La communauté de Rick est laissée sans défense, les Sauveurs ne devant passer prendre leur dû que quelques jours plus tard, mais c’est oublié le sadisme de Negan. Ce dernier décide d’investir le lotissement comme pour passer des vacances dans sa résidence secondaire. Personne n’est alors capable de répondre à cette intrusion. Toutefois, Spencer y voit par contre l’occasion de se débarrasser de Rick et prendre la place de chef de la communauté, qu’il estime être la sienne. Malheureusement pour lui, Negan a certaines valeurs dont une répugnance profonde pour les lâches. Et Spencer est exactement ce qu’il déteste le plus : un minable le prenant pour un simple exécutant. Dans ce genre de situation, Negan n’a qu’une réponse à donner et il le fait à grands coups de couteau. La situation que découvre Rick en rentrant est une véritable situation de crise...
Les clans se forment pour mener le combat contre Negan. L’organisation des différents groupes nous permet d’avoir une idée des forces en présence. Deux visions nous sont présentées. Celle du côté de la communauté de la colline, indécise, qui tente à la fois de rester fidèle à Negan de crainte des représailles, mais qui est aussi consciente des possibilités qu’apporterait la chute de leur tortionnaire. L’autre vision est celle du groupe de Rick, qui se rapproche dans beaucoup de sens de celle du roi Ezéchiel. Le personnage charismatique au tigre nous sera présenté plus en détails par sa discussion avec Michonne. D’ailleurs, le rapprochement entre la jeune guerrière et le roi laisse supposer une suite dans leur relation au-delà des discussions de salon.
La seconde partie du tome sera bien plus violente grâce à une intrusion de Negan dans le camp de Rick. Malheureusement, la tentative de meurtre mise en place à la va-vite de Rick sent trop le réchauffé. Personne n’a oublié l’épisode du Gouverneur et bien évidemment, l’épisode de la mort de Glenn. Un drôle de gout de déjà-vu nous prend alors. Kirkman se sent encore une fois obligé d’infliger une ultime humiliation à ses héros avant de passer en mode guerre ouverte. Kirkman passe d’ailleurs un temps fou à jouer la montre concernant l’avenir d’Andrea, en mauvaise posture dans sa tour, et celui de Carl. Mais on finit aussi par se lasser de toujours voir revenir le même genre de scénario chez Kirkman. Certes, l’auteur aime nous mettre en scène le combat du bien contre le mal, mais peu à peu, le lecteur se dit que ce type de récit pourrait se passer dans bien des contextes, pas spécialement celui d’un monde peuplé de zombies... dont finalement tout le monde se contrefout depuis trop d’épisode.
Oui, Kirkman s’est laissé bercer par ces petites guéguerres entre factions humaines. Mais ce qui faisait l’intérêt de l’univers de « Walking Dead », les morts vivants, a disparu. Ces derniers ne sont plus qu’un décor comme un autre qui n’influence plus du tout le cours de l’histoire.
(T19) Ezéchiel
Série : Walking Dead
Scénario : Robert Kirkman
Dessin : Charlie Adlard
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Dépôt légal : 29 janvier 2014
Format : 167x257 mm
Pagination : 160 pages
Numéro ISBN : 9782756051505
Prix public : 13,95 €
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