Funako se retrouve à devoir s’allier à l’homme qui a pourtant tenté de se débarrasser d’elle. Kato ayant gardé la carte de son grand-père en mémoire, elle doit lui faire confiance pour trouver l’île, surtout que la mer devient non seulement décharnée, remplie de tourbillons gigantesques et mais surtout soumise à l’attaque de grains blancs. La raison dicterait à l’équipage de Funako de faire demi-tour, mais avec Kato à bord, la raison n’a plus vraiment la parole. Une pluie de grêlons de la taille d’une balle de base ball les oblige à se tenir à l’abri dans la cabine, mais de toute façon, ce fou de Kato est le pire des bornés et force tout l’équipage à le suivre dans sa folie, à défier les éléments alors que les grains blancs sont par définition imprévisibles. L’œil du cyclone est à portée de main, mais pour cela, ils doivent défier la mort.

Après une longue pause, nous retrouvons enfin les aventures de cette chère Funako et de ce fou dangereux de Kato. Cette fois, notre pirate doit trouver une nouvelle alliance pour mettre la main sur la banque des pirates. Le sauvetage de Kato parait un peu abracadabrantesque, et très peu réaliste, en particulier son petit séjour chez les requins sans la moindre égratignure. Le coup de la conque géante qui lui bloque le pied sans le blesser alors qu’une telle bestiole aurait dû lui sectionner la cheville en se refermant ajoute au côté hallucinant. Mais vu ce qui attend nos héros par la suite, ce genre d’aberration n’est que roupie de sansonnet. Le plus délirant va suivre avec la traversée d’une mer sans égal pour sa dangerosité.
Et Minetaro Mochizuki ne va pas nous épargner les pages des plus impressionnantes, entre les tourbillons et les grains blancs. On adhère ou pas à ce genre d’exuberrance graphique, totalement improbable et surréaliste. Mais si on se laisse prendre par l’histoire et que, finalement, on se fiche du réalisme de ce récit et on le prend plutôt avec son petit côté fantastique pas déplaisant. La rumeur que Kato soit immortel ajoute au mystère, tout comme le grand blanc. Ce sont toutes ces petites touches qui font sortir « Maiwai » de l’ordinaire pour en faire une série plutôt captivante. La scène d’abordage est tout aussi époustouflante dans le style, avec des manœuvres assez acrobatiques pour les navires, mais cela fonctionne plutôt bien, on s’accroche avec l’équipage pour ne pas passer par dessus bord.
Le prochain tome nous emmènera enfin sur la fameuse île servant de banque aux pirates. L’aventure avance d’un cran.
Maiwai (T6)
Auteur : Minetaro Mochizuki
Traducteur : Taro Ochïai
Éditeur français : Pika
Collection : Graphic
Format : 150 x 210 - sens de lecture original
Pagination : 240 pages noires
Date de parution : 16 avril 2013
Numéro IBSN : 9782811614249
Prix : 12,90 €
A lire sur la Yozone :
Maiwai (T1 et 2)
Maiwai (T3)
Maiwai (T4)
Maiwai (T5)
© Edition Pika - Tous droits réservés