Les journées dans le caisson défilent au rythme des épreuves quotidiennes devant déterminer leurs capacités à vivre dans l’espace mais aussi à résoudre des énigmes tout en gardant une cohésion d’équipe. Et pour vraiment semer le trouble dans l’esprit des postulants, l’équipe de la Jaxa décide d’utiliser les green cards. Soudain, les participants au test retrouvent leur seule horloge en pièces, une alarme les réveillent toutes les nuits... Les esprits s’échauffent et le groupe de Kenji est particulièrement touché. Par contre, malgré la tension, Mutta parvient à maintenir la cohésion du groupe, surtout qu’il sait qui a détruit leur horloge et c’est certainement la personne la plus improbable. Alors pourquoi refuse-t-il de se dénoncer ? D’un autre côté, que Jaxa ait organisé leurs tracas était une autre explication des plus crédibles... A force de réflexion, un souvenir revient en tête de Mutta : une histoire que lui avait raconté une des personnes supervisant l’entrainement de son frère sur ce genre d’accidents...

L’entrainement de Mutta se poursuit avec deux tomes en caisson d’isolement. Les apprentis astronautes se retrouvent en simulation de séjour dans une station spatiale, sans toutefois le problème de la vie en apesanteur. Ce test est plus psychologique, devant vérifier qui est réellement apte à vivre en équipe, en milieu fermé, sans possibilité de contact avec l’extérieur hormis la base terrestre. Cet entrainement pourrait se rapprocher de celui des sous-mariniers, qui n’ont pas vraiment plus d’occupation dans un volume disponible des plus réduits. Les exercices physiques s’avèrent ne servir qu’à tester l’aptitude des postulants à subir une activité répétitive sans tomber dans la monotonie et surtout sans péter les plombs.
Chuya Koyama ne tombera pas dans la facilité du membre disjonctant et risquant ainsi de faire perdre toute son équipe car si l’un abandonne, les autres sont éliminés. Les quinze cobayes vont donc se prêter au jeu et se sera souvent des conflits d’ego qui apparaîtront au fil des jours. Les gentils organisateurs vont aussi jouer sur leurs nerfs avec des accidents inexpliqués qui ne peuvent que provoquer que la suspicion entre les membres d’un même groupe. Ce système des « green cards » est vraiment vicieux mais extrêmement efficace. Le lecteur comprend vite que les critères de sélection ne sont pas aussi triviaux que le meilleur dans les différentes épreuves physiques ou de réflexion. Il faut des personnes capables de garder leur sang froid dans toutes les situations et pouvant réagir rapidement pour le bien du groupe. Les trop gros ego deviennent rapidement des handicaps car la notion de leader ne s’arrête pas à l’obéissance des autres membres du groupe.
Le tome 3 s’achève sur quelques fiches concernant le CNES, le centre national d’études spatiales français. Cela permet de replacer l’histoire dans le contexte réel existant chez nous. Toutefois, il faut admettre que Chuya Koyama nous a concocté une histoire parfaitement réaliste, sans exagération, soutenue par des dessins toujours de qualité, allant à l’essentiel, ciblant principalement les personnages, le décor ambiant étant de toute façon, par définition, des plus simplistes. En tout cas, l’ambiance de chaque groupe est bien rendu, souvent par des dialogues bien sentis et des expressions sans ambiguïté sur les visages des protagonistes.
Qui seront les heureux élus ? Qui poursuivra l’entrainement pour devenir astronaute ? En tout cas, nous découvrirons le nom des deux membres de chaque équipe choisis par ses pairs dans le tome 5.
Space Brothers (T3 et 4)
Auteur : Chuya Koyama
Traducteur : Sylvain Chollet
Éditeur français : Pika
Format : 125 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 224(T3) et 220(T4) pages
Date de parution : 4 décembre 2013 et 19 février 2014
Numéro IBSN : 9782811613082 ; 9782811613754
Prix : 8,05 €
A lire sur la Yozone :
Space Brothers (T1 et 2)
Uchu Kyodai © Chuya KOYAMA / Kodansha Ltd.
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