. Plutôt noir et christianique. De plus en plus de gens sont atteints de maladies mentales. Je joue un missionnaire qui revient pour les funérailles de sa mère. Ma sœur est sans médicaments. Je dois la retrouver car elle croit que le Christ va arriver en vaisseau dans 3 jours. C’est une expérience étonnante. Très librement inspirée d’une histoire de Gina et d’un membre de sa famille atteint de la maladie et à qui nous avons dédié le film. Si elle avait une idée, elle en parlait au réalisateur ou au scénariste. Six ans plus tard nous tournions le film qui a été présenté dans un festival à Porto au Portugal, et aussi à Vancouver et en Australie. L’actrice est vraiment une grande dame, une grande comédienne. Une grande expérience. Produire, c’est pas mal de plaisir, travailler avec des gens sur un pied d’égalité, avec beaucoup d’amis qui ont travaillé bénévolement. 26 rôles avec texte, je crois. Nous n’avons pas eu de directeur de casting mais l’équipe était adorable. Mon souvenir de cinéma le plus fort en fait. Vous devez voir ce film, vraiment. Vous le trouverez sur www.cineclix.com.

B : On va faire passer le message.
V : C’est sorti en DVD ?

Il faut aller sur www.seegracefly.com et cliquer pour le téléchargement mais il n’est pas sorti en DVD en Europe. On s’occupe d’une édition nationale canadienne. C’est un chouette film qui n’a pas été fait pour le grand public ni pour les bénéfices. C’est un film indépendant.

Des projets comme réalisateur ou scénariste ?

J’ai déjà mis en scène au théâtre parce que j’apprécie aussi de jouer sur scène. Malheureusement, je n’ai plus la possibilité de faire du théâtre puisque je travaille sur Stargate depuis deux années. Mais en janvier, je tourne un film avec David Hewlett, qui joue McKay sur Atlantis. David et son amie, Jane, produisent le film avec John Lenic, producteur sur SG1. Kate, la sœur de David dans la vie, joue le rôle de sa sœur dans le film. Je suis le fiancé de Kate. On devrait aussi avoir Chris Judge sur le film. C’est une comédie.

Vous avez aussi eu un petit rôle sur Jake 2.0. Cette série a plutôt eu du succès en France.

Oui ?

Oui ainsi que John Doe (aussi annulée). Toutes les deux ont plu ici et ont fait un flop aux USA. Ces séries font même partie des séries préférées des Français, diffusées en 2005.

Je ne sais pas ce qu’il se passe dans le monde de la télévision. Les séries apparaissent, disparaissent. Les diffuseurs n’ont plus de patience pour laisser les séries trouver leur public. Personnellement, je n’ai vu aucun épisode de ces deux séries.
Certains de mes amis y ont travaillé avec plaisir. C’est surprenant comme les séries vont et viennent si vite. Heureusement SG1a déjà été reconduite pour une saison 10, chose de plus en plus rare à la télévision. Nous pouvons nous réjouir qu’Atlantisarrive en 3ème saison. Cela permet de créer un background, une « mythologie ».

C’est parfois surprenant, vu d’Europe, nous n’avons pas les mêmes choix en matière de séries. Nous sommes différents des Américains. Fireflyen France a plutôt bien plu..

Je sais.

C’est même parfois source de frustration parce qu’une série s’arrête là-bas et nous, nous voudrions connaître la suite.

Fireflya été encensée par pas mal de personnes. Jewel Staite, qui est une amie, joue dans Atlantis, le rôle de Ellia dans l’épisode Instinct (saison 2, épisode 7). Elle était un des membres de Firefly. Elle a fait du bon boulot, de bons films.. Je n’explique pas, parfois cela marche du premier coup et parfois on n’a pas le temps de montrer le produit qu’il passe à la trappe. Et puis ailleurs, dans d’autres pays, d’autres cultures, la critique est enthousiaste. Et les producteurs regrettent leur mauvaise décision.

C’est peut-être une chance pour vous puisque vous êtes engagé permanent sur Atlantis.

Finalement quand les séries perdurent, tous vos amis travaillent. Plus des séries durent, plus il y a du travail aussi. La télé réalité est une plaie pour les comédiens canadiens et probablement partout dans le monde. Je crois qu’on en revient parce qu’on tourne de plus en plus dans ma ville, Vancouver, et des séries qui débutent.

C’est vrai qu’il en a des tonnes...

C’est bien pour les comédiens, les équipes techniques parce que la télé réalité, ca va bien un temps pour le business. Les gens sont plus portés, de nos jours, vers les comédies, les dramas. Particulièrement dans le cas de la SF, on peut se changer les idées en regardant SG1et SGA

Que pensez-vous de votre rôle dans SGA, le docteur Beckett ? Amusant ? Quels sont vos impressions ?

J’adore jouer le Docteur Carson, c’est un réel plaisir. C’est une occasion géniale d’avoir participé à l’épisode pilote. Voir le personnage prendre de l’importance puis devenir un membre à part entière du générique de la saison 2. C’est intéressant parce que Beckett n’est pas un personnage sans relief. C’est avant tout un médecin mais on le voit aussi face à des dilemmes moraux ou éthiques assez forts. C’est le côté dramatique de Becket. C’est un homme profondément humain, c’est chouette. Avoir la possibilité d’incarner un personnage aussi riche, rien ne pouvait me faire plus plaisir. C’est un grand rôle, en plus avec des gens de qualité qui travaillent sur la série. C’est la crème de la crème : Brad Wright, Robert Cooper... Chacun fait de son mieux, les producteurs, les comédiens, des réalisateurs de qualité, de grands scénaristes et bien sûr les équipes techniques. Je ne pourrais pas être plus heureux.

Avez-vous une influence sur l’évolution de votre personnage ?

Je crois que chaque comédien peut apporter sa touche à la progression de son personnage en étant présent tous les jours et en s’investissant. Chaque rôle est influencé par l’attitude de celui qui l’habite. Dans mon cas, le fait d’être Ecossais et d’y avoir apporté cette dimension a eu une influence directe sur le Docteur Beckett. Et comme je n’étais pas un permanent sur la saison 1, je crois que les contacts avec les scénaristes, le fait que j’étais bien préparé et présent au jour le jour, d’y prendre du plaisir m’a permis de participer à l’évolution du personnage. Et j’en suis très content.


Bruno Paul
Véronique




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