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Green Blood (T4 et 5)
Masasumi Kakizaki
Ki-oon

Brad et Luke n’ont pu empêcher l’assassinat de leur hôtesse, mais ce crime ne restera pas impuni, surtout que Charles Howard, le représentant des chemins de fer, vient prévenir leur amie que sa défunte mère lui a légué ses terres. Luke se réserve le droit de s’occuper de l’assassin qui est en réalité un membre du clan de leur père. Sa mort ne sera que plus douce pour Luke. Mais quand Brad arrive chez Howard pour récupérer le titre de propriété, Edward King les a encore une fois devancé. La piste que les hommes de leur père laisse derrière eux les mène dans un ranch où ils sont embauchés pour garder du bétail, mais un vol par des brigands noirs les oblige à quitter leur seul lien avec King.



Depuis que de l’or a été découvert à Virginia City, l’armée a rompu l’accord passé avec les Sioux en envahissant leur territoire et bâtissant des forts servant d’étape pour les convois d’or. Tout ce qu’il faut pour attirer Edward King et ses hommes. Mais ce que ne savent pas encore les militaires en poste, c’est qu’ils ne sont que des outils pour les hommes de King. Et puis, ils ont leur gatling. Face à la mitrailleuse, les haches et les flèches des indiens ne font guère le poids et l’assaut du jeune chef Black Horse tourne au massacre. Ce dernier n’aura la vie sauve que par l’intervention de Luke et Brad. Seulement, la haine des blancs pousse le Sioux à tenter une opération suicide en attaquant un convoi surveillé par la garnison... laissant le fort à la merci de King et d’une partie de ses hommes. Pour les deux frères, leur coeur va les envoyer dans deux directions différentes. Luke part soutenir les Indiens mais est-il capable de les voir mourir pour leur cause ? Brad part tuer King, mais est-il capable d’affronter toute la bande et survivre ?

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La mini série « Green Blood » se clôt sur ces deux tomes rondement menés. Le tome 4 reste un tome intermédiaire. Certes, nos deux héros se rapprochent peu à peu de leur cible, ce père qu’ils doivent tuer pour venger leur mère et l’enfance de misère qu’ils ont vécue. On pourrait y voir une forme d’œdipe mais ce n’est vraiment que la vengeance pure et dure qui dirige les pas de nos héros. Luke se durcit au fil des pages et va tuer son premier homme de sang froid. Masasumi Kakizaki ne lui donne même pas le bénéfice de l’auto-défense. Non, Luke va abattre comme un chien l’assassin de cette femme qui les avait recueillis comme des fils. La vengeance sera l’arme de Luke et au final, on s’apercoit que le jeune homme ne marche que par cette poussée d’adrénaline qu’est la vengeance. Il montrera à l’inverse toute sa faiblesse durant l’attaque des Sioux.

Oui, un western sans indien n’aurait pas été un vrai western. Le mangaka nous aura aussi rappelé les épreuves que le peuple noir a dû affronter dans le Sud des Etats-Unis pour faire valoir leurs droits et que la guerre de Sécession ne fut pas suffisante pour changer les esprits du Sud. Si la position des noirs américains est plutôt bien présentée dans le tome 4, celle des indiens est plus caricaturale, même si le mangaka prend le parti de montrer comment les « native americans » furent vraiment traités comme des sauvages que l’on pouvait éliminer quand bon leur semblait. Le gentil indien contre le méchant blanc. Masasumi Kakizaki est un peu trop manichéen sur ce sujet, même s’il le prend du bon côté. Ou plutôt, il ne s’est pas laissé le temps de développer ce sujet. Il se devait de passer à son grand final.

L’ultime duel entre les frères Burns et le clan de leur père. Le plan machiavélique de King pour dévaliser City of Kansas rappellera aux amateurs de westerns quelques uns des meilleurs comme « Le Bon, La Brute et le Truand ». La scène finale n’est pas totalement linéaire, entrecoupée de retours en arrières et surtout d’un bond impressionnant dans le futur. La conclusion de la série est de la qualité de l’ensemble des tomes. Rien n’est bâclé, bien au contraire, et la fin est loin d’être prévisible avec une dernière scène forte en émotion, après l’ultime carnage. Le lecteur ne peut qu’apprécier l’attention mis par le mangaka dans ses derniers chapitres, savamment calculés et toujours aussi impressionnants visuellement.

« Green Blood » marque une belle entrée du manga dans le monde du western, le vrai, ce qui est assez rare pour être souligné.


Green Blood (T4 et 5)
- Auteur : Masasumi Kakizaki
- Traducteur  : David Le Quéré
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208(T4) et 240(T5) pages
- Date de parution : 10 avril et 3 juillet 2014
- Numéro ISBN  : 9782355926600 ; 978-2-35592-693-8
- Prix : 7,65 €


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GREEN BLOOD © Masasumi Kakizaki / Kodansha Ltd.
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
13 juillet 2014




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