Genre : action, arts martiaux
Durée : 2h30
Avec Iko Uwais (Rama), Arifin Putra (Uco), Tio Pakusodewo (Bangun), Oka Antara (Eka), Alex Abbad (Bejo), Cecep Arif Rahman (The Assassin), Julie Estelle (Alicia ’Hammer Girl’), Very Tri Yulisman (Baseball Bat Man), Ryûhei Matsuda (Keichi), Ken’ichi Endô (Hideaki Goto),...
Rama a survécu au fiasco du raid contre l’immeuble servant de quartier général au trafiquant de drogue Tama. Récupéré par une section secrète de la police traquant les flics corrompus, Rama est forcé d’infiltrer un gang afin de trouver des preuves incriminant un membre reconnu de la police. Enfermé en prison pour approcher Uco, le fils du caïd Bangun, Rama parvient à gagner son amitié en le sauvant d’une tentative d’assassinat. Redevable, Uco présente Rama à son père dès sa sortie de prison. Mais alors qu’il ne devait s’agir que d’une simple mission en sous-marin, Rama se retrouve plongé au cœur d’une guerre des gangs dans laquelle il va devoir choisir son camp.
Gareth Evans nous avait estomaqué avec son « The Raid », ce film de baston dans un immeuble, permettant des scènes de combat d’anthologie dans des espaces particulièrement réduits. Après cette expérience, il paraissait difficile de rebondir sur une suite avec une telle intensité. Mais soit, Gareth Evans était, quant à lui, prêt pour une deuxième partie à son oeuvre.
Et ce « Raid 2 » est la suite directe du premier. Nous retrouvons Rama encore esquinté de ses combats devant, un peu contre sa volonté, devenir une taupe au sein du gang majeur local. Le film commence, après une introduction un peu laborieuse, par des combats encore une fois d’anthologie, un dans un toilette et le second au milieu de la boue sous la pluie. L’affaire s’annonçait sous de très bonnes augures. Seulement, un élément nous avait tout de suite mis en alerte : la durée du film. 2h30 ! On est loin de la classique heure et demi des films de baston. L’explication va vite arriver. Gareth Evans a voulu faire un mélange des genres, mixant un polar classique avec de la baston hyper efficace. Le film devient un peu bavard, mais surtout joue sur les trahisons à géométrie particulièrement variables.
Si Iko Uwais est un magicien dans les scènes de combat, il a plus de mal à convaincre dans des jeux d’acteurs plus variés. Sa palette est un peu trop réduite. Certes, la présence d’acteurs plus expérimentés évite de trop tomber dans la caricature et maintient un niveau intéressant, mais il vaut toutefois avouer que le faux rythme, que toutes ces scènes intermédiaires génèrent, peut en surprendre plus d’un. Heureusement, les scènes d’action sont toujours aussi impressionnantes, comme cette nouvelle méthode pour utiliser des marteaux. Le final sera estomaquant à souhait, revenant dans des espaces restreints et obligeant Iko Uwais à affronter des adversaires armées d’ustensiles variés et mortels.
« The Raid 2 » est loin de faire la même impression que le premier, spectaculaire et efficace. Ses petites longueurs amoindrissent son intensité mais l’imagination de Gareth Evans pour mettre en scène des combats réellement originaux est toujours aussi exaltante et les réactions en salle en sont la preuve. Gareth Evans sait provoquer des réactions de surprise et voir un public réagir positivement à un film, n’est-ce pas l’essentiel ?
Rien que pour son final complètement fou, et les deux scènes du début, « The Raid 2 » est à voir.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : The Raid 2 : Berandal
Réalisation : Gareth Evans
Scénariste : Gareth Evans
Producteur : Nate Bolotin, Ario Sagantoro, Aram Tertzakian
Producteur exécutif : Rangga Maya Barack-Evans, Todd Brown, Irwan D. Musry, Nick Spicer
Directeur de la photographie : Matt Flannery, Dimas Imam Subhono
Chef monteur : Gareth Evans
Compositeur : Aria Prayogi, Joseph Trapanese, Fajar Yuskemal Tamin
Monteur : Andi Novianto
Chef décorateur : Tony Dwi Setyanto
Chef costumier : Rinaldi Fikri, Aldie Harra
Maquilleuse : Kumalasari Tanara
Distributeur France : The Jokers / Le Pacte
Production : Pt. Merantau Films, XYZ Films
Attachée de presse : Céline Petit, Clément Rebillat
