Cesare doit partir pour Florence, accompagné de l’archévèque de Pise, Raffaele Riario. Le moment de la grande réconciliation avec Lorenzo de Medicis est enfin venu. Riario est loin d’être rassuré, se rappelant encore le terrible événement dont il fut accusé à Florence des années plus tôt : la participation à l’organisation de l’assassinat de Giuliano de Medecis. Toutefois, l’accueil que leur réserve Lorenzo est des plus cordiale et grâce à l’amour de Raffaele pour le travail de l’artiste Donatello, Lorenzo parvient à rassurer l’archevêque. Toutefois une autre mission attend Cesare à Florence. Pendant ce temps, à Pise, Angelo est couvé par les espagnols de la maison Borgia et en découvrant que leur jeune ami florentin est encore puceau, les hommes de main de Cesare décide d’entraîner Angelo dans en maison close pour faire son éducation sexuelle.

Une nouvelle fois, Cesare se retrouve en position d’observateur plus que d’acteur. Il sera d’abord un simple témoin de la grande victoire espagnol sur les musulmans, victoire mettant fin à la Reconquista : plus de 700 ans de lutte des souverains espagnols pour reconquérir la péninsule ibérique. Ce moment marque une grande victoire pour les Borgia qui furent en première ligne dans la conclusion de cette reconquête. Le lecteur est aux premières loges pour ce moment de gloire, mais il est aussi rapidement remis dans le bain de la guerre pour la papauté entre Della Rovere et Borgia. Toutefois, le cœur de ce conflit ne nous sera révélé qu’en toute fin de tome.
Entre temps, et pour ne pas trop noyer le lecteur dans les faits historiques, Fuyumi Soryo inclut une petite pause légère avec l’éducation sexuelle d’Angelo. On ne pourra pas dire que sa première fois sera avec une beauté, mais plutôt une femme d’expérience. Il convient de relativiser la notion d’expérience à cette époque et la prostituée qui lui révélera les secrets des plaisirs féminins ne parait guère vieille. En tout cas, le tout est pris sous un angle humoristique, détendant une atmosphère qui sera bien alourdie par la visite de Cesare à Florence.
Nous allons enfin tout savoir sur l’origine de la haine qui sépare les Della rovere et les Médicis. Nous allons avoir un petit cours d’histoire sur le passé de Lorenzo de Medicis, mais aussi sur la structure politique de l’Italie de l’époque. Cette fois, ce sera sur le plan militaire que l’approche sera fait. La politique et la religion sont fortement liées et le jeu des alliances peut totalement renverser l’équilibre des forces et la paix précaire qui règne alors. Toutefois, le lecteur comprend vite que l’Italie de l’époque est au bord de la guerre civile. Le jeu du roi de France est aussi un élément important dans les conflits qui gangrènent les régions italiennes. Comme toujours, cette leçon est donnée avec beaucoup de subtilité et de finesse, pour ne pas perdre le lecteur dans des conjonctures trop complexes, mais allant aussi au cœur des explications, ce qui ravira les amateurs de récits historiques riches d’enseignement. Les quelques pages clôturant le tome permettent de compléter la leçon pour ceux souhaitant approfondir leur connaissance sur cette période de la Renaissance italienne.
Si le lecteur ressortira une nouvelle fois plus riche de savoir après la lecture de ce tome, les avancées réelles dans l’histoire de « Cesare » sont encore très limitées. Difficile d’accorder les deux éléments et satisfaire tout le monde.
Cesare (T8)
Auteur : Fuyumi Soryo
Supervision : Motoaki Hara
Traducteur : Sébastien Ludmann
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 236 pages
Date de parution : 20 mars 2014
Numéro ISBN : 9782355926532
Prix : 7,90 €
A lire sur la Yozone :
Cesare (T1 et 2)
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CESARE © Fuyumi Soryo / Kodansha Ltd.
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