Cette affaire d’humanisation sème le trouble chez les loups-garous et des indices semblent mener vers une meute dont Lord Maccon fut un temps l’alpha : les Kingair. Alexia est décidée, elle doit informer son époux parti pour l’Ecosse de toutes les informations qu’elle est parvenue à glaner auprès du gamma de sa meute. Mais avant cela, son cher époux semble lui avoir laissé une surprise chez un chapelier. Accompagnée de sa fidèle Ivy, Alexia se rend au Chapeau de Poupe, où elle rencontre son étrange propriétaire : Mme Lefoux. Toutefois, ce n’est pas une nouvelle coiffe que cette dernière a confectionnée sur la demande de Lord Maccon, mais une ombrelle pourvue de nombreux mécanismes pour affronter les surnaturels. Alexia est donc prête pour ce voyage vers l’Ecosse et pour être sûre d’arriver rapidement auprès de Conall, rien ne vaut le dirigeable. Toutefois, la voie des airs n’est pas toujours sans danger.

L’adaptation des aventures d’Alexia Tarabotti se poursuit avec celle du deuxième tome « Sans Forme ». Le début de ce volume est un peu brouillon, mais l’espèce de chaos ambiant sur le domaine des Maccon a de quoi troubler le lecteur tout autant que l’héroïne. La première partie de tome est donc sur un faux rythme. Les informations nécessaires pour la compréhension de la seconde partie du tome s’enchaînent sans donner de temps mort au lecteur. Et pour corser l’affaire, s’ajoutent les problèmes sentimentaux de ces demoiselles. Les problèmes de cœurs des protagonistes prennent une place bien plus important que dans le premier volume, ce qui explique le rythme plus lent dans la progression de l’histoire et surtout plus calme côté événement. L’action principale sera tenu par Conall Maccon et son enquête sur l’incapacité des loups-garous à se transformer.
Nous allons faire la connaissance d’un nouveau personnage, français ! Ou plutôt française puisqu’il s’agit de Mme Lefoux. Cette dernière ajoute donc une petite dose d’amour féminin, tentant de séduire Alexia. Voila une conception du triangle amoureux tout ce qu’il y a d’intéressant, car ne pouvant mener qu’à de cocasses situations dans cet univers victorien plutôt coincé côté libération sexuelle. Mme Lefoux sera ambiguë sur bien des sujets, en particulier son implication dans toute cette affaire d’humanisation des lycanthropes. Nous allons aussi faire la connaissance de la descendance de Conall Maccon et découvrir une partie de son passé. L’action va rapidement reprendre sa place ainsi que le suspense grâce aux nombreuses énigmes policières qui vont parsemer le tome. L’accélération qui va s’en suivre n’est possible que par la lenteur du début, et le lecteur n’est jamais perdu et ne ressent pas de manque dans la narration, ce qui est toujours le risque en adaptant un roman.
« Sans Forme » s’achève sur un cliffhanger surprenant et stressant pour le lecteur qui meurt inévitablement d’envie de connaitre la suite des péripéties de la pauvre Alexia. Il ne lui reste plus qu’à attendre sagement la sortie de « Sans Honte »... ou de se plonger dans le roman.
Sans Forme
Série : Une Aventure d’Alexia Tarabotti - Le Protectorat de l’Ombrelle
Scénario : Gail Carriger
Dessin : Rem
Traducteur : Anis Koechlin
Éditeur français : Pika
Collection : Black Moon Graphics
Format : 140 x 210, sens de lecture original
Pagination : 248 pages noir&blanc +6 pages couleurs
Date de parution : 4 juin 2014
Numéro IBSN : 9782811615093
Prix : 12,90 €
A lire sur la Yozone :
Sans âme
© 2012 by Tofa Borregaard /Illustrations
© 2012 Hachette Book Group, Inc. Version française
© 2014 Pika Édition