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Evil Eater (T2)
Issei Eifuku et Kojino
Ki-oon Seinen

Amagi est témoin de l’attentat préparé par Shinobu Shinonome. Ce returner est à l’origine du coma de l’ancien coéquipier de Nagumo et il semble avoir plus d’une dent contre l’institut. Et détruire un immeuble où sont logés des returners dont le bug a été détruit en est une preuve. Certes l’attentat n’a pas fait de victimes, mais Amagi commence à douter de son travail. Est-ce vraiment bien de lutter contre les bugs ? Et d’ailleurs, les returners ont-ils tous vraiment un bug en revenant ? La moindre hésitation est pourtant mortelle dans son métier et malheureusement, Nagumo va subir les conséquences de ce moment de doute. Pourtant, le bug de la jeune femme revenue à la vie est classique, une incarnation du traumatisme des survivants, le petit frère de Jun ayant succombé lors du même accident...



Le Soul Diving de Nagumo s’était pourtant bien passé. Il avait vite repéré le problème de Jun. Elle se reprochait la mort de son frère. Le petit garçon était venu la rejoindre pour convaincre la maîtresse de leur père de partir, mais il fut renversé avec elle quand la femme perdit la tête et les écrasa avec sa voiture. Malheureusement, l’enfant mourrut en second et ce fut Jun qui revint à la vie. Le bug était donc ce sentiment de culpabilité. Mais quand Nagumo lança le débuggage, Amagi s’attaqua à lui. La surprise passée, Nagumo retrouve son sang froid et lutte contre la créature générée par Amagi. Le temps presse, il doit faire retrouver la raison à sa coéquipière avant que le bug de Jun ait pris le dessus sur la jeune fille.

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Le premier tome nous avait présenté celui qui serait le « méchant » de l’histoire : Shinobu Shinonome. La première partie de ce deuxième tome nous le montre plus comme un manipulateur, jouant un jeu dangereux avec l’esprit de la jeune Amagi. La sorceriste s’avère très influençable, par son innocence et sa naïveté. Issei Eifuku la montre sous un angle qui est loin d’être en sa faveur car il nous montre aussi qu’elle n’est pas tout à fait à la hauteur du travail qu’on lui demande de réaliser. Le ver que Shinobu lui met dans la tête va faire exactement ce qu’il est attendu de lui. Et les conséquences auraient pu être catastrophiques sans l’intervention de Nagumo. Ce dernier se révèle rapidement l’homme attentionné et s’occupant réellement de ses coéquipiers. Son surnom est difficile à comprendre depuis le premier tome, et son explication un peu bancal.

La seconde partie du tome nous amène au coeur du sujet : la vengeance de Shinobu. Ce sera l’occasion d’en savoir plus sur l’origine du sorcerisme et de la résurrection des morts. Comme souvent, il faut revenir à des tests militaires qui ont mal tourné. Ce choix est loin d’être original, cet option ayant été utilisée dans bien des cas, du comics book avec « Team 7 » à « Freesia ». Le design des assassins à la solde de Shinobu est aussi un grand classique, proche celui des waffen SS dans l’imagerie collectif nippon. Les deux groupes de belligérants se dessinent, l’équipe devant accompagnée Nagumo prenant peu à peu forme. Issei Eifuku est parvenu à amener le grand affrontement final avec intelligence et finesse. Le lecteur n’est pas perdu et n’a pas l’impression d’avoir raté un épisode par la rapidité des événements. L’action se déroule même en douceur, le mangaka se permettant des saynètes plus légères comme intermèdes.

« Evil Eater » semble avoir réussi le développement d’une histoire en trois tomes, maintenant, encore faut-il que la conclusion soit à la hauteur.


Evil Eater (T2)
- Scénario : Issei Eifuku
- Dessin : Kojino
- Traducteur  : Julien Pouly
- Éditeur français : Ki-oon
-  Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination
 : 208 pages
- Date de parution : 3 juillet 2014
- Numéro ISBN  : 9782355926976
- Prix : 7,65 €


A lire sur la Yozone :
Evil Eater (T1)


EVIL EATER © 2012 Issei EIFUKU, KOJINO / SHOGAKUKAN
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
2 août 2014




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