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Time Riders, tome 7 : Les Seigneurs des Mers
Alex Scarrow
Nathan, traduit de l’anglais (Grande-Bretagne), Science-fiction, 416 pages, mars 2014, 15,90€

Il n’est pas toujours évident de prendre une série en cours de route. L’avantage avec « Time Riders », c’est que les différents épisodes sont relativement autonomes les uns par rapport aux autres. Dans « Les Seigneurs des Mers », ne sont fournis que les détails qui permettront de comprendre les tourments intérieurs des personnages principaux.



Et apparemment, ils sont nombreux ! Ayant découvert qu’ils ne sont pas tout à fait humains pour la plupart, l’équipe des « Time Riders » a décidé de déserter. Finies les missions dans la Rome Antique ou au début du XXIème siècle, nos fugitifs se planquent dans l’Angleterre de la fin XIXème et mettent tout en œuvre pour que l’Agence perde leurs traces. Le problème c’est que lorsqu’on n’a pas grand-chose à faire et que l’on dispose d’une machine à voyager dans le temps, il est fort tentant d’aller faire du tourisme temporel.
Mais le moindre grain de sable peut modifier le cours des choses, le tourisme virer au drame. Séparés lors du grand incendie de Londres, nos héros vont se trouver, individuellement ou en groupe, confrontés à un choix douloureux : faire sa vie chacun de son côté à l’époque de son choix (ou pas) ou bien tout faire pour se retrouver et poursuivre l’aventure ensemble ? Mais perdus dans le temps et l’espace, même lorsque l’on veut se retrouver cela n’est pas toujours faisable. Heureusement, il suffit dans ce cas-là de jouer au Petit Poucet afin de se rendre bien visible.

Il s’agit ici de ma première rencontre avec la série « Time Riders ». Alex Scarrow, dont il s’agit de la première série, a bien appréhendé l’aspect boule de neige d’une éventuelle modification de l’histoire. On regrettera cependant que l’une des toutes premières interventions de l’équipe dans ce septième tome, à savoir le sauvetage d’un enfant, ne semble avoir aucune répercussion. À part cet oubli, l’écriture est tout à fait cohérente. L’auteur en profite pour faire quelques piqûres de rappel sur l’écologie, l’esclavage, l’impact de l’Homme sur la planète, le tout à plusieurs reprises et dans le désordre.

Les personnages sont nombreux, et lorsque l’on prend la conversation en cours comme l’on dit, il n’est pas toujours facile d’identifier et de suivre tout le monde. Pour le coup, la fragmentation de l’équipe aide le lecteur. De gros blancs sont présents dans la narration. Si « Les Seigneurs des Mers » ont pour thème principal la survie de deux des membres de l’équipe à l’époque des flibustiers, le lecteur n’a cependant que peu d’informations sur l’aspect navigation, surtout au début du roman où l’on sent bien qu’il s’agit du point faible de nos deux apprentis pirates. S’il est clair que Liam a des aptitudes au commandement, Rashim est plus fasciné par l’aspect technique et tactique de la chose. À part cela, Alex Scarrow laisse le lecteur avec des périodes longues, voire très longues, d’absence et seulement quelques instantanés de vie pirate.
Pas vraiment d’erreurs de style cependant. Du fait des bonds dans le temps, le récit a parfois quelques longueurs. Il est possible aussi que le fait de ne pas avoir lu les 6 premiers tomes modifie un peu l’appréhension de ces « Seigneurs des Mers », pourtant parfaitement autonome.
Le tome 8 sera sorti dans quelques mois, de quoi peut être se faire une idée définitive.


Titre : Les Seigneurs des Mers (The Pirate Kings, 2013)
Série : Time Riders (Time Riders), tome 7
Auteur : Alex Scarrow
Traduction de l’anglais (Grande-Bretagne) : Anne Lauricella
Couverture : James Fraser
Éditeur : Nathan
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 416
Format (en cm) : 14 x 21 x 3
Dépôt légal : mars 2014
ISBN : 9782092548325
Prix : 15,90 €



Emmanuelle Mounier
20 août 2014


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