Après une première expérience étrange dans la demeure de Dalian, Priscilla se lie d’amitié avec cette étrange jeune fille et pour l’intégrer au reste de la classe, elle l’accueille dans son cercle d’amies. Voila un quatuor peu banal mais qui est prêt à faire... bah tout ce qu’une jeune fille se doit de faire. Les fêtes se suivent et Dalian s’ouvre de plus en plus, même si son mauvais caractère revient souvent au galop, mais ses nouvelle amies se sont habituées à ses sauts d’humeur et préfèrent voir la petite fille souvent un peu naïve, qui se laisse facilement prendre par la lecture d’un bon livre, perdant toute notion de ce qu’elle fait, quitte à se retrouver sans le savoir en maillot de bain. Oui, Dalian est spéciale... vraiment spéciale....
Ce diptyque est donc une séquelle de la série « The Mystic Archives of Dantalian ». Mais attention, si la série originale avait parfaitement sa place dans la collection gothique par son côté parfois morbide de la série, ce diptyque aurait plus sa place côté shojo. Certes, Gakuto Mikumo laisse planer pendant quelques chapitres la possibilité de voir s’insinuer dans cette aventure de lycéenne l’influence de livre de la fameuse bibliothèque protégée par Dalian. Mais très vite, le lecteur comprend que ce n’est qu’un écran de fumée qui ne durera que le temps d’un chapitre. La série tombe alors dans les travers du shojo collégien, où les héroïnes nous font participer rapidement, contre notre gré, à leurs petites histoires sans le moindre intérêt de jeunes adolescentes.
Nous retrouvons, dans ces deux tomes, tous les poncifs possibles et imaginables des shojo, que ce soit la découverte d’un corps qui change, avec cette inévitable focalisation sur la taille des poitrines. A croire que les jeunes japonaises ne peuvent s’empêcher de se malaxer les seins, ce qui ne dérangera pas vraiment nos ados aux hormones en fusion, mais peut-être plus les petites européennes. En tout cas, beaucoup de saynètes tournent autour de la poitrine de Priscilla. Ensuite, Gakuto Mikumo joue sur le décalage entre les tenues de Dalian et celles de ses amies. Ce qui est stupéfiant est que son énorme cadenas ne choquera que quelques instant Priscilla et qu’elle. Bon, si Gakuto Mikumo avait joué avec le fantastique, tout aurait pu s’expliquer mais en voulant la jouer « tout est normal », ce décalage en devient incompréhensible et surtout incohérent. D’ailleurs, la visite médicale de Dalian est surréaliste. Il aurait été plus amusant que celle-ci obtienne des résultats aberrants, qui auraient provoqué l’étonnement de l’infirmière, mais trop de normalité tue la qualité.
Le second tome est le comble de l’inintérêt. Les histoires sentent le réchauffé et le lecteur finit par s’ennuyer à mourir. Quand on compare avec le suspense généré par la série originale, il en devient stupéfiant de retrouver Gakuto Mikumo au scénario. Ou plutôt, la mini série confirme que le mangaka n’est vraiment pas fait pour le shojo pur, et est bien au contraire un amateur de fantastique. Côté dessin, l’arrivée de Monako Sena n’apporte strictement rien mais on peut comprendre que Chako Abeno ne se soit pas abaissé à dessiner une série qui ne colle pas du tout à son style.
Allez, « The Mystic Archives of Dantalian, Dalian Days » est une incompréhension éditoriale qui ennuiera les fans de la série originale et qui n’aura aucun intérêt pour les autres.
The Mystic Archives of Dantalian, Dalian Days (T1 et 2)
Scénario : Gakuto Mikumo
Dessin : Monako Sena
Character Designer : G Yuusuke
Traducteur : Studio Charon
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 4 décembre 2013 et 19 février 2014
Format : 128x182 mm
Pagination : 162 pages
Numéro ISBN : 9782302036819 ; 9782302037366
Prix public : 7,99 €
A lire sur la Yozone :
The Mystic Archives of Dantalian (T1)
The Mystic Archives of Dantalian (T2)
The Mystic Archives of Dantalian (T3)
© Gakuto MIKUMO 2010 © Monako SENA 2010 © G YUSUKE(GREENWOOD) 2010 / KADOKAWA CORPORATION, Tokyo
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