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Giga Tokyo Toybox (T9 et 10)
UME
Doki-Doki

Solidus Works s’apprête à présenter officiellement son nouveau système de contrôle des jeux vidéos : Eggs. Avec le soutien du parti conservateur, Adenauer compte montrer l’engagement de la firme dans le projet de loi visant à protéger les joueurs de violences gratuites et d’images ne devant pas se retrouver dans un jeu vidéo. Et pour mettre le public de professionnels et de journalistes dans sa poche, Adenauer parle alors de son expérience personnelle, de son fils assassiné par un camarade de classe qui aurait été influencé par un jeu vidéo. Dans le hall d’entrée, Taiyo vient donner en main propre la version définitive de Des-Hi. Toutefois, il doit attendre le retour d’Adenauer et assister sur les écrans de Solidus Works à son grand show. Pendant ce temps, Sensui finit son enquête en Allemagne et, ce qu’il a découvert n’étant guère concluant, il s’apprête à repartir bredouille quand la télévision évoque un fait divers...



Adenauer a entraîné Taiyo dans les sous-sols de Solidus, dans un laboratoire où la firme mettait au point une technique de réalité virtuelle. Mais quand Taiyo accepte de tester le casque, il se retrouve soudain pris au piège. Adenauer l’a bloqué dans un monde imaginaire pour l’obliger à jouer avec son fils, lui le créateur du jeu qui fut la cause de sa mort. Bien évidemment, derrière la manette, c’est un joueur expérimenté qui fait face à Taiyo et non le fantôme d’un gamin qui a pris ses camarades de classe pour des pigeons d’argile. Car Adenauer n’est pas le parent d’une victime mais celui du tueur. En fait, Adenauer tente de provoquer un choc émotionnel chez le programmeur et l’obliger à revenir travailler pour Solidus, devenir sa marionnette. Mais c’est mal connaitre cet entêté de Taiyo qui refuse tout net la proposition. Pour Adenauer, il n’existe plus qu’une seule façon d’obtenir la vengeance qu’il a tant attendue : tuer le créateur du jeu qui influença son fils. Et pour cela, il bloque Taiyo dans le monde virtuel et s’apprête à l’asphyxier...

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Nous attendions les derniers tomes de « Giga Tokyo Toybox » sans trop savoir où allaient nous mener les UME et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont largement surpris leur lectorat. Pourtant, le tome 9 commençait dans la lignée des tomes précédents, avec Solidus entrant dans une ère de censure extrême de leurs jeux vidéos, soi-disant pour protéger les gamers d’une influence néfaste des jeux. A l’opposé, Taiyo s’apprêtait à montrer son nouveau produit, Des-Hi, pour prouver qu’il était capable de faire un jeu passionnant tout en respectant les règles draconiennes imposées par le système Eggs. Tout semblait laisser penser que nous étions encore bon pour une énième joute verbale et lutte d’influence entre Adenauer et le créateur de Sword Chronicle. Et pourtant, tout va basculer dans un mode « thriller » avec le piège terrible qu’Adenauer a mis en place pour détruire Taiyo.

Au début, l’histoire semble tourner vers un affrontement dans une réalité virtuelle, laissant penser que la carrière de notre héros serait l’enjeu d’une partie de Des-Hi. Mais ce sera en réalité une mise à mort orchestrée par Adenauer devenu fou par son désir de vengeance. Une course contre la montre commence pour sauver Taiyo d’une mort certaine. Tous les protagonistes s’unissent alors pour sauver le programmeur, sauver leur ami. Difficile de se dire que les huit premiers tomes n’avaient comme unique objet que cette conclusion en mode film à suspens. D’ailleurs, la logique pour sortir de la salle du laboratoire où est enfermé Taiyo est loin d’être parfaitement claire et on se demande si les UME maîtrisaient réellement leur grand final. En tout cas, ils avaient encore besoin de faire passer un message en faveur de la défense des jeux vidéos, allant jusqu’à nous démontrer que nous nous trompions sur les véritables intentions d’Adenauer.

Finalement, nous aurons entendu parler pendant 10 tomes d’un jeu dont nous n’aurons vu aucune véritable image, et l’ersatz de jeu dans lequel les deux mangakas ont enfermé leur héros est assez ridicule côté réalisation, indigne d’un jeu dernière génération. Toutefois, « Giga Tokyo Toybox » s’en sort plutôt bien, avec un final où la morale est surtout qu’il faut laisser l’imagination des créateurs nous offrir toute sorte de réalisations sans les brider, pour le bonheur de tous et non d’une minorité.


Giga Tokyo Toybox (T9 et 10)
- Auteur : UME (Ozawa Takahiro et Seo Asako)
- Traducteur  : Jean-Benoît Silvestre
- Éditeur français : Doki-Doki
- Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 8 janvier et 20 août 2014
- Numéro ISBN : 9782818924624 ; 9782818931585
- Prix : 7,50 €


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Frédéric Leray
27 septembre 2014




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